En ordonnant au parquet de faire appel du verdict du procès du Gang des Barbares, Mam impose une vraie rupture.
Il est interdit d’interdire : rétablissons donc la peine de mort. Et, pour faire court, comme le disait si justement le docteur Guillotin, supprimons les jurys populaires chargés de rendre la justice dans les Cours d’assises.
Ces deux mesures apporteraient un gain de temps, donc d’argent, en ces heures de crise. Par l’expérience de la rue, ou de la file au Super U, chacun sait que le Français est un con. Donc, quand on l’agglutine en bande pour rendre un verdict, je ne vous dis pas la multiplication de la connerie de ce gang organisé. Non, il faut fuir la triviale bêtise du « peuple français »… Ce qu’il faut c’est un jury équipé d’une seule tête de lecture, par exemple celle de MAM. Nous serons alors certains que la bonne ivraie sera triée du mauvais grain.
J’alluse ici aux réactions qui ont suivi le verdict du procès qui vient de se tenir contre Youssouf Fofana et autres, ceux déclarés « barbares » avant même d’être jugés, sans droit au joker de la « présomption d’innocence ». Puisqu’il parait que certains salopards n’ont pas été assez fortement condamnés, le ministère de la Justice exige du procureur qu’il fasse appel. Je plaide donc pour que, désormais, toutes les sentences soient directement prononcées par le Garde des sceaux. Ca ce serait de la vraie réforme et non de la « rupture » en peau de lapin. Je propose donc que, sans aucune concertation, une grille soit établie distribuant des peines automatiques. Ce choix libérerait les salles d’audience des tribunaux que l’on pourrait agréablement transformer en spas. Kafka a déjà travaillé sur le sujet, notamment dans « La Colonie Pénitentiaire », il suffit de faire un copier-coller.
Naguère, même chaotique, la justice perdait son temps et engageait son honneur pour distinguer entre coupables et innocents, entre les coupables entre eux, donc à peser. Mais aujourd’hui, thèse, antithèse : foutaise ! Tous au trou. Retirons à la Justice son bandeau et mettons lui les lunettes de MAM et celles de son Ouart, le conseiller « justice » de l’Elysée, pour qu’elle voit enfin clair.
Ce qui me m’inquiète, outre l’odieux « contexte particulier » du procès, celui d’un jeune homme de confession juive torturé et assassiné comme tel, c’est que, dans ces circonstances plus tragiques que d’autres, l’Etat ne donne pas l’exemple en respectant la décision de justice. Mais invite à un œil pour œil. Après cela, allez donc expliquer aux gamins des écoles que la justice est la mamelle de nos institutions, quelque chose de « sacré », au-dessus de la contingence…
Dans cette affaire pitoyable, on observe la tentative (réussie) d’une instrumentalisation pure et simple de la justice par une poignée d’associations.
Certes l’affaire jugée est ignoble et la peine de la famille compréhensible.
Cela justifie-t-il que la plupart des "gros" médias, de conserve avec la ministre, s’en soient fait les porte-parole comme ils l’ont fait ? Ils sont tombés dans le panneau. Quelle nullité.