Liaisons dangereuses, Laclos rit des lilas

La fin d’un monde, celui de la noblesse d’avant la Révolution française, celui des rentiers dans leurs châteaux, galopant au gré des rencontres et des ébats. N’ayant d’autre occupation que la transmission de leur richesse via le don de leurs filles à de riches vicomtes, marquis et autres coqs de haute cour.

Des liaisons dangereuses, du nom du roman de Choderlos de Laclos, qui poussent les uns à se réfugier dans la religion, les autres à se suicider. Là où ne reste que l’amour dans un monde qui bascule, certains perdent leurs repères, d’autres jouent de leurs charmes pour arriver à leurs fins.

Des mièvres, moqueur

Dans cette torride et violente fuite de la réalité, la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont se jouent des sentiments humains, mettent en scène les passions. Leur correspondance entraîne le spectateur dans la spirale des amours et du mensonge, la simulation du désir et l’appât du couple, mince cocon. Calculateurs, ils content fleurette.

Une représentation classique qui séduira les amateurs de costumes d’époque et les puristes amateurs de perversité. Et pour la version contemporaine, revoyez donc le film « Sexe intentions » de Roger Kumble sorti en 1999.

Les Liaisons dangereuses ou la fin d’un monde, d’après le chef-d’œuvre de Choderlos de Laclos. Adaptation de Régis Mardon et Pascal-E. Luneau.

Du 11 Novembre 2010 au 30 Janvier 2011. Du jeudi au samedi à 21h30 et les dimanches à 16h30. Relâches les 19 novembre et du 23 au 27 décembre, au théâtre Essaïon (75004 Paris).