En ces temps de vacances, qu’on puisse en prendre ou pas, l’occasion est donnée de se demander pourquoi, dans un pays où la loi est en principe la même pour tous, il existe deux poids, deux mesures en matière de circulation des véhicules ; une différence que l’on constate entre Paris et sa région, d’une part, et ce qu’on est convenu d’appeler la province, d’autre part.
Cette différence porte sur les sens giratoires (les carrefours avec terre-plein central, dits aussi ronds-points) et sur la manière de tourner à gauche à un croisement.
A Paris, les véhicules pénétrant sur un rond-point ont priorité sur ceux qui s’y trouvent déjà puisqu’ils arrivent sur leur droite. Ces derniers circulent donc par à-coups au gré des arrivées venant des diverses voies. Ce système a la loi pour lui. Ce qui ne signifie pas nécessairement qu’il soit pertinent…
En province, c’est le contraire. Le véhicule arrivant sur le rond-point doit d’autant plus attendre un « trou » de circulation qu’un panneau de signalisation le lui prescrit. La règle est moins conforme au code de la route, mais marquée au coin du bon sens. Les risques de collision en sont certainement diminués. Paris gagnerait donc à s’aligner sur la province.
C’est en revanche l’inverse qui devrait intervenir pour les virages à gauche dans un croisement. Dès qu’on s’éloigne tant soit peu de Paris, le véhicule qui prévoit de tourner à gauche s’arrête à la lisière de ce croisement. Résultat : il n’y a guère que deux ou trois voitures pour pouvoir effectuer le changement de direction souhaité avant que le feu ne repasse au rouge.
Dans la capitale, on est plus efficace, poussé sans doute par la densité des automobiles. La première à vouloir tourner à gauche avance jusqu’à l’autre extrémité du carrefour, permettant ainsi à cinq ou six de ses pareilles d’accomplir la même manœuvre. La circulation y gagne en fluidité. La province trouverait le même bénéfice à imiter les Parisiens.
Car, si la Constitution vient d’admettre en son sein les langues régionales (François 1er doit s’en retourner dans sa tombe de voir ainsi foulé aux pieds son édit de Villers-Côtterets qui, dès 1539, faisait du Français la seule langue officielle), elle ne prévoit pas qu’il existe des règles « locales » de circulation. Même s’il s’en trouve !
P.-S. L’Agenda de la semaine dernière (Russie) a été éreinté par les lecteurs qui se sont exprimés. Il n’est pas de l’intention de son rédacteur d’entamer une controverse à ce propos. Qu’il lui soit juste permis de rappeler qu’est ainsi encore une fois vérifiée une quasi-vérité : un texte écrit n’est pas toujours celui qui est lu. Le porte-plume croit, de bonne foi, avoir écrit blanc (ou noir) ; le lecteur, pas moins de bonne foi, y voit le noir (ou le blanc). Dans ce cas, et sans démagogie qu’on le croie, c’est le lecteur qui a raison. phb
Le fait de tourner à gauche sur axe de circulation important en ville pour atteindre une rue perpandiculaire (et donc de couper la circulation venant en face, et de créer un bouchon pour ceux qui suivent puisqu’on attend pour tourner) est une aberration. Bouchon = énervement = tentatives de changements de files = risque d’accrochage et de bouchon supplémentaire. Et risque d’accident par coupage intempestif de la voie de circulation.
A Moscou par exemple cette manoeuvre est strictement interdite. Le conducteur doit tourner à droite et rattraper une rue pour couper les 2 sens de circulation en même temps à un feu rouge. Ou bien faire demi tour à un carrefour équipé d’un feu rouge.
C’est une des rares choses qu’on devrait copier, avec la visite médicale pour les personnes âgées.
Salut,
François premier est mort depuis près de 500 ans … moi, je suis vivant en 2008 et j’aime bien parler occitan et connaitre la culture qui va avec … Je ne prétends pas fouler aux pieds la langue française comme langue commune et officielle de la République - on n’est plus sous les rois- , mais langue commune ne signifie pas langue unique. Et puis, reconnaître les langues parlées en France dans la constitution, ce n’est pas en faire des langues "officielles". Alors pas d’amalgame douteux. On attend par contre des mesures concrètes qui leur permette de vivre et de se transmettre.
Quant à François Ier ( lo rei Ceset ) se retourne dans sa tombe, c’est peut-être en lisant la pub monolingue anglais sur ce site "N. Power the Olympic Games, click here for more details … en occitan ça donne " … Jòcs Olimpics, picatz aquí per mai d’entre-senhas". Anem, potons a totis / bises à tout le monde !
Didier J. toulousain et pas provincial …
L’article dit : "Dans la capitale, on est plus efficace (…). La première à vouloir tourner à gauche avance jusqu’à l’autre extrémité du carrefour, permettant ainsi à cinq ou six de ses pareilles d’accomplir la même manœuvre. La circulation y gagne en fluidité. La province trouverait le même bénéfice à imiter les Parisiens."
C’est faux : si la première à vouloir tourner à gauche avance jusqu’à l’autre extrémité du carrefour, et que ceux qui sont en face font pareil, on est en présence de deux lignes de voitures qui s’empêchent mutuellement de tourner à gauche, ce qui ne fluidifie pas le traffic, au contraire.
Ce qui fluidifie le traffic, c’est :
1. de ne pas s’engager dans un carrefour si on n’est pas sûr d’en sortir, parce sinon on bloque bientôt le carrefour pour ceux dans la direction perpendiculaire qui entretemps viennent d’avoir le feu vert ;
2. de se croiser à l’indienne, c’est à dire que ceux qui tournent à gauche le fasse avant de croiser la route de ceux qui, dans la direction opposée tournent aussi à gauche. La façon que nous avons souvent de faire -coutourner un minuscule rond point imaginaire- a le défaut de très rapidement bloquer le traffic !
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