Balladurien hier, Villepiniste aujourd’hui, Georges Tron, frais émoulu ministre de la Fonction Publique, a de vieilles casseroles politiques. Dont un emploi familial pour tenter de faire élire Balla’ en 1995.
Un malheur n’arrive décidément jamais seul. Avec la bérézina de l’UMP aux régionales, Sarkozy se devait de conjurer les vieux démons de la droite. Seule solution, tirer un trait sur l’ouverture à gauche et resserrer les rangs dans son propre camp : en nommant un chiraquien au Budget, François Baroin, et un mousquetaire « villepiniste » à la Fonction Publique, Georges Tron. Poste laissé vacant depuis le départ de Dédé Santini en juin dernier.
Si l’éminent Georges connaît sur le bout des doigts le nombre de nos fonctionnaires, c’est parce qu’il a fait ses armes au côté d’un autre vieux brisquard, Edouard Balladur. Attaché parlementaire du « grand tout mou » entre 86 et 88 lors de la première cohabitation au côté du conseiller Jean-Marie Messier, Tron aura été de tous les coups de son mentor politique. Jusqu’à tenter de faire élire, en vain, Balladur en 1995 à la présidence de la République, au moyen de combines qui valent leur pesant de cacahuète. Et que Bakchich a eu la roublardise de sortir de ses vieux dossiers.
1995, Balladur, Premier Ministre, croit en son destin présidentiel et compte bien tuer son rival du RPR, Jacques Chirac. Sauf qu’il manque au premier ce qui a toujours fait élire le second, le geste populo pour flatter le français moyen.
Au cours d’un voyage pluvieux de fin de campagne entre Marseille et Toulon, Balladur simule un incident de parcours en hélico et décide de finir le trajet en faisant du stop au bord d’une route. Un coup de com’ à peu de frais pour tromper le petit monde médiatique. Pouce tendu, une Mercedes fini par s’arrêter. Au volant, une femme accompagnée par deux labradors, tous ravis de mener à bon port le Premier Ministre. Mais qui donc était cette âme charitable ? La cousine de Georges Tron bien sûr. Marionnette d’un coup monté par l’équipe de campagne de l’époque : Brice Hortefeux, Nicolas Bazire et non loin de là… Nicolas Sarkozy.
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Il me semble bien que le Canard avait révélé aussi en 2008, que M. Tron logeait rue Mademoiselle dans le XVe sur le contingent "d’HLM" de la ville de Paris avec un loyer défiant toute concurrence et ce depuis 1992 !
Faudrait peut-être qu’il rembourse le pépère vu que son salaire est largement au-dessus du plafond autorisé. Faudrait aussi qu’il démissionne de son poste de nouveau ministre de la Fonction Publique, histoire de montrer l’exemple comme l’avait exigé Fillon de Bolufer, l’ancien directeur de Cabinet de Boutin !
Bolufer et Tronc, comme dirait l’autre, çà pue !