Des pirates voulant en découdre, de charmantes flibustières et du mystère, c’est ce que propose "Les pirates de Barataria".
Océan, 1812. Une séduisante parisienne, Artémis Delambre, et son mamelouk de garde du corps, une montagne dont la masse musculaire est inversement proportionnelle au flot de paroles, sont embarqués sur un navire de corsaires français, direction La Nouvelle-Orléans.
Abordés en cours de route par d’autres corsaires, des chasseurs anglais, les deux acolytes se joignent à une nouvelle troupe de flibustiers. Après leur accostage sur le Nouveau Monde, ils se retrouvent poursuivis par un gentleman killer à l’anglaise et une prussienne nymphomane. S’enchaînent dès lors des scènes d’abordages et de combats sur terre comme sur mer à un rythme effréné.
Tout au long de ce premier tome des Pirates de Barataria plane le mystère autour de ce tandem tant convoité. Entouré d’héroïnes aussi séduisantes les unes que les autres et de flibustiers aux épées acérées. La Nouvelle Orléans, fraîchement vendue par la France aux Américains, est ici la première étape de nos pirates, sur fond de révolte d’esclaves et d’effluves de cognac.
On entrevoit une sombre affaire politique derrière cette course poursuite par le biais d’une coalition anglo-prussienne contre Napoléon, alors empereur de France. Il faut dire qu’à cette époque notre petit empereur n’était pas le plus chéri des chefs d’Etat…
Le scénario de Franck Bonnet est ici talentueusement mis en image par Marc Bourgne, qui avait déjà réalisé le graphisme de la saga Barbe-Rouge éditée chez Dargaud. Spécialistes des histoires de pirates, les deux compères nous plongent dans un monde où l’action coule à flot.
Les prochains tomes nous en diront plus sur Barataria, et sur la destinée de cette Artémis, envoyée par la France avec une mission qui reste en suspend. Vivement la suite.
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