Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ! Même la gestion de l’affaire Clavier-Rossi est désormais reprochée à Michèle Alliot-Marie.
Cette fois-ci, MAM a échoué en voulant trop bien faire. Rappel des faits : le samedi 30 août dernier, la villa de Christian Clavier, grand ami de Nicolas Sarkozy, est occupée par des nationalistes. Sur place, le Préfet de Corse du Sud a quitté ses fonctions le vendredi. Son remplaçant n’arrivera sur place que le lundi 1er septembre. Du coup, le conseiller du chef de l’État, Pierre Charon, sur les conseils de Bernard Squarcini, directeur du renseignement intérieur, téléphone directement à Dominique Rossi. Et lui demande pourquoi, alors qu’il est le patron des services de sécurité intérieure de la Corse, il n’a pas fait remonter l’info ? La pression monte…
Parallèlement, le député de Corse-du-Sud, Camille de Rocca Serra, proche de Clavier et gros propriétaire immobilier alentour, fait lui aussi le forcing au téléphone. L’élu UMP accrédite la thèse de dérapages dans la protection de la villa de l’acteur. La machine s’emballe. Rossi est « démissionné » par le ministère de l’Intérieur alors que tout le petit monde sarkozyste s’accorde sur ses qualités professionnelles.
Sur le moment, beaucoup voient dans la révocation brutale de Rossi, la main de Nicolas Sarkozy, proche de l’acteur. Pourtant, MAM endosse la pleine et entière responsabilité de la décision. Aujourd’hui, elle n’en est est pas remerciée. Bien au contraire… Pour avoir accepté ou décidé la démission de Rossi, MAM s’est attirée les critiques du « Château ». « Michèle Alliot-Marie », dit-on à l’Élysée, « aurait dû résister à la pression des entourages et des élus ». Là encore, aux yeux de Sarko, MAM a eu tout faux.
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