Un journaliste de Bakchich agressé à Bastia. Un mensuel de l’île s’empare de l’affaire pour dire que tout cela n’est pas si grave…
Corsica, le mensuel d’informations de la Corse, progresse à grand pas. Pas de quoi drainer toute une île dans ce vaste élan mais quand même. L’éminent journal a enfin accepté de rompre l’omertà qui le tenaillait et qui, paraît-il, demeure un mal de la belle île.
Enfin, Joseph Guy Poletti a osé coucher dans ses feuilles un nom qui lui a démangé la plume et brûlé la langue trop longtemps, depuis septembre 2008 en fait : Enrico Porsia.
À l’époque, le journaliste avait osé blasphémer contre les saints patrons politiques de l’île, le président de l’exécutif Ange Santini et le président de l’Assemblée Camille de Rocca Serra. Le malotru a tout bonnement expliqué, documents à l’appui, que les principaux porteurs du PADDUC n’avaient pas négligé de s’intéresser au destin de leurs propres terrains personnels. C’est ainsi que Santini Ange, Rocca Serra Camille voyaient certaines de leurs propriétés inconstructibles, « migrer » dans des espaces qui ne seront plus protégés dans la version du plan d’aménagement arrêté en août 2008. Et l’impudent de tenir tête.
Tout furieux mais malicieux, Poletti s’emporte avec tenue un 15 septembre sur Radio Frequenza Mora, la France Bleue de Beauté. « J’ai quand même été choqué par ce que j’ai lu sur l’Internet et ces délations… » – Phrase en suspend – « Balancer des noms comme ça à la vindicte publique… »
Pas de nom mais une cible claire, Amnistia.net, dont Enrico Porsia est le fondateur-animateur, qui fut le seul site à publier une telle enquête. Et provoquer des remous jusqu’à l’Assemblée de Corse.
Des temps anciens. Blanchis dans les draps blancs de l’aveugle justice de la plainte en diffamation alors déposée par Enrico Porsia (il a interjeté appel), Corsica brise l’omertà. D’autant plus facilement que pointe une période un peu plus faste pour le journal. Rocca Serra et Santini attaquent en justice Amnistia et le vilain scribouillard (non sur le fond mais sur la forme), emmenant dans son sillon le mensuel lui-même. Haro sur le Enrico ! Qui a droit à une pleine page dans Corsica de mai.
Du PADDUC, des plaintes en diffamation point question. Le mélange des genres n’est pas dans les habitudes d’une entreprise de presse… contrôlée a 96 % par la principale boîte de communication de l’île, qui se vante d’avoir la Collectivité territoriale parmi ses clients.
En jeu, l’agression dont Enrico a été victime « en marge de la manifestation du 4 avril » est objet d’une « contre-enquête ». Charmant sujet, évidemment mâtiné d’ironie de bon aloi et de solidarité entre confrères.
Un exercice de style sur lequel Poletti a dépêché Antoine Albertini. Un ex de la maison, honorable correspondant du Monde sur l’île de Beauté et fraîchement embauché à France 3 Corse. Pour ne rien vous cacher, Antoine Albertini, n’est pas un inconnu à Bakchich. En 2007 ce journaliste, à l’activité débordante, avait en effet proposé ses services à notre modeste publication.
La plume d’Antoine Albertini se permet des écarts bien déroutants. Dans sa dernière commande, publiée par Corsica, notre Antoine local, qui adore se présenter comme « journaliste Corse en Corse » (sic !), en donne une démonstration éloquente . Ce journaliste « identitaire » livre ainsi, une « contre enquête »… sans avoir cependant cru opportun ni de rencontrer Enrico Porsia, qui le lui avait pourtant proposé, ni même de prendre contact avec Bakchich, qui lui avait également offert sa disponibilité. La « contre enquête » de Corsica n’apparaît donc pas comme un exemple d’objectivité manifeste.
En ressort une introduction qui fouille le passé de « brigade rouge » d’Enrico, raille son travail, « dénoncer complots et malversations imaginaires », minore sa pertinence « collaborateur occasionnel de plusieurs publications »… Canal +, Libération, la Ligne Jaune (nouvelle émission de Guy Birenbaum sur Arrêt sur Images) et, bien sûr, Bakchich.info [1].
Un récit des faits qui ne nie pas l’agression. Mais l’explique et l’excuse le plus simplement du monde. Tout en omettant le bris de l’appareil photo de notre reporter . Quant à l’homme « grand et gras » qui a frappé Enrico, il était venu, en fait… le secourir ! Si, si !i. Le mensuel l’a retrouvé… Mais ne le nomme pas, tout comme un 3e larron, témoin de la scène, un témoin clandestin ! Les anonymes ont perdu leurs identités mais pas leur acuité. Et à en croire Corsica, ce n’était pas trente mais une dizaine de personnes qui entouraient l’impertinent. Le détail change tout. A trente contre un le scandale est manifeste, à 10 contre un, l’affrontement équilibré.
D’ailleurs, l’anonyme « grand et gras » qui a assené un coup à Enrico, l’a fait pour l’aider, et non pas pour déclencher le lynchage comme a pu l’imaginer, naïvement, notre journaliste.
Frapper un homme entouré par une foule chauffée à blanc, une méthode sûre pour éviter les débordements… C’est pourtant évident !
Et quand, fier à bras, Corsica met sa version à l’épreuve de notre reporter, ce dernier ose encore leur tenir tête ! « Interrogé le 17 avril au téléphone, Enrico Porsia n’en a pas moins maintenu sa version (…) J’ai rencontré des membres de la direction de Corsica Libera qui confirment mon récit », rétorque même Enrico qui connaît parfaitement l’identité du responsable de Corsica Libera qui est intervenu, seul, pour éviter qu’il soit lynché.
Des gens identifiés, organisateurs de la manifestation du 4 avril, contre des témoins anonymes. Corsica a fait son choix…
Le mensuel n’a pas même su titrer l’article. Enrico Porsia n’est pas « si seul, devant un danger si grand ». Bakchich est là !
A lire ou relire sur Bakchich.info
Chut... des journalistes osent enquêter en Corse
[1] et non .com diantre !
vous dites que la corse n’a pas ete achetee.alors comment se fait il qu’elle soit devenue francaise ?
les corses ne le voulaient pas .etrange !!!
peut etre a t elle ete vaincue par les armes a ponte novu ?
cela doit etre ça
ce n’est pas tres democratique, dirait on aujourd’hui
peut etre faudrait il reparer et faire acte de repentance comme en algerie ?
on attendra la cinglinglin surement !!!!
on n’achete pas un pays ;je faisais allusion a l’achat par le roi louis 15 de la corse a genes.c’est un veritable achat qui n’a pas suffit puisque les corses n’etaient pas d’accord.alors le roi a envoyé ses troupes en corse et a tue autour de 15000 corses ce qui pour l’epoque est enorme ;
arretez de faire referen ce ce que coute la corse qui paie des impots ,est un porte avion en mediterranee et augmente la façade maritime de la france comme pour les dom et tom.les corses ont servi de chair a canon pendant la grande guerre 15 000 morts
d’ailleurs si on vous coute si cher revendez nous !!
il y aura certainement des acheteurs chiche !!
sa terre est une mine d’or pour les continentaux qui sous louent leur baraque pardon leur palazzo cf kouchner,ockrent, bongo (tarallo dit que sa maison de cala longa appartient a bongo !!