"Mayotte, c’est la France". C’est sur ces mots que Nicolas Sarkozy a réaffirmé l’attache de l’île à la France. Pourtant, 14 000 clandestins y sont expulsés chaque année. Sans parler des enfants.
Des quatre îles de l’archipel des Comores, Grande Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte, les trois premières sont devenues indépendantes le 6 juillet 1975. Seule Mayotte a voté contre le référendum sur l’autodétermination, ce qui a fourni une opportunité « inattendue » aux nostalgiques de l’Union Française, fiers de pouvoir la maintenir dans le giron français. Le rédacteur d’un récent rapport d’information du Sénat sur l’immigration clandestine à Mayotte, daté du 10 juillet 2008, Henri Torre, est loin d’être un inconnu impartial sur la question. En 1974, il défend férocement, en tant que parlementaire, l’idée d’une Mayotte française. Aujourd’hui, retournement radical, il dénonce sans le dire le coût budgétaire irréaliste de la départementalisation de notre « confetti » français de l’Océan Indien, grand comme trois fois Paris. Mayotte apparaît surtout comme la principale porte d’entrée de clandestins. En 2007, 16 000 personnes ont été reconduites à la frontière. Ce résultat spectaculaire s’explique par le fait que « les moyens humains de la Police aux Frontières de Mayotte ont été multipliés par plus de 10 depuis 2002 », comme le constate Henri Torre.
L’immigration clandestine à Mayotte monopolise toutes les attentions. Sur 186 452 habitants à Mayotte en 2007 (source de l’Insee), entre 50 et 55 000, soit un peu moins d’un tiers, sont en situation irrégulière. D’autres sources affirment que 60% de la population de Mayotte est étrangère. Principalement originaires des trois îles des Comores, hommes, femmes et enfants s’embarquent quasi-quotidiennement en direction de Mayotte sur des bateaux de fortune appelés « kwassa-kwassa ». Ces rafiots, conçus pour huit, embarquent régulièrement cinquante personnes à chaque voyage. Dès 2002, un premier rapport du Sénat avait estimé à « 4000 le nombre de morts dus à des naufrages de kwassas-kwassas » de 1997 à 2001-soit un millier par an. Le chiffre pour l’année 2007 ne serait que de 100 morts, selon les pouvoirs publics, ce qui s’explique par l’augmentation des moyens de contrôle et d’interception en mer.
Face à cette tragédie humaine, un contrôle accru des entrées et une augmentation des interceptions et des expulsions sont mis en place. Ce dispositif permet d’exécuter annuellement environ 14 000 reconduites à la frontière, 2000 mineurs, qui ne figurent étrangement pas dans les statistiques, le sont également. « Les enfants ne font pas l’objet d’arrêtés préfectoraux de reconduites à la frontière », précise un proche du dossier. Les enfants sont invisibles, ils n’existent pas ! Selon le rapport, « les mineurs ne peuvent être expulsés que si un adulte, lui-même reconduit à la frontière, accepte de les accompagner », cause première de l’abandon des enfants. Lorsque 25 000 expulsions par an sont exécutées en France, celles effectuées dans les Départements d’Outre-Mer, dont 10 000 à 12 000 en Guyane et 16 000 à Mayotte, sans compter la Guadeloupe et la Réunion dans une moindre mesure, ne sont jamais comptabilisées dans les statistiques nationales. Déstructurant et déséquilibrant pour le société mahoraise, les conséquences de l’immigration irrégulière entraînent de surcroît un coût budgétaire colossal, mais non chiffré dans le rapport Torre.
Paradis peut-être pour des milliers d’Africains, Mayotte n’est pourtant pas très en forme. Un quart de la population est au chômage, presque deux habitants sur trois vivent sous le seuil de pauvreté. Mais la différence de niveau de vie entre Mayotte et le reste des Comores, le système de soins, gratuits dans les hôpitaux publics pour les mahorais, le travail, le système scolaire qui existent…autant d’atouts qui expliquent, vu du reste d’Afrique, son attraction. La naissance joue également un grand rôle. Le nombre d’enfants par femme, soit 4,5, fait de Mayotte la première maternité de France. De plus, les femmes anjouanaises des îles environnantes viennent y accoucher, pensant que le droit du sol s’applique immédiatement à leurs enfants. Mais en cas d’arrestation par les forces de l’ordre, les mères, soumises à une procédure d’expulsion, préfèrent le plus souvent abandonner leurs enfants. Elles imaginent pouvoir les retrouver après une nouvelle tentative.
Une délinquance enfantine violente a émergé dans l’île. Des émeutes anti-blanches aux actes de délinquance, des bandes d’enfants et d’adolescents « errants », à 95% caractérisé comme de « jeunes étrangers en situation irrégulière », sèment la terreur dans l’île. « Quelques dizaines » de ces enfants abandonnés, les plus jeunes ayant « quatre, cinq ou six ans », « survivent à Mayotte entre les décharges et les abords des supermarchés, à l’entrée desquels ils mendient », dénonce le rapport du Sénat. Des enfants mendiants dans un département français, vous n’y pensez pas ! Comme le rappelle « maître Eolas » sur son blog, « dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale » (arrêt du Conseil d’Etat, 2 juin 2003, n°236148).
A bon entendeur ! Mayotte souffre des maux des pays les plus pauvres du monde. La départementalisation de Mayotte, prévue fin 2009 si le référendum de mars est positif, viendra-t-elle au bout de la médiocrité du personnel politique et judiciaire, de l’inertie économique et d’un sentiment anti blanc qui se développe de façon inquiétante ?
Lire ou relire dans Bakchich :
Ceux qui ne connaissent pas l’histoire de Mayotte et des comores ont tendance à croire que la France a exproprié l’Etat des comores d’une partie de son territoire, à savoir Mayotte. Il paraitrait même que c’est à cause de cette annexion ou expropriation que les comores connaissent la misère et la daitresse dans lesquels le pays se trouve aujourd’hui.
Pour votre gouverne, il est important que vous sachiez que Mayotte n’a jamais été unie avec les 3 autres iles dans un ensemble politique propre à ces iles là. Pour le comprendre il faut parcourir l’histoire de ces iles. Avant l’arrivée des français dans cet archipel, chaque ile évoluait de façon autonome sous forme de sultanat. Il y’avait le sultanant d"anjouan, de mohéli…etc etc. Le peu de liens qui unissait ces iles était du au fait que certains mariages unissaient un prince d’une des iles à la fille d’un chef de village d’une autre, ou des liens d’amitié ou de partenariat.
A aucun moment de l’histoire, un sultan n’a régné sur les 4 iles, ce qui aurait crée le "sultanat des comores". Ce sultanat n’a jamais éxisté par conséquent, rien ne liait politiquement ces 4 iles, chacune vaquait à ses occupations. Ces 4 iles ayant des des populations d’origines communes, les coutumes et les dialectes se ressemblent beaucoup mais avec beaucoup de spécifités, surtout culturelles, vestimentaires, traditionnelles…d’une ile à une autre. Moi mahorais, je ne comprend que 50 à 60% de la signification exacte de ce que me dira un grand comorien de ngazidja par exemple. A Mayotte, de nombreux villages parlent malgache, ce qu’on ne retrouve pas dans les autres iles des comores. Les invocation des esprits malgaches ne sont développés qu’essentiellement à Mayotte et non trop dans les autres iles par exemple…
Pour en revenir à l’histoire, on peut conclure que jamais ces iles n’ont été dirigées par une même personne ou entité en même temps. On peut exclure d’avance que ces iles avaient un devenir commun vu qu’elles n’ont pas eu de passé commun.
Ce qui pousse les comoriens, qui sont très malins je l’avoue, à dire que Mayotte est comorienne est une pure mascarade historique. La france est arrivée à mayotte en 1841, Mayotte se faisant attaquer par les anjouanais et les pirates malgaches, le sultan de Mayotte jugea bon de négocier avec la france une installation définitive à Mayotte en contrepartie de la protection des mahorais contre les envahisseurs. Depuis mayotte est un territoire français. Les autres iles ont demandé à être rattachées à Mayotte que bien après. Avec ce rattachement, la france décida de créer le TERRITOIRE DES COMORES qui comprenait Mayotte et les 3 autres iles. Donc les 4 iles ont été unies politiquement par la France sous forme de territoire.
Dans ce territoire, il y’a toujours eu des tensions et des conflits d’interets entre mayotte et ses voisines. Nous ne nous entendions pas au sein même de ce territoire crée de toute pièce par la France. En 1975 les 3 iles décident de prendre leur indépendance, c’est leur droit. Et pourquoi les mahorais devraient faire comme eux ? Mayotte était déja française avant que les 3 autres iles s’unissent à la france, et pourquoi on aurait du faire le meme choix qu’eux ? ils veulent évoluer autrement, c’est leur choix.Vous conviendrez que le territoire des comores a été crée de toute piece par la france, le territoire qui fut la seule chose qui a uni ces peuples pour la 1ere fois depuis le 9eme siecle au moins. En 75 la france a démentelé ce territoire de 4 iles qu’elle avait crée et logiquement Mayotte décida de poursuivre et d’encrer son appartenance à la France. Appartenance qui n’a jamais été forcée mais consentie par les 2 parties.
Il n’y a aucune raison valable qui obligeait les mahorais à former une unité avec les autres iles. Ce qui relie mayotte aux autres iles, c’est la géographie, donc la notion d’archipel ainsi que la culture, le peuplement un peu…etc etc même au niveau des traditions, on peut dire que Mayotte a ses propres traditions qui ne sont pas celles des grands comoriens ou anjouanais. Je parle des chants par exemple, des cultes…etc etc.
Nos chers cousins comoriens n’ayant pas apprécié le fait que mayotte refuse de les suivre dans leur lancée, s’empressèrent d’aller inscrire les iles des comores aux Nations Unis en se permettant de rajouter le nom de Mayotte sans l’approbation des mahorais et à leur total insu. C’est de cette supercherie que naitra toutes les revendications comoriennes que nous connaissons aujourd’hui. On peut ainsi dire que même cette inscription de l’appartenance de Mayotte à l’ensemble comorien est une grosse supercherie et une usurpation grave. Nous n’avons jamais été consentant et on nous a jamais demandé notre avis, on nous a mis devant le fait accompli.
Aujourd’hui dire que Mayotte a été annexé à l’Etat comorien est une erreur et un vrai mensonge qu’il serait temps de dénoncer. Mayotte et les comores ont été unis politiquement une seule fois dans leur histoire par une même entité, qui est la France. Et c’est cette même entité qui a dissout cette union connue sous le nom de "territoire des comores". Est ce que décider de rester français fait de mayotte une ile qui a été prise de force par la france ou une ile qui a été volée aux comores ?
Il ne faut pas s’étonner si l’ONU fait semblant de condamner la france. Si ils sont au courant que sois disant le référendum est illégal, ils sont également au courant que les mahorais n’ont pas été forcé a rester avec la france. Il est bien beau de parler de l’ONU et de son "autodetermination des peuples à disposer d’eux memes", mais le choix des mahorais n’est il pas en soit "une autodetermination" de ces derniers à disposer d’eux mêmes ? et non a disposer via les comoriens ?
Salam
Bonjour, Je me souviens que quand j’ai monté mon dossier de naturalisation on m’avait demandé pourquoi je voulais être français. Il ne fallait surtout pas répondre « parce que j’ai faim » sous peine de rejet d’une démarche par opportunité.
Je crois que les raisons qui poussent un comorien à entamer une procédure de naturalisation pour devenir français sont du même ordre que celles qui ont poussé les mahorais à vouloir rester français. Les mahorais sont au moins cohérents sur ce point.
Cependant, il y a quand même quelque chose qui cloche. On parle souvent des divisions et des rivalités qui ont existées bien avant que la France sous sa domination institue une entité reconnue sous le nom de Comores comme si en Europe il a toujours existée une entité qui s’appelle « Union Européenne ». Je crois que tous ceux qui évoque ces divisions d’antan visent à justifier l’injustifiable. C’est Jean Martin, l’historien, qui à la veille de la consultation sur la départementalisation est passé à Mayotte expliquer aux mahorais la singularité de leur histoire par rapport à celle des autres îles des Comores. Il y avait, à l’entendre, une sorte de prédeterminisme à ce que Mayotte soit Française. Le Messie venait de donner la justification scientifique. Le journal « le Mahorais ainsi que RFO Mayotte » ont fait macérer les mahorais dans le jus et cela a bien mariné.
Je comprends l’attachement incommensurable des mahorais à la Franche, inversement proportionnel au rejet qu’il voue aux Comores, qui n’a d’autres justification que la peur d’avoir de nouveau faim. L’attachement de Mayotte à la France n’est pas transcendantale, ce n’est pas du pur amour. Ce n’est pas non plus un acte de générosité encore moins la volonté des mahorais de faire partie de l’universel.C’est le souvenir de la faim et de la maladie qui sont à l’origine de cet attachement. Dès lors, Mayotte joue aux enchères. Pour l’heure, l’offre de la France est plus intéressante que celle des Comores.
Pour ceux qui n’ont rien compris, s’engager dans la voie de la départementalisation est ce qui coûte le moins cher à la république. Il y a quantité de métropolitains qui ont biens, propriétés et patrimoines à Mayotte, sans oublier que Mayotte permet un traitement partiel du chômage. Il y a aussi un autre élément : le fait qu’avec la départementalisation, Mayotte devient une région ultrapériphérique de l’Europe, donc éligible aux aides européennes qui ne profiteront évidemment qu’aux seules sociétés françaises qui contrôlent toute l’activité économique de l’île.
Le seul reproche aux mahorais, c’est leur côté schizophrène. Ils rejettent le comorien dans cet amour de la France or le comorien est le parfait double du mahorais. La France n’a pas textuellement dit aux mahorais : Mahorais ! haïssez vos frères comoriens pour prouver votre amour à la France.
Mayotte dans les bras de la France a une dimension de haine de soi. Ce ne fera jamais de parfaits serviteurs de la république.
A bon entendeur
Salut !
tout à fait d’accord, cette frontière n’a pas de sens pour les comoriens, historiquement, culturellement, les îles forment un tout et les habitants vont de l’une à l’autre depuis des siècles.
Mais bon, la France a choisi de ne pas décoloniser une des îles, mais rien ne réussira jamais à empêcher les comoriens de passer d’une île à l’autre comme ils l’ont toujours fait
Je suis très choqué par votre vision de la République Française et de votre considération pour les Mahorais qui souhaitent rejoindre leur nation dont apparemment ? bien malgré vous faites partie et en profitez. Si vous souhaitez faire partie de la nation Américaine, Russe, Chinoise ou autre, qu’attendez-vous ? Certainement la peur de quitter votre confort « à la Française. Des femmes, des hommes Mahorais ont font un souhait pour eux, pour leurs enfants parce qu’ils aiment la France ; respectez-le. Demain vous et moi ne serons plus de ce monde, je vous cite les paroles de Saint-Exupéry « La terre ne nous appartient pas, nous l’empruntons à nos enfants », celle de Maurice Herzog, « La vie n’a de valeur que si elle est risquée. N’ayez pas peur des autres Mon épouse est algérienne, ses enfants sont de culture Gitane, mon nom est à consonance espagnole, mon grand-père est Anglais Quel mixage n ‘est-ce pas Nos nouveaux compatriotes avec leur culture différente ne peuvent que nos apporter que joie, bonheur et un grand regard sur nous mêmes. La devise de mon pays, qui n’est peut pas la vôtre est Liberté, Fraternité, Egalité. Il manque pourtant deux mots très importants TOLERANCE et RESPECT Je souhaite la bienvenue à tous mes nouveaux compatriotes
Les états existent avec des frontières mais l’amour de l’autre , aucune barrière ne peut et surtout ne doit l’arrêter
JEAN JEAN
Twitter
Facebook
Imprimer
Commenter
Recommander à un ennemi