La situation piétine en Guadeloupe, où l’Etat hésite à trancher entre petits et grands patrons. Les négociations reprendrons finalement aujourd’hui à 15 h locales (20 h à Paris).
Les négociations, qui devaient reprendre jeudi 26 février, ont finalement été avancées à cet après midi, 15 heures locales (20 heures à Paris).
A 11 heures, reprise des négociations… ben non
Prévues pour reprendre ce matin à 11 heures (à Pointe-à-Pitre), 16 heures (à Paris), les négociations ne reprendront finalement pas aujourd’hui. Le préfet de Guadeloupe a préféré prendre son temps. Un peu comme l’Etat qui hésite entre la position des petits patrons (43 000 emplois sur l’île), enclins à accepter les propositions du LKP et la prime de 200 euros ; et la posture du Medef (450 entreprises et environ 4000 salariés), opposées à de telles concessions.
Pointe-à-Pitre, en attente des résultats des négociations (20 heures locales, 15 heures à Paris)
Devant la PAF (police aux frontières), où se tiennent les négociations, la foule n’a pas désemplie ce soir. Pourtant, certains poireautent là depuis 11 heures du matin. Tandis que les tambours tonnent et que les chants pénètrent le coeur de Pointe-à-Pitre, au son de « La Gwadloup se tan nou, la Gwadloup se pa ta yo, yo pé ké fè sa yo, vlé adan péyi an nou » (NDR : « La Guadeloupe c’est à nous, la Guadeloupe c’est pas à eux, ils ne feront pas ce qu’ils voudront dans notre pays »), les grévistes parlent des revendications du collectif auquel ils appartiennent.`
Germaine Chicot-Marcin s’occupe du dossier des Mutuelles. Enfin de ce qu’il en reste, c’est-à-dire rien. En 2005, à la demande d’une autorité indépendante de l’Etat, la Commission de contrôle des assurances et des mutuelles (CAM), les 51 Mutuelles et 2 Unions de la Guadeloupe ont été liquidées. Et « sans que ses présidents en aient été informés », selon Germaine Chicot-Marcin. « 655 millions ont été vilipendés, pour ne pas dire volés aux Guadeloupéens qui avaient cotisé », ajoute-t-elle, indignée. La dame a déjà défendu son dossier auprès du ministre de l’Outre-Mer Yves Jégo, qui avait quitté la Guadeloupe avant le début des débats.
Elie Domota, le porte-parole du collectif LKP, annonce les résultats des premières négociations et appelle à renforcer la lutte, agacé par la lenteur de l’Etat à trancher. Les petits patrons, sous l’impulsion de l’UCEG (Union des chefs d’entreprise de Guadeloupe), ont proposé d’accéder aux demandes du LKP en deux temps. L’augmentation de 200 euros serait alors prise en charge à moitié par l’Etat, à moitié par les collectivités territoriales. Une mesure immédiatement baptisée « 100 + 100 » par la foule et catégoriquement refusée par le Medef. Sans que l’Etat tranche.
Devant une camionnette/garde-manger, après les annonces partielles des résultats des négociations entre le LKP, le patronat et l’Etat, un charpentier s’exclame : « C’est une affaire de lutte des classes ! » Pour lui comme pour la majorité des grévistes ici, la position tenue par le Medef local est « inadmissible ».
Le charpentier est satisfait de sa situation personnelle. « Mon patron est un petit patron, nous ne sommes que sept salariés. Il a accepté tout de suite les 200 euros de prime. Du coup, au lieu du Smic, je toucherai 1400 euros brut par mois. »
A lire ou relire dans notre dossier spécial Antilles
Jeudi 26 février 2009 ANTILLES/GUADELOUPE:GRENELLE ET TRISTES TROPIQUES ! Nous sommes assez surpris de voir que presque partout, sauf pour de mauvaises raisons, il ne soit personne pour risquer d’élever la voix contre "la possible confiscation de la critique sociale au Antilles", de même que peu nombreux furent celles et ceux qui refusèrent d’obtempérer au piège Obamiste du "new US capitalism"…si ce n’était ici, ou sur les TAZ en particulier comme notoirement à peu près en tout faisant en la matière œuvre de pionniers….
Et encore : nous n’étions pas si nombreux à nous y engager clairement en défiant les faux semblants du politiquement korrekt jusqu’à ce que les "officiels de l’extrême ultra-totale-gauche" ne se disent enfin qu’après tout, à leur tour, il y avait peut-être peu de risques ou de retour de "fer à béton" à craindre que s’y aventurer à leur tour, de se le faire à l’image !!!!…
La vitrine "alter" de la CGT-G (LKP)serait donc exempte de toute critique, et soudainement ici plus qu’ailleurs…au point même qu’il serait quasi universellement admis, y compris par quelques libertaires, que du LKP nous viendraient les voies de "la révolution attendue", la fin des systèmes post-coloniaux et du rackett des économies de "comptoirs"…
Le silence règne, pis encore, "Les amis du Négatif" sembleraient même "boudés" ici au point que nul commentaire (même critique) ne vienne en écho d’une prise de position ayant pour objet de s’inscrire en faux de toutes les formes de récupération politicienne de cette grève qui tant nous plait à toutes et tous ; dans les perspectives objectives qu’elle contient comme critique du "non-monde"…
Voici, vous en conviendrez ,qui a de quoi nous la couper un peu, la chique !
Comme nous l’écrivions il y a quelques jours, sur le même sujet, nous sommes consternés d’avoir à constater que le syndicalisme stalinien dès lors qu’il est habillé de "tropiques" se confondrait presque avec les "paradis îliens" où il sévit, serait subitement vachement plus humain et acceptable qu’à l’île Seguin, chez Renault, Peugeot, Clermont, Marseille ou Dunkerque…
Pour un peu, un parti stalinien ou même bassement manœuvrier serait tout à coup extrêmement présentable et au dessus de toute critique pourvu qu’il aie pris soin de se vêtir d’un paréo exotique ! Non mais…Là, cékikidékonne ?! Jeudi 26 février 2009 LE LKP recopierait-il les accords de Grenelle de 1968, à deux balles près ! Les "forcenés & irresponsables du LKP" que d’aucuns ici imaginaient naïvement en irréductibles insurrectionalistes libertaires , auraient accepté de mégoter…à 20 euros près…
Bof, se sont-ils dits : "ça mange pas de pain, tout au plus cela prive-t-il un peu de brioche" ; ce qui est somme toute insignifiant…
Il est clair cependant que le bras-bandé se devait quelque repos après un mois et demi de mobilisation, de privation, de difficultés diverses, de résistance à la répression, à la pénurie de tout…
D’autant plus que la question centrale (donc nécessairement au delà des seuls "200 euros") se trouvait assez mal relayée non seulement aux Antilles mais dans le monde lui-même qui finissait par se contenter de cette revendication somme toute "minimaliste" destinée à étouffer toutes les autres…
Les pitres du réformisme ne cachent même plus la nature de leurs options en forme de pointes dans le cul des grévistes, comme en 68 avec les accords de Grenelle : "Ramener la paix sociale en Guadeloupe"… Quel beau crédo !
A la question de ce qui "fédère le LKP, Domota répond…partiellement et d’une manière plutôt sibylline… :
"Les organisations syndicales et les collectifs qui composent le LKP sont de gauche, voire d’extrême gauche. Comment expliquez-vous le soutien massif des Guadeloupéens au LKP ?
49 structures composent le LKP. En fait, elles ne sont pas forcément syndicales ou politiques, ni forcément de gauche ou d’extrême gauche. Il y a de tout, y compris des personnes affiliées à l’UMP ! Le LKP est la voix de toutes les voix. Ce qui nous a fédérés, c’est la pauvreté dans laquelle vivent la majorité des Guadeloupéens."(Bachchich-info)
Serait-ce à dire, dans le non-dit, qu’au delà d’un fédéralisme circonscrit à la pauvreté et à ses apparences ils pourrait de fait y avoir au sein du LKP d’autres alliances plus troubles, plus poujadistes ? (NDLR-B-A)
Heureusement, vu que la Martinique de son côté continue d’affirmer sa détermination, et chaque nuit en témoigne sans ambiguïté.
Nous ne désespérons pas de ce qu’au sortir d’une trêve momentanée la revanche Antillaise nous parle à nouveau mais affranchie de ceux qui prétendent la représenter ( 2 négociateurs LKP pour des milliers de gens tenus à distance !)… Comme il se dit à Fort de France : -" Quand Y en a marre : tu niques !"…
Cette formule, nous convient assez bien et elle a le mérite des belles éloquences ! Repères : guerre-sociale
par Nosotros.Incontrolados-Les Amis du Négatif publié dans : GUERRE SOCIALE
— http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/"les amis du négatif à l’oeuvre". http://les-batisseurs-d-abimes.over-blog.com .http://taz-network.ning.com/T@Z : Territoires Autonomes Zymotechniques /LESAMISDUNEGATIFALOEUVRE mail@taz-network.ning.com
Pour avoir une vision "différente" du LKP, écoutez le reportage passé ce matin sur France Info …
Instructif quant au traitement réservé à ceux qui commencent à trouver le temps long …
une fois sur la page, cliquez sur :
"Ecoutez le reportage de Richard Place, envoyé spécial de France info en Guadeloupe. (1’50") "
Partout, en Métropole comme Outre-mer, le "pouvoir d’achat" est réservé aux seuls Fonctionnaires et Élus…
À la veille de la 1ère Révolution, le « pouvoir d’achat » était confisqué par la Noblesse et le Clergé… le peuple travailleur souffrait dur… « toutes et tous pauvres »…
Là-bas comme ici, maintenant, les Fonctionnaires (en grand nombre… des millions) ont remplacé la noblesse et les Élus (plus de 500.000…) le clergé…
Fonctionnaires et Élus confisquent le « pouvoir d’achat »… le peuple travailleur « toutes et tous pauvres »… souffre dur…
Dans de telles conditions d’injustice et de mépris des privilégiés, parler de « 4ème Révolution » en gestation n’est pas absurde…
FONCTIONNAIRES (noblesse)… ÉLUS (clergé)… abandonneront-ils leurs PRIVILÈGES… autrement que par une « 4ème Révolution » ?
Cette question devient d’actualité, n’est-ce pas ?.. Lueur d’espoir d’en finir avec le socialogaullisme…
"L’augmentation de 200 euros serait alors prise en charge à moitié par l’Etat, à moitié par les collectivités territoriales. Une mesure immédiatement baptisée « 100 + 100 » par la foule et catégoriquement refusée par le Medef. Sans que l’Etat tranche."
Etes-vous certaine de donner tous les éléments ?
On a du mal à croire que le Medef refuse une proposition où se sont l’Etat et les collectivités locales qui banquent !
De plus, cette proposition démontre une nouvelle fois que les gens semblent penser qu’ils n’ont rien à voir avec les collectivités publiques … Ils oublient juste que toute somme dépenser vient de leurs impots !