Michel Tiphineau, actionnaire de L’Oréal a porté plainte après avoir appris que Banier bénéficiait d’un contrat avec l’entreprise de cosmétique. Et les soupçons de mission de complaisance repartent de plus belle.
Une soixantaine d’actionnaires de L’Oréal ont demandé à se joindre à la plainte de Michel Tiphineau qui « vise notamment François-Marie Banier pour abus de biens sociaux », selon l’avocat Frédérik-Karel Canoy cité par Le Monde (30/07). Au total, Héricy reçoit 710 000 euros chaque année de L’Oréal jusqu’au 31 décembre 2011 par une "convention de parrainage" et "un contrat de prestations", indique le quotidien. Bakchich avait publié une première information la semaine dernière sur les liens entre Héricy et L’Oréal.
Article publié le 20 juillet 2010
Michel Tiphineau est actionnaire de L’Oréal. Et il est furieux. Lorsqu’il a appris l’existence du contrat ayant pris effet le 1er janvier 2002 entre L’Oréal, représentée par Sir Lindsay Owen-Jones, et la société Hericy de François-Marie Banier, devenu le bouffon histrionique de Liliane Bettencourt, son sang n’a fait qu’un tour. Le 5 juillet 2010, il a fait déposer plainte par son avocat auprès du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris.
Et pas pour des broutilles s’il vous plaît. Pour éviter d’être pris pour un gagne-petit égaré au royaume des grandes fortunes, il a mis le paquet au Parquet : diffusion d’informations fausses ou trompeuses ayant influencé le cours du titre, publication de faux bilans, faux et usage, abus de biens sociaux, complicité et recel…
C’est vrai que pour François-Marie, 405 000 euros hors taxes par an, payables d’avance et par quart à l’émission d’une facture chaque trimestre, et ce pendant dix ans jusqu’au 31 décembre 2011, c’est une foutue somme. Même en rémunération d’une prétendue mission de conseil, forcément éclairé, pour la direction générale de L’Oréal « dans les domaines de la mode et de la sensibilité artistique, d’une part, et l’organisation d’au moins une exposition d’envergure, une fois par an, d’autre part ». D’ailleurs, une fois n’est pas coutume, laissant son insolence vacharde au vestiaire, le 24 octobre 2001, Banier a fait assaut d’obséquiosité épistolaire envers son mécène : « Cher Lindsay, c’est avec une grande émotion que je viens de signer le contrat qui me permet de travailler encore pendant dix ans sans le souci(s !) de plaire. J’ai tout à fait conscience que cette aide de L’Oréal est exceptionnelle. Peu d’artistes dans le monde ont sur la durée ce tremplin, cette tranquillité, cette liberté… »
Une « aide », plus que la contrepartie d’une véritable prestation de service, confesse donc Banier sans le vouloir. Soit, mais alors pourquoi une obole de 405 000 euros et pas de 400 000 euros tous ronds et déjà bien dodus ? La réponse, là encore, crève les yeux du public. Sur son site Internet, le photographe fournit un nouvel indice d’un narcissisme prégnant et d’une avidité aussi précoce qu’exacerbée en révélant que, dès son plus jeune âge, il a préféré les chiffres, petits ou gros, aux belles lettres : « Pour 1 franc que je glissais dans le Photomaton d’un des rares passages de l’avenue Victor Hugo, j’avais droit à quatre fois ma tête. » Tout est dit.
En matière de tête, la plainte du sieur Tiphineau, si elle prospère, devrait donc permettre de dire si Owen-Jones et Banier ne se sont pas payés celle des petits actionnaires de L’Oréal.
A l’origine du scandale Bettencourt
Lire ou relire dans Bakchich :
Dans les dernières retranscriptions du Point Banier dit à de Maistre à propos de ses relations avec Owen Jones et du cadeau de Liliane à LOJ qui souhaitait être payé en Suisse : "… Lindsay a été un con avec moi mais je l’ai aimé et je ne renie pas mes amours. Je ne veux pas lui faire de problèmes…"
Peut être la raison de ce mirifique contrat ? Et d’autres proches de Liliane B auraient-ils aussi succombé au charme intéressé de Banier ??? Tout le passage est très intéressant en particulier juste avant où Banier recherche les périodes où Liliane B va bien pour justifier les divers cadeaux et où il évoque Danyèle Palazo, son avocate qui est aussi celle de Pascaline Bongo.
"Banier bien garni" ne risque pas grand chose tant que "Courroye de transmission" est là pour le protéger. "Courroye de transmission" protège "Banier bien garni" au delà du raisonnable, depuis au moins 2007 ou 2008. Pourtant, ils ne se connaissent probablement pas.
En fait, "Courroye de transmission" fait tout cela à la demande de "Nicolas le petit". Il espère qu’en lui faisant plaisir et en prenant ces risques, celui-ci le remerciera en lui fournissant dans peu de temps un poste de gouverneur, ministre, voire "Conducator".
Il faut dire que "Mémé Lili" a aussi des arguments qui ne sont ni sonnants, ni trébuchants, puisqu’ils sont glissés dans des "enveloppes kraft demi-format".
"Courroye de transmission" vient donc d’ouvrir une CINQUIEME enquête préliminaire dans cette affaire où il continue d’affirmer "qu’il n’est pas utile d’ouvrir une Information Judiciaire" (une Instruction) et donc de désigner un juge d’Instruction.
Pour signer la pétition hébergée par mediapart demandant l’ouverture d’une instruction (ou mieux la désignation d’une équipe de Juges d’Instruction), cliquez sur le lien ci-dessous (déjà 25 000 signatures en 5 jours) :
http://www.mediapart.fr/club/blog/la-redaction-de-mediapart/140710/lappel-pour-une-justice-independante-et-impartiale
Pour plus d’arguments avant de signer (cliquer sur le lien ci-dessous) :
http://www.rue89.com/2010/07/18/lintendant-de-lile-darros-je-nai-pas-fait-chanter-bettencourt-159136 ?page=0#comment-1639219