UEFA, où va le pactole des coupes européennes ?

Malgré la crise économique, au cours de l’édition 2009/2010 de ses coupes européennes, l’UEFA a encore distribué un joli pactole : d’abord 746,4 millions d’euros aux 32 équipes qui se sont écharpées au cours de la phase finale de sa compétition reine de la Champion’s League remportée comme chacun sait, par l’Inter de Milan coaché par Mourinho, le «  special one » autoproclamé. Ensuite 135 millions aux 48 équipes alignées pour se disputer le lot de consolation de l’Europa League.

Une fois encore, le palmarès par pays de la Champion’s League ne réserve pas le moindre suspens : les quatre équipes anglaises engagées se sont vues attribuer un total de 140,3 millions d’euros, suivies des 4 italiennes (116,1 millions) des 4 espagnoles (105,4 millions) des 3 allemandes (94,1 millions) et des 3 françaises qui ont tout de même encaissé 75,8 millions d’euros. En d’autres termes, les 5 poids lourds du foot européen ont reçu 531,7 millions des 746,4 millions attribués par l’UEFA à sa Champion’s League, soit 71,23% de la cagnotte totale.

C’est l’Europa League qui, conformément aux souhaits d’un Michel Platini militant actif et un peu désabusé d’une plus grande diversité dans les compétitions européennes, a instillé une once de surprise dans le palmarès final : les 3 équipes allemandes se sont partagé 18,3 millions d’euros, suivies des 2 anglaises (14,8 millions) des 3 espagnoles (11,2 millions) des 2 turques (9,9 millions) et des 3 portugaises (6,6 millions). Les équipes des 5 plus gros pays bénéficiaires de l’épreuve se sont donc partagé 50,8 millions d’euros soit 37,62% de la dotation consacrée à l’épreuve par l’UEFA.

Le même exercice réalisé sur l’ensemble des deux compétitions rétablit toutefois le pouvoir des cinq grands du foot européen : 155,1 millions d’euros aux 6 équipes anglaises engagées dans les deux épreuves européennes, 121,8 millions au bénéfice des 7 italiennes, 116,6 millions pour les 7 espagnoles, 112,4 millions pour les 6 allemandes et 81,1 millions aux 5 françaises, soit pour ces dernières, en moyenne, une prime à peine inférieure à celle de leurs concurrentes d’outre-Rhin. Cocorico.

C’est quand même rassurant de constater que, bon an mal an et quelque soit le règlement de l’épreuve, les cinq ténors du foot européen se sont partagés les deux tiers du pactole attribué aux équipes des 27 pays représentés dans l’édition 2009/2010 des coupes de l’UEFA. Les Biélorusses peuvent bien nous avoir causé une petite contrariété l’autre semaine ; leur unique équipe engagée en Europa League n’a palpé que 1,2 million d’euros ; c’est dire l’écart qui nous sépare encore !

Dessin d’Oliv’

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