Demain, mercredi 24 septembre, une primaire est organisée pour départager les sénateurs UMP en lice pour la présidence du Sénat. Parmi les prétendants à la succession de Christian Poncelet le 1er octobre, Gérard Larcher et Jean-Pierre Raffarin. La lutte pour la présidence s’avère passionnée. Il faut dire que le fauteuil est confortable… Robert Colonna d’Istria et Yvans Stefanovitch ont enquêté sur les petits et gros privilèges des sénateurs. Et publient un livre, « Le Sénat : Enquête sur les super privilégiés de la République ».
Avec le passage à l’automne, dimanche 21 septembre, la France a également traversé un week-end électoral. Si, si promis. Dimanche 21 au soir, des urnes ouvertes à 51 720 grands électeurs, sont sortis 114 sénateurs. Pas vraiment emballant médiatiquement. Et pourtant, la lutte entre les candidats est rude pour accéder au poste de « super privilégiés de la République », comme les désignent Robert Colonna d’Istria et Yvan Stéfanovitch dans leur dernier opus : le Sénat enquête sur les super privilégiés de la République. Sorti pile dans le temps (le 11 septembre dernier) aux éditions du Rocher, ce petit opus de 285 pages décrit les grands et petit maux de nos poncifs sénateurs, aussi ardents pour être élus que languissant quand il s’agit d’être présent au Palais du Luxembourg.
Petit exemple, comme il en existe « des dizaines d’autres », préviennent charitable les auteurs, ce Sénateur qui « de sa vie de parlementaire, n’a jamais été associé à un seul rapport sur quoi que ce soit, et qui, en 5 ans, n’a pris la parole en séance publique que deux fois ! En 2007, probablement pour tenter d’améliorer les statistiques, il a déposé le même jour, un des derniers de l’année, une cargaison de question au gouvernement, ce après avoir passé des mois à ne pas en poser une seule… »
Une sorte de fantôme, sénateur des Bouches-du-Rhône et candidat à la mairie de Marseille. Un certain Jean-Noël Guérini, qui avait alors promis de démissionner de son mandat s’il devenait maire de la plus belle ville du monde. « Commentaire amusé de Jean-Claude Gaudin, le sénateur maire de Marseille : « entre nous les sénateurs ne s’en rendront pas compte, ils ne le voyaient jamais ».
Mais s’ils ne siègent pas, pourquoi donc ces remarquables élus souhaitent-ils entrer au Luxembourg ? Peut-être dans l’une des trois buvette, fort agréables institutions où « le café coûte 40 centimes et le whisky 50 centimes, prix inchangés depuis cinq ans » et dont l’une d’elle au « rez-de-chaussée (surnommée curieusement buvette des journalistes) ne reçoit que les petits fonctionnaires de l’endroit, mais fait office « de bureau des privilèges ».
Ou alors tout simplement pour les menus avantages qu’offrent le poste. Entre autre être choyé par les lobbyistes, envoyer une bonne partie de son courrier ou du courrier de ses amis à l’œil, employer un parent, neveu fiston sur l’enveloppe qui leur est allouée. Une enveloppe bien lestée. « Une indemnité parlementaire de base (5423,33 euros bruts mensuels) (…) une indemnité de résidence (3% de la précédente) (…) une indemnité parlementaire de fonction(1397,54 euros brut mensuels) (…) », listent les auteurs, sans oublier « l’indemnité représentative de frais de mandat (6567,04 euros bruts mensuels pour des dépenses classées frais divers), versée par les groupes politiques, familièrement appelée « frais de secrétariat ». Les sénateurs peuvent parfaitement garder cette indemnité au fond de leur poche ; n’ayant jamais aucune justification à fournir sur son utilisation ». Au final, chaque mois, ces braves parlementaires touchent « 11540 euros nets d’indemnité, dont la moitié seulement est imposable ».
Dame Sénat a tous les atours pour être courtisée. Et sait récompenser ses plus fervents adeptes. Même s’ils l’ont délaissée, ou tout simplement qu’ils ne sont pas réélus. Les retraites des Sénateurs sont à l’avenant. « Plus de 4 000 euros par mois avec obligation de cotiser pendant quinze ans seulement ». Et, notent Stéfanovitch et Colonna, la « sécurité de l’emploi » dans ce doux milieu n’est pas une vaine expression. « Sur les quarante-deux sénateurs qui se sont représentés en mars 2008, quarante ont été réélus ».
Des élections trépidantes…
À lire ou relire sur Bakchich.info
Messieurs de Bakchich quand on se permet de paraphraser un livre qui n’est pas totalement faux avouons-le, il faudrait aussi faire une enquête de fond. Eclaircissement.
C’est ça être journaliste. C’est marrant parce qu’il m’est arrivé assez souvent de voir la feuille de paye d’un sénateur et de ne pas le voir aussi beaucoup. Savez-vous pourquoi ? (Je vais vous le dire, je vous sens curieux. C’est bien pour un journaleux, mais pas assez pour être bon. Regrettable, n’est-il pas ?) Tout simplement parce qu’il travaillait. OUI !! Vous avez bien lu, il y en a qui font leur métier !!! C’est incroyable, presque scandaleux. Des gens qui ne profitent pas du système, mais qui travaillent pour que la France avance. Quelle horreur !
Le Sénat c’est confortable, mais plutôt que de "cracher" sur les gens, si vous n’êtes pas satisfait, présentez-vous ! Allez-y ! Soyez, vous aussi, des élus de la nation ! Et faîtes la avancer. La critique est aisée messieurs les journalistes, mais ici il ne s’agit pas d’art difficile, il s’agit ni plus ni moins que d’hommes et de femmes qui ont travaillé toute leur vie pour les autres, au service des autres.
-Est-ce vous qui êtes réveillés au milieu de la nuit pour annoncer à une famille qu’un de ses enfants vient de mourir d’un accident de voiture. Non c’est eux. (je vous rappelle que c’est le Maire de la ville (pour être Sénateur il faut être Maire aussi) que l’on appelle en Province, mais je concède qu’en tant que Parisien vous ne le sachiez pas) ? -Est-ce vous qui recevez les gens jusqu’à pas d’heure pour les écouter et les aider à régler leurs problèmes ? Non c’est eux. -Est-ce vous qui avez peu de vie de famille car vous travaillez pour le peuple ? Non c’est eux.
Pardonnez-leur alors d’être dans (il est vrai) le plus beau palais de la République et d’avoir un salaire agréable. Mais ne vous permettez pas de faire de quelques cas isolés une généralité. Ce n’est pas ça être journaliste il me semble.
N’est-il pas consternant que vous ne vous mettiez jamais à la place des gens pour qui vous avez voté ? et dont (on va se dire la vérité) vous n’êtes jamais satisfaits. Je sais vous ne votez pas pour les Sénateurs, mais vous avez bien voté pour au moins un grand électeur non ? Et ce sont bien ces mêmes grands électeurs que Vous avez choisi, qui vous représentent dans ce type d’élections ?
Vous savez, je trouve lassant de lire partout que les hommes politiques ne font rien. C’est facile de critiquer confortablement assi dans son fauteuil face à son ordinateur, on ne se mouille pas. C’est plus dur quand il s’agit de travailler pour le peuple. C’est facile de dire je ne suis pas content. Et bien en ma qualité de citoyen je vous dit "pas content" ? Vous voulez du changement ? Présentez-vous à une élection et battez-vous pour être élu. Subissez les calomnies, subissez les attaques personnelles, subissez les différentes pressions. Allez-y ! Vous voulez que ça change ? Faîtes-vous élire.
Que pourriez-vous bien me répondre ? Hmmm. Ah je sais. "Mais moi j’ai pas choisi d’être homme politique. Moi j’ai voulu être journaliste et dénoncer les injustices !" Journaliste est un beau métier. Merci de le respecter en vous renseignant correctement, en ayant un point de vue objectif, en ayant l’esprit ouvert, et non les idées arrêtées, en faisant votre travail. J’aime ce site internet, il est intéressant et généralement très bien tenu avec une pointe d’humour non négligeable. Mais par pitié, soyez plus malin que ça.
Oh et une dernière chose. Intéressant ce dessin représentant les sénateurs en grabataires à gants de boxe en déambulatoires. Non vraiment très bien trouvé. Saviez-vous que les moyennes d’âge du Sénat et de l’Assemblée Nationale ne sont pas si éloignées l’une de l’autre ? Intéressant non. Quelqu’un n’a pas bien fait ses devoirs. Et oui c’est à vous que je m’adresse. Et n’oubliez pas un cas isolé n’est pas une généralité.
A bon entendeur, salut. (moi aussi je ne me mouille pas je ne mets pas mon nom)
Le Sénat est actuellement une « institution de retraite » pour hommes politiques sortis du devant de la scène publique, soit par éviction par leurs « amis », soit par échec électoral. C’est une institution très coûteuse, totalement coupée du suffrage populaire et d’un intérêt républicain fort limité. L’un des « compères fondateurs » du socialogaullisme le savait mais n’a pas réussi à le réformer voici près de 40 ans, en 1969. Le Sénat ne représente plus que la classe politique socialogaulliste elle-même. Sa réforme radicale s’impose tant son statut est dépassé.
Le Collège Anarcho-Patriote propose tout simplement d’instaurer la démocratie, le pouvoir du peuple français, au Sénat.
Ainsi, tout en préservant le bicaméralisme et l’esprit « positif » de l’institution parlementaire sous la Vème République qui prévoient que la majorité de gouvernement est trouvée à l’Assemblée nationale qui a le dernier mot législatif, le Sénat maintenu mais resserré doit devenir, pour la première fois dans l’histoire de France, largement représentatif des diverses opinions et des régions.
Pour ce faire, les sénateurs doivent être élus (en même temps que les députés, pour cinq années) 1. au suffrage universel direct 2. à la proportionnelle intégrale de liste 3. à un seul tour, à raison de 3 par région et 1 par territoire d’outre-mer.
Cette novation réduit à environ 70 le nombre des Sénateurs contre 346 actuellement. La triche socialogaulliste, résidant dans le troc opaque des sièges et le verrouillage politique par le recours à des « grands électeurs » pour ces élections sénatoriales, est ainsi « éradiquée ». Cela donne enfin le pouvoir au peuple français mais n’assure évidemment pas de la qualité ni des vertus des femmes et hommes qui sont élus au suffrage proportionnel direct ; toutefois les sièges sénatoriaux étant bien moins nombreux (environ 1 pour 5 auparavant) seront dès lors sans nul doute « chèrement » disputés.
Au Parlement ce n’est pas les privilèges qui manquent : Le salaire brut d’un député est de 6 952,91 euros avec les avantages en nature suivants : Accès gratuit au réseau SNCF (1ère classe), Taxis gratuits à Paris, Quotas de déplacements aériens, Mise à disposition d’un parc automobile, Lignes téléphoniques et courrier gratuit, Prêts d’aide au logement
D’autre part, avant de quitter le perchoir de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré a fait voter une loi pour que désormais, un député non réélu touche pendant 60 mois (au lieu de 6 mois) son indemnité nette mensuelle de 5 178 euros. Tous les groupes politiques, UMP, PS, UDF et PCF Ont voté pour… !! A l’issue des 5 ans, les députés non réélus percevront à vie 20% du traitement soit 1 390 euros par mois…
Le gouvernement et sa majorité ont aligné tous les régimes spéciaux de retraite (EDF,SNCF, etc…)sur le droit commun. Le premier ministre avait parlé d’équité sociale et équilibre économique, mais les députés ont oublié leur propre caisse qui est pourtant très, très spéciale (comme celle des Sénateurs d’ailleurs…). En effet, les cotisations des députés valent double durant leurs quinze premières années de mandat. Il leur suffit donc de passer 22,5 années sur les bancs du Palais Bourbon pour cumuler leurs 40 annuités de cotisations avant de partir à la retraite tranquillement. Un privilège exceptionnel qui mettrait tous les régimes de retraites en faillite s’il était généralisé à l’ensemble des salariés et fonctionnaires. La caisse de pensions des députés est dans le rouge, mais apparemment tout le monde s’en fout. Le bouquin parle t’il de celle des Sénateurs… ?!
Attention, car dans ces conditions, même si le FN a baissé électoralement (C’est Sarko qui les a récupérés…), le discours "Tous pourris" s’entend toujours dans la rue, au troquet, en famille…
Car si on parlait des avantages des ministres et secrétaires d’état français (voiture de fonction avec chauffeur, logement de fonction), en fait ça reviendrait à confirmer que notre république est bien bananière… !