Commençons par les sénateurs aujourd’hui. C’est édifiant ! Plus de 11 500 euros mensuels nets, 3 collaborateurs pour plus de 7000 euros, et des avantages dont rêveraient des cadres !

(Tous chiffres donnés au 1er octobre 2008)

Un sénateur reçoit 11 574 euros mensuels nets d’indemnités, composés de 5415 euros d’indemnités parlementaires (indemnité parlementaire de base, indemnité de résidence et indemnité de fonction) nets (cotisations retraite, solidarité, CSG et dette sociale prélevées), et de 6159 € d’indemnité représentative.

Tout cela sur 9 ans, soit :

Le parlementaire a également droit aux prestations pour charges de famille et à un supplément familial variable selon le nombre d’enfants à charge.

Attention au cumul : Les règles sur le cumul ne lui permettent pas de dépasser le plafond de 1 fois et demi l’indemnité de base… Un pauvre sénateur ne peut donc pas percevoir au titre de ses mandats locaux plus de 2 721 €. C’est dur, tout de même…

Alors, ont été prévues des compensations pour ces pauvres élus :

Mais ce n’est pas tout : Trois assistants de sénateurs (à temps plein, ou 6 à temps partiel) recrutés directement par le sénateur, sans aucune autre contrainte que l’opportunité politique ou personnelle et la possession du baccalauréat, dont la rémunération mensuelle brute de base à temps plein se monte à 2 382 €, soit un total de 7146 euros mensuels. Il est possible d’employer les membres de sa famille (femme et enfants, cela s’est vu), ou de se faire de 3 à 6 amis… Les activités de ces assistants ne sont contrôlées que par le sénateur, s’il le veut…

Oui, mais, notre pauvre sénateur risque de ne pas y arriver avec les faibles ressources qu’on lui donne, alors, on lui donne des moyens matériels :

- Transports aériens : 40 allers-retours par an entre Paris et leur circonscription en métropole et 6 allers-retours entre Paris et une destination métropolitaine située hors de leur circonscription.

- Transports SNCF illimités et gratuits : une carte de circulation valable sur l’ensemble du réseau national.

- Voitures : pour leurs déplacements de courte durée dans Paris et communes limitrophes, les sénateurs peuvent être conduits par un véhicule du parc automobile du Sénat ou par un taxi.

- un bureau individuel dans l’enceinte du Palais du Luxembourg ou ses dépendances.

- une dotation micro-informatique.

- quatre lignes téléphoniques, deux télécopieurs, accès internet. - la gratuité de l’affranchissement du courrier parlementaire, dans la limite d’un forfait annuel, et un casier postal.

- Et enfin, et oui, parce qu’avec plus de 11 000 euros par mois, ce n’est pas facile tous les jours, des prêts d’aide au logement en région parisienne et dans leur circonscription peuvent être accordés aux sénateurs, pour une durée maximale de 18 ans au taux moyen de 2 % pour un prêt moyen d’environ 75 000 €.

Cerise sur le gâteau : Sur la base d’un mandat de 9 ans, la pension brute moyenne (sans majoration pour enfant) pour un ancien sénateur est de 3 294 € par mois. Mieux que ce que beaucoup de couples touchent comme salaire !!!

Le groupe politique n’est pas oublié, qui reçoit une subvention de 1.358 € par sénateur membre.

Alors, convaincus que sénateur est une bonne place ? Et est-ce que vous comprenez pourquoi certains sont prêts à tout (à tout, vraiment) pour le devenir ?

Elu par des électeurs choisis, tous frais payés, avec 11 500 euros d’argent de poche et 3 assistants, la place est TRES bonne.