Ça y est. Nicolas Sarkozy a endossé le costume présidentiel. En tout cas, à la télé et le dernier jour de l’année.
En présentant ses vœux aux Français pour 2009, le chef de l’État s’est voulu rassurant, protecteur et à l’écoute. Fini le bling-bling des débuts ! Solennel, le ton grave et dans un décor des plus sobres, Nicolas Sarkozy a clairement souligné que l’on pouvait « compter sur [lui] » « Les difficultés qui nous attendent en 2009 seront grandes », a-t-il lancé, les deux mains sur un pupitre et le regard manifestement tourné vers un prompteur. « J’en suis pleinement conscient. Je suis plus décidé que jamais à y faire face. »
Sur fond de bibliothèque élyséenne – on ne doute pas que tous les livres ont été lus ! – le chef de l’État a ajouté : « Après avoir préservé les économies de chacun grâce au plan de sauvetage des banques, ce sont les emplois de tous qu’il faut désormais sauver ». Avec les dents, comme pour la croissance ?
À ceux qui n’auraient pas compris le message : Sarkozy est là. Et va s’occuper de tout. Les ministres vont adorer… « Nous serons pragmatiques, attentifs, réactifs et s’il faut faire davantage, nous le ferons, mais en gardant notre sang froid ». Comme l’impression que derrière ce « nous », il y a un gros « je » sarkozyste…
Mais comme Sarko ne voulait pas trop casser l’ambiance en ce dernier jour de l’année 2008, il a ajouté une pointe d’optimisme… « Les difficultés, mes chers compatriotes, nous avons les moyens de les affronter. A condition d’être solidaires les uns des autres. Je ne laisserai pas les plus fragiles se débattre seuls dans les pires difficultés ». En somme, si on le suit, voici venu le temps du solidaire… et du collectif. Le président n’est pas là que pour Carla Bruni mais bien pour tous ses amis…
Qui l’eût cru il y encore quelques temps, Nicolas Sarkozy a cité son Premier ministre dans son discours de fin d’année. Et manifestement, il va encore le garder pour quelques mois : « Mes chers compatriotes, toutes ces réformes, je les mènerai avec le Premier ministre, François Fillon, et avec le gouvernement ». En clair avec la crise, Sarkozy se sent légitimé dans sa volonté de réformer : « la crise nous oblige à faire plus vite et plus profondément. Il n’est pas question d’arrêter, car les réformes sont vitales pour notre avenir ».
Ses chantiers prioritaires : les réformes de l’hôpital, de la formation professionnelle, de l’organisation territoriale, de la recherche, des lycées et de la procédure pénale. Sarkozy a d’ailleurs souligné son « obssession de résultats ». En clair, on va le voir encore plus à la télé en 2009 !
Surtout que le président n’est quand même pas mécontent de lui-même. Évoquant la crise économique et financière mondiale, il a insisté sur son action pour y faire face : « la France a exigé un changement pour moraliser le capitalisme ». Et comme on est jamais aussi bien servi que par soi-même, le président a salué « les initiatives » qu’il a prises « au nom de la présidence française de l’Union européenne ». Elles ont, a-t-il ajouté « permis d’éviter que le monde s’engage sur la pente du chacun pour soi qui aurait été fatale ». Rien de moins… Sans la France et Sarkozy, il semble bien que le monde se serait arrêté de tourner !
Enfin, il a clairement fait comprendre qu’il continuerait à faire entendre sa petite musique sur la scène internationale. « La France continuera d’agir en Afrique, en Asie, et bien sûr au Moyen Orient où je me rendrai dès lundi parce que c’est la vocation de la France de chercher partout les chemins de la paix, comme c’est dans sa vocation d’agir pour les droits de l’homme ». C’est Rama Yade qui va être contente !
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