Conseiller politique de Nicolas Sarkozy, Dominique Paillé a joué aux consultants du PS pour l’émission Parlons Net. Et regrette que Ségolène Royal ne l’ait pas emporté.
Vendredi 12 décembre, dès potron-minet, Dominique Paillé, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, était soumis à la question de Parlons Net, l’émission de France-Info présentée par David Abiker.
Battu aux dernières sénatoriales et aux dernières législatives, le conseiller de Nicolas Ier s’est gentiment prêté à un jeu très amusant. Jouer les consultants pour le Parti socialiste. Et ô surprise, il vote Royal. Au passage, une jolie vacherie sur Bayrou…
Fort hâbleur et la langue bien déliée sur la situation socialiste, l’ancien directeur d’hôpital ne s’appesantit guère sur la situation à l’UMP. Mais prend garde à défendre la délicieuse Rama Yade contre le grand vilain Kouchner… et saluer le talent de tous les ténors de l’UMP : Hortefeux, Bertrand et Devedjian.
C’est vrai que pour nous, soutiens de Ségolène Royal qui avons lutté âprement depuis 2006 contre les attaques qui visaient à discréditer Ségolène Royal, c’est hallucinant de lire cela, même si ça nous parle.
Ce n’est pas ce que Lefèbvre et Paillé balançaient à Ségolène Royal lors de l’affaire des attachées parlementaires ou de Betancourt ou encore, lors du Zénith… Sans parler des médias des financiers de Sarkozy qui avaient fait le forcing pour tenter de salir son remarquable charisme avec plusieurs lynchages médiatiques.
Alors, je ne sais pas s’ils veulent embêter Aubry ? Ce serait un peu précoce dans l’optique de 2012, surtout qu’on a fait de la place, non pour Aubry, mais pour DSK
Ou bien, ce que je pense plutôt, c’est qu’ils réalisent soudainement qu’il va y avoir un vide problématique entre le pouvoir et l’extrême-gauche et ce, dans le contexte des émeutes d’Athènes !
Ségolène a beaucoup de charisme. Elle est aimée tant de la base du PS, que du peuple. Dans les banlieues elle avait des scores magnifiques, un bonheur partagé. Elle y avait été plébiscitée !
La nouvelle direction du PS, non seulement cherche par tous les moyens à réduire ses contacts avec la base, mais a même envisagé de lui interdire ce droit humain fondamental qu’est celui d’expression dans les médias (propos du porte-parole d’Aubry, François Lamy)
Ce sûr que ce n’est pas le charisme d’Aubry qui va stopper la révolution. Le commandement des troubles sociaux qui ne vont pas manquer d’apparaître avec l’aggravation de la crise, sera aussitôt pris par l’extrême-gauche. Comme à Athènes.
D’où, ce souci, probablement trop tardif de lui redonner de son rayonnement. A moins, qu’elle ne trouve les soutiens nécessaires à créer un parti qui vide le PS actuel de sa substance.