Comment faire pour bénéficier d’un logement social à Sarcelles ? Un groupe de femmes s’est réuni au début de l’été pour pousser une gueulante. Direction le centre administratif pour mettre les choses au clair.
« À chaque fois que j’essaie d’avoir un rendez-vous avec une personne de la mairie pour parler de mon problème de logement, on me répond non », constate Sabrina. Et comme cela fait cinq ans qu’elle demande, elle commence à en avoir marre. Elle a donc décidé de rassembler plusieurs femmes dans le même cas qu’elle, pour se rendre ensemble à la mairie de Sarcelles. C’était le 30 juin dernier. Une quinzaine de femmes avec leurs enfants ont débarqué au centre administratif de la ville du Val d’Oise. Certaines travaillent, d’autres non. Leur point commun ? Des logements insalubres ou pas de logement du tout.
Certes, des problèmes de logement, il y en a partout. C’est d’ailleurs ce que nous a précisé François Pupponi (PS), le maire de Sarcelles. « Sur 5000 demandes, 4500 n’aboutiront pas. C’est comme ça ». Et quand on est sans emploi, il semble presque inutile de demander. Dans les pièces à fournir pour constituer un dossier, il faut les trois dernières fiches de paie ainsi qu’une attestation d’emploi. Ça commence mal. Heureusement, à la mairie de Sarcelles, on précise aux personnes avec emploi que ce sont celles qui n’en ont pas qui sont prioritaires. Bonne nouvelle ! Mais aux personnes sans emploi, on répond que la priorité va aux personnes qui travaillent. Un vrai cercle vicieux.
Deux des femmes présentes ont été reçues par Fabienne Sroussi, déléguée au Logement. Un entretien d’une heure et demie. Résultat : la mairie n’est pas responsable, ce sont les bailleurs qui décident. Pas sûr que ces femmes soient relogées tout de suite. Bakchich a voulu en savoir plus auprès de Madame Sroussi. Malheureusement, nous n’avons pas eu le droit de filmer. Après un interrogatoire fort peu sympathique, on nous promet un rendez-vous avec le maire. C’est gentil. Une semaine après, coup de téléphone à la mairie pour ce fameux entretien. Monsieur Pupponi n’a pas confiance en Bakchich et a décliné l’entrevue tant attendue. On n’en saura pas plus.
Au total, la ville compte 9265 logements sociaux. Si l’on rapporte ce nombre aux résidences principales cela nous fait 49% de logements sociaux. Pratiquement 1 logement sur 2. Sachant que le nombre moyen de personnes par logement est de 3,2 personnes, ça commence à faire du monde. On vous laisse faire le calcul.
Source INSEE 2006. Publié sur le site de la mairie de Sarcelles.
Sabrina n’a pas de travail. Elle change d’hôtel toutes les semaines. Sa fille avec elle.
Djouma vit dans un quatre pièces avec toute sa famille. Onze personnes au total. Aucune intimité, aucun espace.
Saquina est enceinte. Elle a déjà un garçon. Elle vit chez ses parents et dort sur le canapé. Son fils n’a pas de pièce pour jouer.
A lire sur Bakchich.info :
"Saquina est enceinte. Elle a déjà un garçon. Elle vit chez ses parents et dort sur le canapé. Son fils n’a pas de pièce pour jouer." (..)
… Avec les 10 milliards supplémentaires d’impôts via la suppression de niches fiscales… on devrait bien arriver à lui financer une petite salle de jeu pour son rejeton, non ?
Hallucinant.
Ben voyons. Le trollage cynique et imbécile de base. Constructif.
Ça a pas l’air si difficile que ça alors de vivre ??
Et ça vous effleurerait pas l’esprit qu’on puisse faire un môme et qu’on n’ait plus les moyens de l’élever… après ??
Genre un mari qui se barre, un décès, la perte d’un emploi, …
Vous préconisez quoi dans ces cas là ?? Le congélo ?