Rêveries

Oui, mes amis, j’ai rêvé, j’ai fait une série de rêves étranges, m’endormant dans la douce torpeur du bord de mer à Grand Bassam. Depuis cette exquise plage ivoirienne, j’ai songé qu’il serait temps qu’en France quelques hauts fonctionnaires crétins comprennent que pour le milliard africain le susnommé Robert Bourgi n’est rien ni personne sauf pour le grotesque petit Bongo et quelques-uns de ses non moins burlesques courtisans. J’ai imaginé que l’odieux Robert Mugabe, avait enfin accepté de quitter, sous la pression du cabinet international Kouchner-Yade, le pouvoir en Rhodésie, pardon au Zimbabwe. Harare humanum est. Ce qui n’est pas humain et devient cauchemardant, au regard des Droits de l’homme et des libertés publiques, c’est la situation qui prévaut dans la sous-région du Congo-Brazzaville. Le dictateur Sassou N’Guesso et sa clique otchombesque ont décidé de rayer d’un trait de plume les dispositions institutionnelles : tenue d’élections municipales et régionales en 2008 et élections présidentielles en 2009. Sassou qui a la trouille du verdict populaire a purement et simplement, tel un Mugabe francophone, poussé par Antoinette, Edgard, Pigasse, Johnson et Pendino de supprimer les élections. On croit rêver ! Il serait temps que son excellence gauloise, le ministre Joyandet mette un terme, depuis Vesoul, à cette situation scabreuse. Sassou devient fou et plutôt que de lui envoyer les infirmiers Poncelet et Raffarin ou Guéant et Joubert, j’ai songé à Henri Guaino en méditations et prières dans la basilique Sainte-Anne d’Afrique française.

Pour que le Bon Dieu nous exauce et que l’Etre Suprême arrête les couillonnades des Afro-maçons, le mieux ne serait-il pas que notre grand président de Côte d’Ivoire, le socialiste-populaire Laurent Gbagbo, en liaison avec l’énorme et libéral Kaïser SarkocO lancent un grand mouvement pour l’annulation définitive des jeux Olympiques à Pékin et pas seulement à cause de l’odieux destin réservé aux tibétains et au Dalaï-lama. Je rêve que soit aboli ce carnaval capitaliste et sauvage, prétendument sportif, qui devrait se dérouler au mois d’août dans la République Dictatoriale et Communiste de Chine. Tout ça là, dégouline de fric, de concupiscence financière des entreprises mondialisées et de l’arrogance militaro-industrielle des grands états. L’affreux cauchemar des jeux organisé par les souteneurs d’Adolphe Hitler à Berlin en 1936, m’a réveillé en marge et en état de surexcitation… Alors rêvons tous ensemble qu’en allant à Beijing, en Chine nouvelle, tous nos merveilleux athlètes s’exprimeront avec courtoisie et humanisme contre l’exploitation de l’homme par l’homme, le travail des enfants, le viol des libertés : de la pensée comme en Birmanie, de l’expression comme en Chine, de la presse comme au Congo-Sassou…Imaginons qu’en participant aux épreuves de Coubertin en Chine, les vrais sportifs engendreront enfin un monde sans racisme et sans haine, un univers de paix ou tout simplement chacun peut manger à sa faim.