L’Histoire n’en finit jamais de bégayer. On a connu la bévue de Berlin en 1936 ; voici la bourde de Pékin pour 2008. Il s’agit, bien sûr, au travers de ces euphémismes, de l’olympisme et de ses Jeux, ressuscités en 1896 grâce à Pierre de Coubertin, héraut de la race dans ses écrits appelant à cette résurrection. Le rapprochement Pékin/Berlin relève de l’évidence ; même s’il serait abusif d’assimiler à l’Allemagne nazie la Chine communisto-capitaliste. Coubertin quitte la présidence du Comité international olympique en 1925. Son successeur est belge et se nomme Henri de Baillet-Latour. C’est sous sa présidence, qui ne prendra fin qu’à sa mort en 1942, que sera choisie, le 13 mai 1931, la ville de Berlin pour accueillir les Jeux de 1936.
Étrange choix compte tenu de ce que l’on sait déjà, à l’époque, de l’Allemagne et de son évolution vraisemblable. Les sujets d’interrogations ne manquaient pas. En 1925, a été créée la SS, qu’on pouvait difficilement confondre avec l’Armée du Salut ; l’année suivante, paraissent les Jeunesses hitlériennes. L’année d’après, quinze mille nazis se rassemblent à Nuremberg. La même année 1927, les nazis obtiennent douze sièges au Reichstag et cent sept en 1930. Il y avait matière à hésiter ; on n’hésita pas. Hitler présidera les Jeux de 1936.
Les motifs de soupçons, en dehors de ce que chacun savait sur la nature générale du régime chinois, n’étaient pas aussi « actuels » lors de la désignation de Pékin, le 13 juillet 2001, durant la session de Moscou, sous l’égide de Juan Antonio Samaranch, qui fut ministre des sports de Franco entre 1961 et 1970. Pourtant, les trop fameux événements (autrement dit les massacres) de la pékinoise place Tienanmen n’étaient pas si anciens qu’on ne pût en tirer le motif d’un autre choix puisqu’ils dataient du 4 juin 1989. Sans doute une défaillance de mémoire.
À défaut de mémoire, le CIO ne pouvait ignorer la pollution galopante de Pékin dont rien ne permettait de penser qu’elle allait, dès cette désignation, être combattue. Elle ne le fut pas. Encore heureux si les concurrents, heureux et malheureux, ne s’en retournent pas catarrheux ou poitrinaires.
Bien que le choix de Berlin ne s’en trouvât pas remis en cause, l’arrivée (officielle) de Hitler au pouvoir en 1933 provoquera des réserves publiques du comte de Baillet-Latour après la publication des textes sur la discrimination raciale. Le titulaire actuel, belge aussi par coïncidence, le Dr Jacques Rogge, se montre plus discret, on n’ose dire plus conciliant. En mars dernier, alors que le Tibet ploie de nouveau sous la férule (quelque peu sanguinolente) de Pékin, il déclare que le CIO « n’est pas une institution politique » ; plus trivialement dit : qu’il s’en lave les mains. Ponce Pilate n’en finit pas d’avoir des émules qui, comme lui, se trompent ou mentent. L’olympisme n’est pas étranger à la politique. Il y patauge.
J.O. 2008-1936 :
Que c’est bas de recourir à de tels amalgames pour salir la Chine.
Et prétendre que la Chine ne fait rien pour l’écologie, mais c’est à hurler de rire devant une telle ignorance de ce qu’est la chine aujourd’hui.
Chercher donc les sources de vos informations et vous verrez que vous arriverez inlassablement sur des organismes financés par les USA dans le cadre de leur propagande anti-chinoise.
Un petit lien pour apprendre la réalité de l’écologie en Chine :