Ex-OAS, ancien FN, le cadre du PS marseillais soutient Ségolène.
C’est une histoire qui se passe en Provence, au pays des santons, où les couleurs politiques ne sont jamais très tranchées. Prenez Théo Balalas, le président de la commission des adhésions de la puissante fédération socialiste des Bouches-du-Rhône et tout nouveau soutient de Ségolène Royal (il soutient Désirs d’avenir son site de campagne).
L’homme est affable, limite mielleux, à 71 printemps. « Une crème » assurent en chœur permanents de la fédé et journalistes locaux. Ce proche de Jean-Noël Guérini, président du conseil général et vrai patron des socialistes marseillais, ne manque d’ailleurs pas de sollicitude. Chaque été, « Théo » envoie une carte postale au siège des roses phocéens. Souvent une vue de Berchtesgaden : ce merveilleux emplacement n’est autre que le nid d’aigle d’Hitler, là où le Furher se brûla la cervelle. Une charmante attention guidée sans doute par son goût pour l’histoire… sauf que, selon un militant local, « Balalas pue l’OAS à plein nez ».
Théodore Balalas a bien frayé avec les partisans de l’Algérie française. Son activisme lui a même valu un passage à la prison de la Santé, à Paris. La cabane n’a pas calmé ses ardeurs : de retour en Provence en 1972, il est la cheville ouvrière de l’antenne marseillaise du Front National, dont il défend les couleurs lors des législatives de 1973.
« Balalas Théodore, commerçant, Front national, 1,9%, 926 voix », décrit alors le ministère de l’Intérieur. L’honorable correspondant de Minute ira chercher fortune ailleurs, au PS. Un virage effectué, selon l’intéressé, sur les bases de son anti-gaullisme. Fidèle navette entre Defferre, l’omnipotent maire marseillais, et le FN, il continue à jouer les intermédiaires entre le PS local et l’extrême droite au début des années 90. Avant d’accéder au poste sensible de responsable des adhésions socialiste, fauteuil qu’il occupe toujours. L’homme est fidèle à ses amours passés. Son nom figure encore dans la liste des membres de l’Adimad, joyeuse association de nostalgiques dont le fait de gloire, l’année dernière, fut la pose d’une stèle commémorative des combattants de l’Algérie française, au cimetière de Marignane.
De nature discrète, Balalas n’est que récemment entré dans la lumière médiatique. Le journaliste Frédéric-Joël Guilledoux avait pourtant évoqué son parcours dans son livre, Le Pen en Provence (Fayard 2004). A la faveur de la dernière campagne d’adhésion socialiste, « Théo » est apparu. Les médias locaux ont relayé son enthousiasme. « On était à 6 700 membres en décembre 2005, on pourrait bien dépasser les 9 000 d’ici la fin de l’année », s’est-il réjoui. Contacté par Bakchich, il ne nous a pas rappelé.
Sûr que Ségolène, favorite de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, s’empressera de remercier ce militant de la première heure.
bonjour
une petite question
sur theo balalas, on trouve un peu de la documentation grace à vous, d’autres sites aussi, mais point de photo, toutes disparues
balalas était il un ami de Claude bourge, ? OAS lui aussi ancien élu vitrollais FN puis MNR avant de siéger au comité des sages à la mairie de vitrolles PS OU Règne sans partage le bon docteur obino,ex UDF
si vous pouvez me renseigner merci