Dans le film "Walter, retour en résistance" (sortie le 4 novembre), Sarkozy se livre à un numéro d’humour au cimetière des Glières. Florilège de bon goût. Bakchich s’est procuré l’extrait.
L’ancien numéro deux du Medef, Denis Kessler, se réjouissait, le 4 octobre 2007, dans le journal Challenges de la politique de Nicolas Sarkozy. Il expliquait le pourquoi de sa joie : « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! ».
C’est cette détermination, celle mise par Nicolas Sarkozy à démolir la politique sociale de la France, celle définie par le CNR au sortir de la guerre, que veut décortiquer le documentariste Gilles Perret. Le tout dans un excellent film « Walter, retour en résistance » (La Vaka Production).
La sortie en salles de ce « Walter » est prévue le 4 novembre dans toute la France. Au cours du tournage, le réalisateur s’est rendu le 18 mars 2008 en Haute-Savoie, au cimetière-mémorial du plateau des Glières, haut lieu des maquis, à l’occasion d’une commémoration présidée par Nicolas Sarkozy. On en ignore la cause, mais le président de la République a fait de ce lieu sa Roche de Solutré, à lui, l’objet d’un pèlerinage à caractère personnel…
Le film de Gilles Perret montre, d’abord, un Sarkozy, encadré de chasseurs alpins qui se recueille quelques instants devant le monument qui surplombe les tombes de 105 « Français libres » morts au combat Jusque là tout va bien.
Mais tout se gâte dès que le président quitte « l’estrade ». Subitement, dans ce lieu de mémoire, il se métamorphose en un « homme qui rit dans les cimetières ». Humour lourd, mépris des proches des résistants qui tentent de capter l’attention du président à propos du transfert des corps de deux martyrs jusqu’au mémorial. La grande classe.
Mercredi prochain, le 14 octobre, vous découvrirez dans Bakchich Hebdo, notre enfant vendu en kiosque, d’autres vilains secrets, comme qui dirait le « making of » de « Walter, retour en résistance ». On y voit, par exemple, Bernard Accoyer président de l’Assemblée Nationale menacer le réalisateur Gilles Perret. De vraies scènes de la démocratie en direct.
Liens : Site de la maison de production La Vaka et site officiel du film.
Ceux qui rigolent, c’est la claque UMP du département.
Pas moyen d’approcher du plateau ce jour là, complètement bouclé par la police et l’armée.
Sans le précieux sésame, la carte d’adhérent UMP ou une invitation spéciale, tu ne passais pas.
Mis à part quelques très rares résistants invités et trompés, et les militaires, il n’y avait personne d’autre.