Alors que l’UMP met en cause la crédibilité des sites d’information en ligne à la moindre affaire menaçante, le secrétaire général Xavier Bertrand nous oppose la source fiable : Wikipédia, pardi.
On ne choisit pas toujours ses interlocuteurs. Xavier Bertrand si. Dès qu’un journaliste lui adresse la parole, le secrétaire général de l’UMP s’empresse de s’enquérir du média pour lequel il travaille avant d’accepter ou d’évoquer une excuse plus ou moins inventive (l’an dernier, le coquin nous l’avait ainsi joué Cendrillon). Pratique pour trier la "bonne" et la "mauvaise" presse.
D’après notre charmante rencontre mardi dernier à l’université d’été UMP 2010, Xavier Bertrand n’a, semble-t-il, pas raffolé de notre dernier article sur l’éloignement de deux de ses fidèles. Un « truc » « bourré d’erreurs », selon lui. La preuve avancée par le fidèle de l’Élysée ne souffre d’aucune contestation : « Il suffit juste de regarder Wikipédia et on voit que vous vous êtes trompés sur moi », rétorque Bertrand, en tournant les talons malgré un dernier appel de détresse (voir vidéo).
C’est bien connu : pour trouver une info fiable, il faut évidemment consulter l’encyclopédie en ligne que tout chacun peut transformer à sa guise, alors même que l’UMP crie à la rumeur dès qu’un site d’information comme Bakchich, Rue89 ou Mediapart sort une affaire.
Le 23 août dernier, les lecteurs de la bio en ligne de Xavier Bertrand ont ainsi pu découvrir qu’on le surnommait « le cul-cul général de l’Union pour un mouvement populaire » et que le précoce politicien a commencé le militantisme à l’âge de 2 ans… L’été dernier aussi, il « suffisait aussi de regarder sur Wikipédia », comme nous l’a aimablement conseillé le secrétaire général, pour savoir que le père de Xavier Bertrand s’est, l’espace de 11 heures, nommé… Plastic Bertrand (voir la version archivée).
Il a raison, notre copain Xavier, l’info estampillée wikipedia, y’a que ça de vrai.
Avec ou sans Wikipédia, pour en savoir plus sur Xavier Bertrand, lire sur Bakchich.info :