Il était le héros du monde industriel. Il avait redressé Nissan et avait eu l’incroyable privilège de dîner avec l’empereur du Japon. Il avait eu droit à des livres laudateurs, à des commentaires émerveillés. Bref, Carlos Ghosn était le héros de l’industrie française. Seulement voilà, la roche Tarpéienne, c’est bien connu, est proche…
Aujourd’hui, certains s’agacent. Ils rappellent que Ghosn n’est pas « X-Mines » contrairement à ce qu’il laisse entendre, ce qualificatif prestigieux étant réservé aux membres du Corps des mines, ce qu’il n’est pas et non aux anciens élèves successifs de l’X et de l’école des mines. Plus sérieuse est la critique sur la stratégie de Renault. Et là encore, les dîners en ville insistent sur le fait que le succès du moment est la Logan, voiture à bas prix que Schweitzer, prédécesseur de Ghosn avait difficilement imposé au moment de son départ à celui qui prenait la relève.
Si comme toujours, on brûle avec d’autant plus de facilité qu’on a adoré sans mesure, il n’en reste pas moins que les objectifs que Ghosn avait fixés pour Renault ne seront pas tenus. En prenant la direction de l’entreprise, Ghosn s’était promis de ne pas licencier. Il tablait sur les départs en retraite pour assurer une réduction en douceur des effectifs et sur un accroissement des ventes pour occuper l’ensemble des personnels. Seulement, les débouchés se dérobent. La direction de Renault doit constater un repli de 4% de ses ventes sur un an en Europe et on parle dans les couloirs d’un repli effectif en fin d’année de 10%. La Logan, qui devait s’écouler à 360 000 exemplaires, aura été vendue à 550 000, seule véritable bonne opération du moment.
Dans cette situation, il y a pour Renault une nouvelle consolante et une autre affligeante.
Consolation, le fait que tous les constructeurs automobiles souffrent. GM, le géant américain, est en faillite virtuelle et beaucoup se demandent si comme l’y oblige la loi américaine, l’entreprise a bien mis de côté de quoi payer les retraites de ses anciens salariés. GM, qui au passage va fermer sa dernière usine française située en Alsace jouerait la politique du pire. Too big to fail (trop gros pour faire faillite) est le principe fondamental du monde des affaires américains : au-delà d’une certaine taille, l’Etat doit sauver l’entreprise. On se souvient que naguère, les dirigeants de l’entreprise automobile répétaient que ce qui était bon pour GM était bon pour l’Amérique. Les laisser tomber serait donc mauvais pour l’Amérique.
Au temps de sa splendeur, Ghosn avait envisagé de racheter GM. Il doit se féliciter du veto mis alors par Schweitzer. Pourtant, il aurait eu un avantage comparatif pour GM, à savoir celui d’être capable de négocier avec l’Etat. En effet, l’Etat détenant encore 15% de Renault, Ghosn a découvert avec consternation la nécessité de rendre compte au politique. La nouvelle affligeante pour Renault est donc que le gouvernement et surtout le président de la République se sont mis à avoir des idées sur ce qu’il fallait faire pour éviter les 4000 suppressions d’emplois prévus en France par l’entreprise. Après une entrevue à l’Elysée avec un conseiller de Sarkozy, entrevue pendant laquelle Ghosn est passé du sérieux crispé à la franche ironie, Renault a reçu les conseils publics de Luc Châtel. C’est ainsi que dans le staff de Renault, on a découvert que Châtel était ministre de l’Industrie. Toutefois, celui-ci n’a pas cru bon d’en faire plus, d’autant que le Trésor en a profité pour demander qu’on achève au plus vite la privatisation de Renault.
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Finalement je ne sais pas ce qui me chagrine le plus dans cet article : que Carlos Ghosn ne soit pas (encore ?)le sauveur qu’on a prétendu ou le niveau exceptionnellement faible des commentaires : "reno sé nulle" ou encore "peujo sé mieu sé pus solid" voire des "achété aleman sé plusse de bon kalitai". A un moment j’ai cru me retrouver dans un forum de beaufs passionnés de tuning sur des golfs.
Comme si quand on parlait d’automobile le niveau d’analyse devait toujours être d’un niveau minimal.
M. Ghosn est pour moi le stéréotype des managers dont je n’ai plus envie de voir piloter des entreprises i-e ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et qui pensent d’abord à eux puis aux actionnaires avant de penser aux autres (le reste du monde - salariés compris).
Le principe du "dépenser moins pour gagner plus" qu’applique M. Ghosn depuis toujours (et ce n’est pas le seul à pratique ainsi) ne peut mener à terme qu’à l’échec et a assez duré. A force d’appauvrir les gens on obtient une société qui n’a plus que des revenus leur permettant de s’acheter des véhicules low-cost Roumains, Chinois ou Indiens (d’autant que ceux sont ceux où on marge le moins). Et à rêver de s’acheter un jour une allemande.
Car il faut pas être dupe si les gens avaient les moyens aucun n’achéterait une low-cost.
D’ailleurs si M. Ghosn veut "driver" une boite où la MOP est très élevée il n’a qu’à envoyer son CV chez Porsche. Car la success story de ces dernières années et bien celle de la marque de Stuttgart et non celle du petit "frenchie" au pays du soleil Levant et encore moins celle du retour au pays du "frenchie". Mais je ne suis pas certain que sa candidature serait retenue. Tant pis pour Renault.
c est pas un patron c’est un dictateur à l’ére américaine protégé et aimé par la présidence actuelle la gamme renault est obsolette t a force de se croire les meilleurs partout sans aucune modestie on perd des parts de marché
il ne faut pas oublier la robustesse des japonais et du brillant toyota et lexus pour le haut de gamme ) coté les véhicules renault veillissent trés mal et pas d’innovation concernant l’essence bien sur on écoute l’état qui se sert au passage
d’autre part dans un monde ou il y a une crise pourquoi ne pas mettre en avant 50 000 km de carburants offert et de trouver des véhicules a des énergies nouvelles mais chez renault il ne faut pas oublier qu’ils n’ont pas d’ingénieurs à la hauteur
RENAULT n’ a jamais fait rêver personne, ou alors du temps de la FUEGO, dans les provinces reculées.La tâche n’a donc déjà jamais été simple pour le constructeur français.
Pour acheter une LAGUNA il faut en effet être particulièrement motivé, et le temps où on était "RENAULT " ou "PEUGEOT" à mort est bien révolu. Le pouvoir d’ achat en berne du français à depuis bien longtemps eu raison du patriotisme. La nouvelle LAGUNA est donc un échec. Il faut dire, qu’au niveau du style, ce n’ était quand même pas ce qu’il y a de plus excitant dans la production automobile actuelle, et ce à fortiori pour les berlines de plus en plus délaissées par le public depuis maintenant plusieurs années. L’ échec n’ est donc pas vraiment une surprise, et avant son lancement, on pouvait déjà s’ apercevoir que Carlos n’ y croyait pas vraiment. Il avait en effet signifié que " Laguna " avait été conçue pour les flottes d’ entreprises et autres loueurs. Le discours était d’ autant plus étonnant que l’ on sait bien que ce sont bien sur la clientèle des particuliers que les constructeurs font le plus de marge. Avec une entreprise, ou un loueur, il faut en effet négocier des tarifs attractifs pour qu’ils achètent. L’ histoire avec donc déjà du plomb dans l’aile avant même d’ avoir commencé.
Le coup de grâce final fût donné par l’illustre économiste SARKOZY qui a littéralement tué LAGUNA et les autres produits du segment haut des constructeurs français. En sortant son super malus, il a tout simplement foutu en l’air l’industrie automobile française qui n’ en demandait pas tant, en laissant-accessoirement- sur le carreau un grand nombre d’ ouvriers français, qu’il indemnisera d’ un autre côté avec l’argent des contribuables qui n’ ont de toutes façons plus les moyens de se payer, ne serait ce qu’une CLIO-accessoirement- fabriquée ailleurs qu’en France depuis déjà un bon moment.
La boucle est donc bouclée, et si le consommateur, ne veut, ou ne peut pas consommer, il suffit de créer des taxes farfelues pour réparer les erreurs crées par l’exécutif manifestement à côté des ses pompes. Par la suite, on pourra toujours reprocher au bon peuple, d’avoir acheté des produits chinois, ou des voitures japonaises, en osant dire que ce dernier est responsable de la débandade des constructeurs automobiles français et autres entreprises françaises déjà à la "ramasse" grâce à l’ euro. C’ est vrai, ce sont finalement les consommateurs qui tuent tout, sauf que si ils avaient tout simplement les moyens, ils achèteraient peut être encore français, même si on se demande bien ce que fabrique encore la France, à part des armes bien sûr. Il est vrai que le CO2 est bien plus dangereux que les armes.
Bref une fois encore, les politiques ont encore fait du grand n’ importe quoi. Angela MERKEL, un peu moins "bling bling" que le guignol de l’Elysée, pense quant à elle, un peu moins à sa personne, et un peu plus à son pays, en n’hésitant pas, par exemple à défendre ses prestigieux constructeurs automobiles lorsque Bruxelles l’ouvre un peu trop. On peut en effet raisonnablement penser, qu’un politique est là pour aider son pays dans les moments difficiles, plutôt que de l’enfoncer encore un peu plus chaque jour. A part dans les ministères, il n’ y aura donc bientôt plus de " haut de gamme " à la française, qui a cependant déjà toujours fait rire beaucoup de monde, et notamment les constructeurs allemands. Les ouvriers à la rue, pourront donc toujours remercier SARKOZY, et quand il s’ agira de retrouver un "boulot" à leur âge avancé, ce dernier pourra toujours mettre une grosse " prune " à Carlos, qui décidément ne joue vraiment pas le jeu en n’ acceptant pas d’ employer des séniors. Merci SARKOZY. Dans le mur en Klaxonant MDR