On connaissait Arkadi Gaydamak, dont le nom est apparu dans les ventes d’armes à l’Angola et que la justice française aimerait bien voir de plus près. Maintenant c’est le fils Alexandre qui fait parler de lui. Dans la pizza…
Les justices européennes ne sont pas bonnes filles avec les Gaydamak. Déjà le père Arkadi est visé par un mandat d’arrêt international lancé par la France. Qui lui reproche à la fois « blanchiment d’argent, blanchiment aggravé, abus de biens sociaux, abus de confiance, fraude fiscale, commerce d’armes illicite » pour son rôle dans le trafic d’armes présumé vers l’Angola, dit Angolagate. De méchantes manières envers ce respectable et tout récent homme politique israélien, qui caracole en tête des sondages un an avant les municipales de Jérusalem.
Et voilà maintenant que son fiston, Alexandre, connaît lui aussi des embrouilles. Le rachat du club de Portsmouth, en Angleterre, avait déjà fait tousser. À présent c’est en Suisse que le fils d’Arkadi rencontre quelques soucis.
Prenant la suite du paternel, qui s’est mis il y a quelques années à la plantation de tomates, Alexandre s’est entiché de la ragoûtante enseigne de pizza, « Domino’s Pizza ». Fin décembre comme l’a narré le New York Times, Gaydamak fils a déboursé 5,6 millions de dollars pour acquérir 52 % de Global brand, la société qui possède les Domino’s pizza dans trois pays de choix : la Suisse, le Luxembourg et le Liechtenstein. Des pays où le secret bancaire n’a d’égal que l’amour de la pizza. Promis juré, le garçon a fait tout ça sans l’argent de Papa…
Et comme par hasard, un scandale éclate en Suisse, moins de deux mois après le rachat. Domino’s Pizza aurait allégrement violé nombre de lois suisses sur le travail. À la louche, selon un syndicat maison, « non-respect des salaires minimaux (2800 francs pour un salarié à plein-temps, au lieu des 3400 prévus la convention genevoise), non-rénumération des heures supplémentaires et des congés maladie, non-versement d’indemnités… » Une affaire qui enflamme la presse genevoise et porte un coup à la réputation de grande prodigalité des Gaydamak, connue de l’Angola à la Russie en passant par la France et Israël.
Si ce n’est pas de l’acharnement.