Yeslam, l’un des frères aînés d’Oussama Ben Laden, domicilié en Suisse, lance à la fin du mois « The Aviator », une montre « par et pour les pilotes » d’avion. Tout rapprochement avec les pirates de l’air d’un certain 11 Septembre serait très malvenu. Portrait de ce Ben Laden qui cherche à se faire un prénom…
Que peut-on bien faire quand on est très riche, que l’on vit en Europe, et que l’on porte le nom le plus haï de la planète ? Yeslam Ben Laden, 57 ans, installé dans un hôtel particulier sur les bords du lac Léman depuis une vingtaine d’années était financier. Mais au lendemain du 11 septembre 2001, il a vu fondre sur lui tous les policiers et les juges d’instruction de la planète. Avec chaque fois, la même question à la bouche : « Alors, c’est vous qui gérez la cagnotte d’Oussama et de la multinationale Al-Qaida ? ».
Yeslam avait beau répéter qu’il n’avait pas revu son frère troglodyte depuis 1981, les autorités peinaient à le croire. Enfin, au bout de cinq ans, Yeslam Ben Laden, devenu citoyen helvétique, a fini par obtenir un non-lieu du bout des lèvres de la part du juge français Renaud Van Ruymbeke. Mais plus question d’œuvrer dans la finance. Qui se risquerait à suivre un placement conseillé par un Ben Laden ? Entre les week-ends dans sa villa de Cannes, du shopping à Milan, et la tournée des palaces parisiens, Yeslam s’ennuie. Il a beau hanter tous les cocktails mondains de la Genève internationale et fortunée, aux bras de splendides créatures, l’Helvético-Saoudien affiche toujours la même mine lugubre.
Alors, comment s’occuper ? Yeslam Ben Laden a payé de sa poche pendant plusieurs années la soirée du cinéma suisse à l’occasion du Festival de Cannes. Mais l’Office fédéral de la culture à Berne lui préfère dorénavant un autre sponsor, un joaillier, De Grisogono, un nom un peu plus facile à porter que Ben Laden. Pas découragé, Yeslam finance à présent la soirée du cinéma… libanais, un peu moins regardant sur la provenance des fonds.
Yeslam s’est finalement lancé dans les produits de luxe, investissant 500 000 euros pour promouvoir son parfum. « J’imagine que les gens vont l’essayer par curiosité et découvriront un bouquet hors de ce monde », annonce le frère d’Oussama. Un parfum baptisé sans modestie « Yeslam For Him et For Her ». Manque de chance, le public, et surtout les femmes, n’ont pas envie de sentir le Ben Laden, même agrémenté de narcisse et de jasmin. Qu’importe, le millionnaire d’origine saoudienne propose aussi des lunettes noires, des sacs, des foulards, et à présent des montres. Pas n’importe quelle breloque, la Lady’s Mille et une nuits « est parée d’un cadran dont chacune des étoiles est sertie d’un diamant pleine taille de la meilleure qualité, étincelant ainsi de mille feux ». Au royaume du luxe, il n’est guère convenable de parler de gros sous. Sachez toutefois que la gamme des montres Yeslam débute aux alentours de 6 000 euros et s’envole jusqu’à 120 000 euros.
Ces modèles se vendent-ils à Riyad, Jeddah, Daman ou La Mecque, où Yeslam a ouvert des boutiques ? Car à Genève, son magasin reste désespérément vide. Mais qui osera faire remarquer au frère d’Oussama que les clients huppés ne rêvent pas forcément de porter à leurs poignets une montre dont le cadran est orné d’un « Yeslam » en grosses lettres ? Qu’importe, Yeslam, très « bling-bling » lui-même, n’est pas freiné par l’argent. Il annonce l’ouverture de boutiques à Londres, à Moscou et en Chine.
Apparemment, personne dans son entourage ne lui a suggéré que baptiser sa nouvelle tocante « The Aviator », une montre « par et pour les pilotes » ne serait pas du meilleur goût. De mauvais esprits ne risquent-ils pas de faire un rapprochement avec les « exploits » aériens de son frère ? A moins que le 11 septembre ne soit devenu, consciemment ou inconsciemment, un concept marketing pour Yeslam.
Que propose de révolutionnaire cette montre « Aviator » ? Le dossier de presse explique – sans rire – que « depuis toujours, l’homme est fasciné par la notion de vol libre à laquelle est souvent associée celle de vitesse. Montres et avions sont certainement deux moyens nécessaires à associer si l’on entend se donner des possibilités d’atteindre ce rêve ». Avez-vous tout compris ? D’ailleurs il ne faut plus utiliser le mot vulgaire de « montre », mais celui, plus « bling-bling », de « garde-temps »… Suggérons à Yeslam Ben Laden d’offrir ce petit bijou à Nicolas Sarkozy. Et de le porter au-dessus de la manche de sa veste.
Pour lire ou relire un peu de littérature sur son frère et ses proches dans Bakchich.info :
@Albert : Il faut se garder d’être prétentieux ("gros Saoudien, pas très malin, bourré de fric", …).
La roue tourne INEXORABLEMENT : Il fut un temps où ce n’était pas le saoudien qui était "gros, pas très malin, bourré de fric, …" !
Vous croyez que les pays du "sud" sont libres, indépendants ? Ils sont sous le joug des oppresseurs qui sont "maigres, très malins mais n’ayant pas de pétrole" ! (Il faut bien lire l’histoire pour comprendre pas mal de choses)
Salutations respectueuses !
Et oui Albert, il ne faut pas trop fantasmer sur les biens d’autui. mais de même tu peux révasser. personne ne t’oblige, personne ne t’empêche. Mais cet article ne parle pas de l’argent. il parle des deux extremités au sein de la même famille, l’une incarnée par un homme d’affaire Saoudien le business, le luxe, le femmes la Jet Set Quoi…
et l’autre c’est le tyrant, le criminel, le veilleur de la mort. le marchant d’âmes….
le seul point commun est leur Nom de famille, et ce qui reste c’est difficile de les joindre.
en fait, on aura pas dû lire cet article.
ciao…
Cet article rejoint exactement et avec certitude mon point de vue sur le présent metier de journaliste. on s’arrête plus, et on continue, dans les banalités du métier de journaliste. Entre la liberté d’expression et la provocation, on trouve 2 équations différentes que nos journalistes n’arrivent pas à comprendre et à faire la différence. Mais un sujet pareil, le Frère de Oussama Ben Laden, Yeslem, …. Pour parler des montres et des parfums, il [le journaliste] trouve une idée connexe, ingénieuse.
Primo ; A mon avis le journaliste a été harcelé par son patron pour écrire son scoop pour se voir envoler les ventes.
Deusio : le journaliste s’appuie la personnalité maudite par les occidentaux, de celle de Bin Ladden pour salir l’image du produit de Yeslem.
Il faut réformer l’école du journalisme en France, par ce que le journalisme n’est pas de savoir seulement écrire un article.
Le journaliste raconte une histoire comme celle de l’éléphant et du ver de terre qu’il avait apprisa son école de journalisme. A ENJ, on leur apprend deux cours, l’un sur l’éléphant et l’autre sur un ver de terre qui cours plus facile que l’éléphant. Le jour de l’examen, le sujet été, parler de l’éléphant. Et vue que les étudiants Future journalistes bien sûr n’avaient appris que le cours du ver de terre, ils ont rédigé tous pareil L’éléphant est un grand animal, il a un truc qui ressemble à un ver de terre. Et le ver de terre est… et les journalistes crachèrent le cours du ver de terre. Voilà nos journalistes. Et Oui, je m’en fous moi j’ai déjà changé de métier.
Bonjour,
Ce rabaisser à ce niveau journalistique c’est vraiment minable. Vous n’avez rien d’autre à vous mettre sous la dent pour aller chercher dans les poubelles de la famille Ben Laden. Laissez les vivre car nul n’est responsable pour ce que comment son prochain. Comme vous même n’êtes pas responsable de la Shoah. Alors de grâce… Soyez journaliste et non pas ramasseur de ragots.
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