Le soleil se lève à peine sur Neuilly (92) et des syndicalistes sont déjà sur le pied de guerre. Objectif : Aller demander à Liliane Bettencourt de participer à la lutte contre la réforme des retraites…
Accompagnés par des membres du NPA dont Olivier Besancenot, les joyeux drilles ont foutu le boxon dans la calme cité bourgeoise. En particulier devant le domicile de la riche héritière de l’Oréal. Autocollants sur le grillage, explosion de pétards, slogans, l’action des manifestants était bon enfant, toutefois bien encadrée par de nombreux policiers. Si la manifestation se voulait surtout symbolique, en titillant la milliardaire au cœur d’affaires politico-financières, les syndiqués voulaient aussi montrer qu’ils ne fléchissaient pas devant l’essoufflement du mouvement et qu’ils espéraient rapidement la reprise de la contestation.
« La liberté d’expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels, il n’est pas de « société démocratique ».
Cour européenne des droits de l’homme, 21 janvier 1999, no 29183/95, Fressoz et Roire c. France