Voilà Patrick Poivre d’Arvor balloté dans les remous de l’édition. Mais le gaillard a l’habitude. Question déontologie, il n’a jamais été très regardant.
Pour sa biographie d’Ernest Hemingway initialement prévue dans les librairies le 19 janvier, Patrick Poivre d’Arvor aurait pompé une centaine de pages d’un ouvrage de Peter Griffin, grand spécialiste américain de l’écrivain. C’est un journaliste de l’Express, Jérôme Dupuis, qui a découvert le pot aux roses, titrant même son article : « Patrick Plagiat d’Arvor ».
Cette mésaventure n’étonne guère Bernard Violet, auteur d’un PPDA au vitriol (éd. Flammarion) : « C’est un imposteur, un tricheur, un mythomane qui, en plus, pense bénéficier de la plus totale impunité. »
Un petit retour en arrière suffit pour s’en convaincre. En 1991, mis en cause pour une fausse interview de Fidel Castro, PPDA n’a jamais voulu reconnaître sa faute. Et TF1 ne l’a jamais sanctionné. Il n’a pas non plus été licencié quand la justice l’a condamné, en 1996, à quinze mois de prison avec sursis pour recel d’abus de biens sociaux dans l’affaire Botton-Noir. Et le biographe non autorisé de PPDA de rappeler que celui-ci n’a jamais été très regardant question déontologie.
« Le présentateur vedette est régulièrement convié à l’inauguration d’hôtels de luxe aux quatre coins de la planète, avec une préférence marquée pour le bassin méditerranéen », explique aussi Bernard Violet. En clair, Patrick Poivre est un champion des « ménages », cette activité qui consiste, moyennant une copieuse rémunération, à assurer la promotion d’un produit, d’une ville ou d’un parti politique.
Faut-il rappeler que PPDA s’est non seulement inventé une origine bretonne (alors qu’il est né en Champagne), mais aussi un ancêtre célèbre, Pierre Poivre, botaniste à l’île Bourbon (aujourd’hui l’île de la Réunion) ? Il a même écrit avec son frère Olivier une biographie de son faux aïeul !
Pour son dernier forfait, le plus drôle est que PPDA ne pouvait rien savoir de son plagiat pour la bonne raison que ce n’est pas lui qui a écrit le livre ! Le véritable auteur, Bernard Marck, cité par L’Express, serait plutôt un spécialiste de l’aviation… Les éditions Arthaud, qui publient la bio, visiblement très embarrassées, ont assuré que le texte « qui a été diffusé par erreur à la presse en décembre était une version de travail provisoire. Elle ne correspond pas à la version définitive validée par l’auteur ».
Résultat, PPD s’attelle officiellement à la réécriture de la bio d’Ernest. Mais il devra s’interrompre le 9 février, date de sa comparution pour "contrefaçon", comme l’a révélé L’Express, encore. Cette fois, c’est son roman Fragments d’une femme perdue, publié chez Grasset en 2009, qui est mis en cause par une ancienne amie, Agathe Borne. Qui l’accuse d’avoir repompé leur correspondance amoureuse. Et l’avait déjà assigné pour violation de la vie privée, ainsi que l’avait révélé Bakchich.info en mai 2010.
Le vieil homme et l’amère, encore un plagiat ?
il a parlé de "version provisoire" qui aurait été diffusée par erreur à la presse. sauf que cette "version provisoire" a été dédicacée de sa main à barbier, patron de l’express, qui s’est fait un malin plaisir de publier cette dédicace du livre "provisoire" .
Plus généralement, beaucoup de pays dont les US donnent de plus en plus de place médiatique à l’imposture, qui ne s’est jamais aussi bien portée : l’imposture, quand on veut la laver en blanc, on dit que c’est une forme de marketing !
"Faut-il rappeler que PPDA s’est non seulement inventé une origine bretonne"
Question : que faut-il pour être d’origine bretonne ?
Pour mémoire, sa mère est née à Nantes, de parents certes auvergnats, et son père était d’origine bretonne.
Si une personne avait une mère née en France et un père français, contesteriez-vous sa nationalité française ?
Ce personnage a assez de défauts pour ne pas aller chercher n’importe quoi pour allonger la page …