Interceptés sur leur route vers l’Irak par la Syrie, qui donne des gages aux USA, des djihadistes sont renvoyés à…Tunis
Les géôles de Ben Ali en Tunisie sont pleines à craquer… et les 700 islamistes qui peuplent les prisons de Tunis ne sont pas des plus tendres. Ce sont des activistes violents qui ont été livrés aux autorités tunisiennes par les pays « amis » que sont l’Algérie et la Syrie. Et le tout avec la bénédiction des Américains.
Première surprise, le syrien Assad voué hier aux gémonies par Bush a donné depuis des gages. Les combattants d’Allah, qui espèrent rejoindre les maquis irakiens via Damas sont capturés par la police syrienne et renvoyés via leurs pays d’origine. Bush est peut-être sur la défensive à Washington, mais il a réussi une Sainte Alliance, de Damas à Tunis et Alger, contre le péril terroriste.
Deuxième surprise, les tunisiens sont particulièrement nombreux parmi les « combattants » qui partent pour la guerre Sainte à Bagdad. « Un tiers de djihadistes d’Irak viennent de Tunisie » estime un expert français. Ce sont ces Tunisiens qui s’attaquent en 2006 à la mosquée Najafou ceux-là encore qui firent exploser les locaux de l’Onu à Bagdad où le secrétaire général adjoint trouvait la mort le 29 août 2003.
Les fusillades à Tunis à la fin de 2006 entre la police et les groupes armés ont été le signe évident de la montée des périls.
Autant dire qu’à Tunis l’accueil est plutôt frisquet pour ces soldats perdus à la cause intégriste. Quatre chambres criminelles les jugent sans précaution particulière. Vingt affaires sont jugées à chaque audience… avec, à la clé, des peines qui vont de trente à quarante ans d’emprisonnement.
Peu ou pas de peines de mort à Tunis, afin de ne pas heurter l’opinion internationale pourtant Ben Ali ne se vante pas trop des 700 activistes détenus à Tunis. Après tout, ses amis à Paris croient encore avec ce sot de Denis Jeanbar, ancien patron de l’Express que « mieux vaut Ben Ali que Ben Laden ».
Aujourd’hui, on écope des deux !