Nicolas Sarkozy prend les rênes, à l’UMP, de la campagne pour les européennes. Il sera à Nîmes ce soir, avant de se rendre, dimanche 10 mai, en Allemagne.
Comment intéresser des Français inquiets par la crise, le virus de la grippe A, la hausse du chômage… à une élection traditionnellement boudée : celle des députés européens ? Par la même recette que celle de d’habitude : Nicolas Sarkozy va se placer au centre du jeu en orchestrant la campagne de l’UMP. À un mois des élections européennes et dans un climat social tendu, super Sarko a donc décidé de prendre les rênes de la campagne en France, conscient que ce scrutin présente toujours quelques risques électoraux pour le parti au pouvoir.
Ce soir, le chef de l’État se rendra à Nîmes (Gard) pour exposer au cours d’une « réunion républicaine » sa vision d’une « Europe protectrice dans la mondialisation »… un thème qui ne lui était pourtant pas très familier lors de sa campagne à lui, la vraie, la présidentielle. Le chef de l’État ne manquera pas d’insister sur le bilan de la présidence française de l’Union européenne, au second semestre 2008, reconnue comme un succès à l’étranger. Et présentée par les partisans de Sarkozy comme « la preuve que l’on peut faire bouger les lignes en faisant preuve de pragmatisme et de volontarisme ». D’où un slogan tout trouvé à l’UMP : « Quand l’Europe veut, l’Europe peut ». Du pur Sarkozy.
Un argument destiné à mobiliser son électorat et à souder la majorité pour éviter un vote-sanction et limiter le risque de l’abstention qui pourrait avoisiner, au soir du 7 juin, celle du précédent scrutin, en 2004 (57,2% d’abstention). Pourtant, la campagne s’annonce courte, très courte, surtout que les listes UMP ne sont toujours pas finalisées. La majorité va donc devoir mettre les bouchées doubles pour faire mieux qu’en 2004 en dépassant les 17 %.
À ce jour, tous les sondages donnent les listes de l’UMP, gagnantes. Le dernier d’entre eux, publié hier sur le site du Point et réalisé par Ipsos, créditait l’UMP de 27% des intentions de vote, contre 23% pour le PS. De quoi doper Sarkozy pour sa réunion républicaine…
La séquence européenne qui s’ouvre ce soir se poursuivra ce dimanche, en Allemagne. Nicolas Sarkozy y est attendu pour tenir un meeting commun avec la chancelière Angela Merkel. Moins glamour et moins rigolo qu’avec Rachida Dati mais sûrement plus consistant.
À lire ou relire sur Bakchich.info
Sarkozy, à l’égo démesuré, ne fait confiance qu’à lui même.
D’après le JDD, voici la blague qui circule à l’Elysée :
Un jour, le Président invite ses ministres au resto. Le serveur arrive : "Bonjour, M.le Président, vous prendrez quel plat… ?"
Sarko : "Un beafteack"
Le serveur : "Et les légumes.. ?"
Sarko : "Un beafteack aussi.. !"