Gaffa à votre bide. Un mauvais diagnostic, et c’est l’ablation de l’estomac. Un petit conte, parmi mille autres, du [Livre noir des Hopitaux].
Forts de près de quatorze années d’expérience sur le sujet [1], Philippe Houdart, François Malye et Jérôme Vincent, ont eu la plume qui les démangeaient. Et choisi de dévoiler les coulisses d’un système hospitalier devenu fou. Petit exemple illustré tiré du livre noir des Hôpitaux.
« Bonjour. Je vous téléphone parce qu’on m’a diagnostiqué un cancer de l’estomac. J’ai subi une fibroscopie pratiquée par un jeune médecin gastro-entérologue qui a révélé un cancer. Ce résultat m’a été communiqué téléphoniquement avec un tact et une délicatesse qui forcent l’admiration. Le médecin m’a conseillé un traitement chirurgical. J’ai consulté deux chirurgiens de Marseille, éminents et distingués, dont l’un, après avoir brièvement examiné le compte rendu de la fibroscopie et visualisé les photos de mon cancer, m’a infligé son verdict : gastrectomie totale (ablation de l’estomac), tout en insistant sur l’urgence de l’intervention. Le prix à payer, au titre des dépassements d’honoraires, pour avoir le plaisir d’arborer sur la plage une cicatrice signée de ce grand professeur, était de 1 000 euros ».
« Insatisfait des réponses faites et des solutions proposées, et m’appuyant sur le dossier du Point, je me suis adressé à un établissement parisien réputé pour le traitement du cancer de l’estomac, mais aussi pour la qualité de son accueil, l’approche des malades et une conscience professionnelle de ses personnels hors du commun. Le chirurgien, après avoir discuté collégialement avec les praticiens du département médico-chirurgical de pathologie digestive, m’a informé que les quatre biopsies pratiquées leur étaient apparues insuffisantes pour justifier une gastrectomie. Ils me suggéraient de me soumettre à un nouvel examen. Celui-ci a donné lieu à quinze prélèvements. Ces biopsies, aussitôt analysées, n’ont révélé aucun signe de cancer. Si j’avais suivi les conseils éclairés prodigués par les premiers praticiens pleins de savoir et de certitudes, je n’aurais plus d’estomac ! »
Tout le monde connaît ces « palmarès des hôpitaux » qui font, depuis une dizaine d’années, les beaux jours des magazines.
Ces classements ne livrent qu’une vision déformante de la réalité du système de soins. Derrière ces établissements sélectionnés pour leur excellence, se cachent en effet bon nombre d’hôpitaux et de cliniques défaillants où la sécurité des patients n’est même plus assurée. Le lecteur sera surpris de découvrir dans ce livre les multiples dérives soigneusement cachées du « meilleur système de santé du monde ».
Mortalité variant de un à dix dans des établissements éloignés de seulement quelques kilomètres, patients opérés alors qu’ils ne devraient pas l’être, petits hôpitaux à l’activité confidentielle (et médiocre) soutenus à bout de bras par des élus locaux qui, eux, se font opérer dans les grands centres, explosion des honoraires médicaux, fuite des praticiens vers le privé (ou à l’étranger), la liste est longue de ces errances que personne ne veut révéler aux patients.
Et, les auteurs les connaissent par coeur. En 1998, ils ont publié le premier palmarès des hôpitaux en 1998 avant de rejoindre Le Point il y a huit ans.
Lire ou relire sur Bakchich.info :
[1] et d’une documentation et de chiffres que peu peuvent prétendre posséder
Si les journalistes du point souhaite écrire un deuxième tome, je suis prêt à leur donner toutes les informations les plus gores sur l’hôpital d’Epinal, dont on ne connait aujourd’hui que la catastrophe sanitaire majeur des sur irradiations.Il y tous le reste qui est resté sous silence : mai 2007, contamination en réa, 6 morts, une enquète baclée de la Ddass, n’en retiendra qu’un seul, les 5 autres pas surs, 3 semaines de fermeture de la réa pour décontamination, omerta, interdit de parler de cette affaire survenue seulement 9 mois après la découverte des sur irradiations. Et le nouvel hôpital, dont les études durent depuis 15 ans, et les crédits accordés en 2004 pour le construire : hôpital 2007 ? Et l’achat de la clinique Arc-en Ciel pour sauver une clinique privée d’une reprise par un fond de pension, en pure perte ; 30 millions perdus, volatilisés en raison de la hausse de l’indice du bâtiment, de constructions provisoires et modulaires pour palier aux conséquences de ce retard , un ancien hôpital qui n’est plus aux normes, avec avis défavorable de la commission de sécurité d’où la nécessité de doubler le nombre des agents de sécurité au détriment des soignants ; les médecins qui ne soignent plus depuis des années, des chirurgiens qui sont interdits de blocs par la CME, leurs confrères ; un loyer anormalement bas payé par la clinique privée pour utiliser les murs de l’Arc en Ciel achetés par l’hôpital au dessus de l’estimation des domaines ; un pôle de santé public/privé de 700 lits avec plateaux technique complet, d’un hôpital de référence,à construire sur un terrain de 3,5 hectare !!!, il en faudrait 5 à 10 fois plus…et qui risque de ne jamais voir le jour faute de réelle volonté d’un des "partenaire" et parce que financé par des crédits H 2007 …….mais qui est responsable. Il existe un rapport de la Chambre Régionale des Comptes, consultable sur internet, pas triste
toutes ces informations peuvent être divulguée aux journalistes du point s’ils le souhaitent, ce n’est pas secret défense. Merci de leur transmettre ce message et leur demander de laisser leurs coordonnées pour les joindre