Bakchich inaugure ses chats en direct avec Jean-Paul Huchon, président (PS) de la région d’Ile-de-France, aujourd’hui à partir de 11h30, pour répondre à toutes vos questions
Adhérent au PSU puis au Parti socialiste en 1971, Jean-Paul Huchon, aujourd’hui président de région, présente un profil atypique en politique. Avant de devenir le directeur de cabinet de Michel Rocard à Matignon, l’énarque a dirigé le Crédit agricole puis est passé chez PPR (Pinaut-Printemps-La Redoute) où il a été le bras droit du président. En 1998, il remporte la présidence de la région Ile-de-France, avant de se faire réélire en 2004. Malgré une longue carrière en politique, l’homme n’a jamais été ni ministre, ni sous l’ère Mitterrand – qui aimait répéter qu’il n’accorderait jamais de portefeuille « au premier cercle de Michel Rocard et des barbares » – ni pendant les années Jospin.
Aujourd’hui strauss-kahnien pur et dur, Jean-Paul Huchon a soutenu la candidature de Martine Aubry lors du dernier congrès du PS, en novembre dernier. Un congrès sur lequel Huchon ne cache pas qu’il a des choses à raconter. Le président de région devrait sortir prochainement un livre pour tout dévoiler.
À quelques jours du vote des militants UMP pour désigner leur candidat – Valérie Pécresse ou Roger Karoutchi – Jean-Paul Huchon, lui, dispose d’une majorité absolue : 164 voix sur 209. Et si le président de région ne tient pas, officiellement, à se prononcer pour ou contre l’une des deux candidatures, Huchon ne cache pas qu’il a toujours entretenu des relations cordiales avec Roger Karoutchi, président du groupe UMP à la région et à ce titre « son meilleur ennemi ».
Même si les élections régionales n’auront lieu qu’en 2010 – Jean-Paul Huchon n’a pas encore dévoilé ses intentions – la campagne devrait être animée. Au menu : l’emploi, le logement, le dossier du Grand Paris et surtout les transports. Aujourd’hui, un plan de 18 milliards d’euros est mis sur la table. La région et les départements sont prêts à en financer 12 milliards. Mais l’État n’a pas encore donné son accord pour débloquer les 6 restants. Et chacun se renvoie la responsabilité du blocage. Demain, jeudi 12 mars, Jean-Paul Huchon déjeunera d’ailleurs avec Bertrand Delanoë, le maire (PS) de Paris, pour aborder ces dossiers. Avant de rencontrer la semaine prochaine, mardi 17 mars, Pierre Mongin, le patron de la RATP.
Qui l’eût cru… c’est Patrick Devedjian, en sa qualité de ministre de la relance, dans un entretien au Monde, qui donne un bon point à Huchon, prêt à s’engager dans le cadre du plan de soutien à l’activité lancée par le gouvernement.
Travailleur acharné, Jean-Paul Huchon est aussi un passionné de cinéma américain, ultra fan de rock et pianiste amateur…