« Les Echos » et le « Temps » de Genève ont distribué cette semaine des baffes à leurs voisins. Bernard Arnault perd 300 millions, et « Le Monde » sa tête.
Pour Le Temps de Genève [1] , « les matheux français (seraient) responsables de la crise ». Nos Polytechniciens et autres diplômés de Dauphine sont en effet les experts mondiaux des mathématiques financières. Ce sont eux qui ont élaboré les produits hybrides, les actifs « toxiques », comme l’écrit le Monde. Toutes ces innovations financières qui font que plus personne ne s’y retrouve dans la comptabilité des banques. Les petits génies français permettent ainsi à la Suisse de se dédouaner de son secret bancaire.
Alors que tout le monde parle de relance, que l’Europe propose un plan de relance, « l’Allemagne prend ses distances ». « Les périodes exceptionnelles appellent des mesures exceptionnelles car les emplois et le bien-être de nos citoyens sont en jeu », a pourtant plaidé José Manuel Barroso. Allez comprendre.
À lire le dernier éditorial de Dominique Seux, l’économiste omniprésent faute d’être omniscient, attaque les nonistes (ceux qui ont voté non à l’Europe lors du dernier référendum) : « Il faut reconnaître que l’Europe se heurte, aujourd’hui… à l’absence de désir fort d’Union ». C’est beau comme du Royal. Le successeur de Sylvestre sur France Inter, oublie de préciser que ce vote était le rejet d’une Europe libérale. Si on avait écouté le peuple on n’en serait pas là cher Dominique, c’est certain…
L’AFP nous apprend que « Laurence Parisot n’est "pas hostile" à une meilleure indemnisation du chômage technique ». L’inverse nous aurait étonné. Elle est aussi favorable au paiement de ses employés par la collectivité. La Présidente du MEDEF ne nous surprend jamais.
Le Figaro [3] le dit, lui qui ne se trompe jamais, « l’ère du pétrole bon marché est derrière nous ». Les lecteurs du quotidien ne sont peut-être pas très jeunes, mais ils ne sont pas tous atteints de la maladie d’Alzheimer. Et se souviennent que le baril de pétrole a dépassé 100 euros de mars à juillet, pas la peine de le leur rappeler sur trois colonnes.
La très sérieuse Lettre de l’Expansion le confirme, avec le Krach, « les riches trinquent ». Avec humour, l’auteur, Frank Dedieu compte sur la crise pour réduire les inégalités. Les professions libérales et les artisans commerçants sont les plus exposés. Les premiers perdraient 19 % de leur patrimoine dans l’histoire. Sans oublier Bernard Arnault. Le propriétaire des Echos aurait perdu virtuellement 300 millions d’euros sur Carrefour. Organisons une collecte.
Pour sa une, le Monde [4] mobilise « un responsable de la recherche économique et financière de Natixis » pour analyser la crise de l’immobilier. Comment le quotidien de référence peut-il encore faire confiance à de tels experts ? Natixis a perdu plus de 80 % de sa valeur depuis le début de l’année et ses économistes n’ont rien vu venir.
Vraiment ce pôvre "Monde" dont j’ai été un abonné et un lecteur assidu part dans le caniveau.
le minc doit encore avoir ses taupes dans la rédaction !!!
Pôvre journal, pauvres journalistes. Je vous plains et c’est sincère.
Il faudrait se mettre à jour avant de déblatérer :
le 28 novembre 2008 : Le chef du gouvernement français François Fillon ne considère pas la Suisse comme un paradis fiscal. Il l’a dit vendredi à Lucens (VD), à l’occasion d’une visite de travail avec le président de la Confédération Pascal Couchepin.
Cher lecteur
Si Monsieur Fillon le dit c’est que c’est vrai.
Qui vous parle de François Fillon ? C’est lui qui décide qui est un paradis fiscal ? Monsieur Fillon n’est qu’un homme politique. Mais je retiens l’information : "Monsieur Fillon a dit que la Suisse n’était pas un paradis fiscal". Ca ne change en rien les propos de mon article, il a aussi dit à plusieurs reprises que la France ne serait pas touchée par la crise.
N’oubliez pas que ça m’amuse de déblatérer.
Cordialement.
Bertrand Rothé
Cher Bertrand…
Vous seriez en trains de me censcurer ??? un poil ???
Monsieur
Parce que nous souhaitons limiter les grossièretés sur notre site, nous validons tous les messages. C’est à dire que nous les lisons. Cela prend du temps. Il y en a parfois une centaine.
Donc si vous n’êtes ni grossier et ni calomnieux nous validons tous les messages. Attendez juste que nous les lisions.
Cdt.
Bertrand Rothé
Monsieur
Monsieur Fillon vous donne raison. En revanche Monsieur Peer Steinbrück, le ministre allemand des finances ne partage pas votre avis. Il y a quelques semaines ce "Boche", comme vous les appelez, qualifiait la Suisse de "Paradis Fiscal".
À qui donner raison ? À Fillon ou au représentant de Berlin ?
Je pencherais plutôt pour nos amis d’Outre Rhin. Mais ce n’est que mon avis. Les deux ont la même légitimité démocratique. L’un est en charge de l’économie, l’autre de la politique générale.
Cdt
Bertrand Rothé
Excellente, cette idée d’allumer la presse économique et ses extra-lucides de service.
Puisque ces gens-là, du haut de leur pompeux magistère, exercent une réelle influence sur le jeu politique (enfin, ce qu’il en reste), autant traiter leurs oracles comme ils le méritent.
Oui, pourvou qué ça doure, cette excellente roubrique !