Autour d’Hervé Ghesquière et de Stéphane Taponier, la mobilisation est de plus en plus forte. Retour sur une prise d’otages au traitement médiatique différent. Des journalistes accusent le pouvoir de manipulation.
Près de 250 jours qu’Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier sont otages des Talibans en Afghanistan.
Le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, a affirmé dimanche sur Europe-1 que les deux journalistes de France-3 étaient "en bonne santé". Il a également fait état de "preuves de vie récentes" datant "d’une dizaine de jours".
La déclaration de Claude Guéant était-elle une réponse à la dénonciation d’un silence persistant ? Jeudi dernier avait lieu place de la Bourse à Paris une manifestation de soutien pour les deux grands reporters. Petit à petit, la campagne de soutien a pris forme. France Télévisions a mobilisé ses programmes, comme cet été au service des Sports pendant le Tour de France ou pendant les championnats d’Europe. A chaque journal télévisé, les noms des deux journalistes sont cités ainsi que le nombre de jours passés en captivité.
Mais quel chemin ! Après qu’on ait caché leur identité et des mois de silence, leur médiatisation n’est plus en question. Les langues se sont déliées et n’hésitent pas critiquer l’exécutif et Patrick de Carolis (ancien Président de France Télévisions) sur la gestion de ce dossier.
Bakchich a interviewé les journalistes Florence Aubenas (Nouvel Observateur, ancienne otage), Samuel Etienne (France 3) et a rencontré longuement Denis Saverot, ami de vingt ans d’Hervé Hervé Ghesquière, ancien journaliste au Provençal, à France-Soir et aujourd’hui rédacteur en chef de la Revue des vins de France. Les deux hommes se sont connu pendant leur formation à l’école de journalisme de Marseille, Hervé fut ensuite le témoin de mariage de Denis. Huit mois après la prise d’otages et des discours toujours positifs sur les négociations, Saverot ne cache pas ses doutes et surtout sa colère contre les desseins d’une omerta qu’il jugeait intéressée. Il implique directement Sarkozy, l’accusant de vouloir museler l’information et les grands reporters en ne leur permettant que des voyages « embedded » (embarqués) avec l’armée.
A l’inverse Élise Lucet, qui dirige Pièce à conviction sur France-3, le magazine d’investigation pour lequel les deux journalistes étaient partis en Afghanistan, veut éviter toute polémique et se veut optimiste sur les chances de libération des otages. Reste que les informations manquent, que la situation militaire en Afghanistan ne s’arrange toujours pas et force ainsi la plus grande prudence sur l’avenir des deux journalistes.
le journaliste japonais recement libere a confirme qu’il n’a pas ete enlve par des resistants mais des groupes armes officiant dans la corruption (drogue, prostitution) des especes de GIAs, que la France a aussi cree au maghreb… tu vas aussi le censurer celui la ?
http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20100906x3.html
Monday, Sept. 6, 2010
Freed journalist denies his kidnappers were Taliban
KABUL (Kyodo) The Japanese freelance journalist released Saturday after going missing in late March denied that his kidnappers were Taliban insurgents as claimed by Afghan security authorities.
Reporting his arrival Sunday evening at Dubai airport on his way back to Tokyo, where he says he was scheduled to arrive Monday night, Kosuke Tsuneoka, 41, said on his Twitter account his abductors were "a group of corrupt armed factions" in northeastern Afghanistan.
In messages posted in Japanese, Tsuneoka said the factions in Kunduz and Takhar provinces who kidnapped him pretended to be Taliban and "tried to extort" the Japanese government. He said Afghan authorities were unable to publicize this because the group’s commander is very close to the Afghan government.
He said in separate messages posted early Monday he thought during his more than five months in captivity that he would be killed to ensure his silence once the group ended its extortion attempt.
Tsuneoka said he believes he survived because the group’s elders, whom he described as "totally corrupt," couldn’t justify putting him to death and faced growing criticism from subordinates, who were "good people."
Afghan security officials said in June that Taliban militants had demanded the Afghan government pay a ransom for Tsuneoka and that negotiations were under way to pay several hundred thousand dollars in return for his release.
A Taliban commander in Kunduz, where Tsuneoka was last seen before he went missing, has claimed responsibility for holding the journalist, the Pakistan-based Afghan Islamic Press news agency said Sunday, citing an interview with the commander.
The Japanese Embassy in Kabul said the kidnappers’ affiliation still wasn’t clear.
Muneo Suzuki, a Diet member who was visiting Kabul, said when he returned to Narita International Airport via New Delhi that Afghan President Hamid Karzai "worked behind the scenes to save the life" of Tsuneoka.
Suzuki said on his website Sunday that when he met with Tsuneoka at the embassy, the journalist looked fine and that the past five months he had spent in captivity didn’t show. He said Tsuneoka told him the kidnappers were from an armed faction, but his captors had been kind.
Tsuneoka told embassy officials that he received no rough treatment and was given mostly nan bread and tea for meals but sometimes meat, according to the embassy.
Tsuneoka disappeared in late March while traveling in Kunduz to interview senior Taliban officials. Tsuneoka’s friends received a message April 1 saying he had been kidnapped.
On Friday, two English-language messages posted on his Twitter account, the first since April 1, read, "i am still allive, but in jail," and "here is archi in kunduz. in the jail of commander lativ."
The Afghan Islamic Press reported Sunday that Tsuneoka was released in the Dasht-e-Archi district of Kunduz and quoted the Kunduz commander as saying, "We treated him very well. He would vouch for this."
The Afghan Islamic Press said the journalist was released because he is a Muslim and that his captors wanted him to celebrate Eid, the Islamic festival at the end of Ramadan, with his family.
A former radio reporter, Tsuneoka has covered war-related stories as a freelance journalist, traveling to war zones in Afghanistan, Ethiopia and elsewhere.
Qui aurait écouté les médias en 2010 penserait légitimement qu’il n’y a que 2 otages français retenus à l’étranger.
Sauf que pour être exact, il y a eu près d’une dizaine d’otages français à l’étranger dont heureusement une majorité a été libérée au premier semestre de cette année.
Avez-vous entendu parler de Laurent Maurice, employé du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), détenu du 9 novembre 2009 au 6 février 2010 au Tchad, de Olivier Denis et Olivier Frappé, de l’ONG Triangle Génération Humanitaire, détenus du 22 novembre 2009 au 14 mars 2010 en République centrafricaine ou encore de Gauthier Lefèvre, employé du CICR, détenu du 22 octobre 2009 au 18 mars 2010 au Darfour ?
Non ? Et pourtant ils ont été otages eux aussi. Pourquoi n’êtes vous pas au courant ? Peut-être parceque ces personnes n’étaient pas journalistes … et que les autres journalistes n’étaient donc pas très concernés …
Vous trouvez ça un peu injuste ? Un peu comme si les pompiers n’allaient éteindre les incendies que chez les pompiers ou que les ambulanciers n’allaient conduire à l’hopital que les ambulanciers …
Peut-être ne lirez vous jamais ce post. Comme toute corporation, les journalistes n’aiment pas qu’on remette en cause leur travail …
Merci à reagan ,papa bush et à la cia d’avoir armé et formé les talibans dans les années 80 !!!
C’est bien entendu les grosses boîtes d’arments et fournisseurs de l’armée qui pourraient s’exprimer ainsi….
quand aux morts otages et autres dégats colatéraux.. .c’est la nature même du capitalisme …surdopé par le libéralisme mondialisé.. le genre humain n’a pas fini d’en chi…souffrir
Solidarité avec Hervé et Stéphane