Jugés à partir du 29 avril pour le meurtre d’Ilan Halimi, Youssouf Fofana et son « Gang des barbares » vont refaire parler d’eux. Bakchich déflore l’ordonnance de renvoi du procès.
Papier déjà publié le 15 avril 2009
Deux mois et demi d’audience, 27 accusés, 160 témoins et près de cinquante experts en tout genre défilant à la barre : le procès du « gang des barbares », la bande de Bagneux (92) responsable de la mort d’Ilan Halimi début 2006, mais aussi de multiples autres forfaits commis contre d’autres victimes, réunit tous les ingrédients du grand barnum judiciaire. Avec en duel vedette, le face-à-face entre d’un côté, le principal accusé, Youssouf Fofana, la tête pensante (et éructante) de la bande et de l’autre, le très médiatique avocat général, Philippe Bilger.
Pendant que Fofana continue d’insulter les matons en détention et de récuser en permanence ses avocats, Bilger multiplie les saillies drolatiques dans les médias, comme en témoigne sa récente déclaration d’amour à Rachida Dati qu’il estime, dans son dernier livre, devoir « être inscrite au tableau d’honneur ».
Bref, du 29 avril au 10 juillet, à la Cour d’assises des mineurs de Paris, il risque d’il y avoir du sport (pas toujours fair-play) et des joutes verbales (pas toujours censées). Mais, sans doute, en circuit fermé…
Plusieurs accusés étant mineurs au moment des faits, le procès devrait en effet se tenir à huis-clos. A moins que les intéressés renoncent eux-mêmes à cette disposition et se livrent ainsi en pâture aux médias. Ce ne serait pas très adroit de leur part.
Des auditions publiques seraient le vœu le plus cher de l’honorable Me Francis Szpiner, avocat de la famille Halimi après avoir défendu des causes pas toujours aussi nobles comme celles de Bokassa Ier. Ce grand (par le talent) avocat, gourmand de déclarations à l’emporte-pièce sur les marches du Palais, fait en ce moment du forcing auprès de ses confrères défenseurs des mineurs pour tenter d’échapper au huis-clos et donc à l’anonymat médiatique.
La question centrale du procès est, il est vrai, de nature à enflammer la scène médiatique.
Au-delà de l’horreur du crime d’Ilan Halimi en lui-même et des tortures qui l’avaient précédé, le débat du procès des « barbares » va tourner autour d’une seule question : le meurtre d’Halimi est-il aggravé par un mobile antisémite ?
L’accusation a été retenue au terme de l’instruction. Me Szpiner entend bien la faire valoir également lors des débats. Bien sûr, l’enquête judiciaire conclut à un « meurtre avec préméditation commis à raison de l’appartenance de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ». Mais la démonstration, à en croire l’ordonnance de renvoi que Bakchich a pu parcourir, est particulièrement délicate à mener.
Une certitude, Ilan Halimi était juif. Il avait même été choisi en tant que tel, d’après les déclarations de plusieurs complices de Fofana.
Le chef des barbares, qui se faisait aussi appeler « Oussama » par ses troupes, aurait ciblé sa victime parce que « les juifs sont solidaires entre eux et qu’ils paient ». C’est ce qu’il avait affirmé à l’une de ses complices avant l’enlèvement et qu’elle a répété devant le juge. Mais l’enquête a aussi établi que le meurtre d’Ilan Halimi avait été précédé de plusieurs tentatives d’enlèvement inabouties. Les victimes, à priori, n’avaient pas été choisies selon des caractéristiques confessionnelles.
Rudy P., Zohair W., Thierry T., et Jérémy L., par exemple, tous cibles des barbares avant Halimi n’étaient pas juifs. Les avocats de Fofana vont tenter de démontrer que le projet criminel de la bande reposait sur la recherche de victimes riches, qu’elles soient juives ou pas.
Olivier Z., qui fut également victime d’une tentative d’enlèvement par la même bande l’était, lui. Fofana et ses complices affirment avoir agi à la demande d’un ancien co-détenu de la victime qui cherchait à recouvrer une dette de 3 500 euros contractée par Olivier Z. en prison.
Au final, l’enquête a accroché au jogging de Fofana une agression avant celle d’Halimi où des propos antisémites furent prononcés. En janvier 2006, « les barbares » s’étaient attaqués sciemment à Mickaël D., le rouant de coups sous les insultes de « sale juif » et de « youpin », avant finalement de le laisser pour mort sur la chaussée. Dans ce dossier, l’incrimination d’antisémitisme n’a pas été retenue pour l’instant.
Deux semaines plus tard, Fofana enlevait Ilan Halimi, repéré dans son magasin de téléphonie. Une vingtaine de jours plus tard, le jeune homme était retrouvé agonisant, nu menotté et bâillonné le long d’une voie de chemin de fer de Saint-Geneviève-des-Bois (91). L’ont-ils tué parce que juif ? Parce que riche ? Ou pour les deux motifs ? Ce sera l’enjeu du procès.
Un crime ignoble.
A lire ou relire sur Bakchich.info
Il n’est pas mort à cause de sa religion ou de ses origine.
Il est mort pour de l’argent, comme meurt des palestiniens.
Il faut demander aux organisations juives installées en France, d’arrêter de manipulez et d’orchestrer l’opinion publique.
Le Ministère de l’intérieur doit dissoudre "les milices juives d’extrêmes droite" œuvrant en France.
Je suis assez surpris par les catégories crées de toutes pièces par les médias.
D’où vient l’appellation des "gang des barbares" ?
Se poser cette question pourrait peut être nous aider à dissiper l’écran de fumée crée autour d’un banal fait divers.
Il est certes tragique pour la victime et pour les proches (…) Mais il se passe 1000 violences par jours dans le monde.
Dans l’hypothèse où les auteurs présumés des faits étaient des blancs racistes ou dans l’hypothèse où des faits similaires étaient attribués à une bande d’ultra- sionistes…les médias utiliseraient- ils la formule "gang des barbares" ?
Poser de telles questions rend futile la recherches des réponses …
Les sinistres barbares qui ont torturé à mort,le pauvre Ilan, parce qu’il s’appelait Halimi doivent être classés comme antifeujistes et non antisémites.
L’antifeujisme est caractérisé par l’archaisme. Ses concepts datent de 1900 : le juif, feuj en verlan, serait toujours riche, ses coréligionnaires seraient tous solidaires, etc.
Ainsi j’ai entendu, il y déjà près de dix ans, des étudiants qui me précédaient sur le campus de Villetaneuse, affimer à haute voix,calmement, comme si c’était une évidence : "tous les profs sont feujs".
"çà fait feuj" est couramment employé, sans agressivité, dans cet emploi précis, pour "çà fait riche".
IL faut préciser que toutes les communautés s’entendent bien sur le terrain, à Villetaneuse, sauf dans les organisations anti - racistes !
Vive Voltaire, vive la laicité.
J’espere que justice sera faite pour ILAN. une justice qui ne s’arrete pas qu’a Foufana mais aussi à ses nombreux complices.
dont on ne parle pas assez mais qui semble également motivé par la meme haine.
Antisémite pour quelle raison ?
Parce qu’il s’appelle Halimi ?
Il faut arrêter vos délires de persécutions systématiques dès qu’une affaire est liée à un nom juif, vous êtes en train d’épuiser le filon..
Le fond de cette affaire est la mort d’un garçon victime d’un enlèvement pour de l’argent, peu importe si l’argent venait d’un juif ou d’un martien !
Fofana a pensé trouvé de l’argent facile dans le milieu juif, croire qu’un milieu est plus favorisé qu’un autre ne relève pas de l’antisémitisme mais de la méconnaissance et de la bêtise !