Jeudi 16 septembre, la mairie de Sarcelles a reçu la visite des services de police chargés d’enquêter sur l’attribution d’HLM obtenus contre des pots-de-vin. Ordinateur et dossiers ont été saisis.
Selon le Parisien, les services de police ont perquisitionné les bureaux du service logement de la ville de Sarcelles. Le 1er septembre, Bakchich révélait l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Pontoise suite à des soupçons de corruption dans le cadre de l’attribution de HLM.
Selon le quotidien national, « les dossiers précis que recherchaient les enquêteurs ont pu être aisément saisis. Ils se sont également emparés de l’ordinateur de la responsable. L’examen du disque dur pourrait permettre de faire progresser les investigations. La perquisition a été opérée en présence de la responsable du service logement, comme l’exige la loi. Celle-ci n’a pas été placée en garde à vue lors de l’opération.
Les enquêteurs vont par ailleurs poursuivre leurs investigations en épluchant les comptes en banque de la responsable, qui avait été placée en garde à vue, ainsi que d’autres employés, il y a quinze jours. Selon les derniers éléments recueillis, cette pratique ne concernerait qu’un cas isolé au sein de la mairie. »
Le maire François Puponni interrogé jeudi soir souhaite « connaître toute la vérité, savoir ce qui s’est passé. » « Nous sommes victimes dans cette affaire. La ville participe à la recherche de la vérité en collaborant avec la justice. Si les soupçons sont avérés, la ville se constituera partie civile et la personne mise en cause sera lourdement sanctionnée. »
Dès l’ouverture de l’enquête préliminaire, M. Puponni a suspendu la fonctionnaire à titre conservatoire et allait déclenché, selon ses dires début septembre, une enquête interne. Bakchich s’étonne que ces mesures n’aient pas été prises plus tôt. Fin juin, des mères de famille avaient manifesté à la mairie de Sarcelles pour obtenir des logements sociaux. Bakchich était présent. Mme Sroussi, élue au logement et M. Puponni avaient contacté Bakchich pour prévenir qu’ils attaqueraient en diffamation tout journaliste qui impliquerait la mairie de Sarcelles dans des affaires de corruption pour l’obtention de logements sociaux. Les deux élus étaient donc au courant de ce qu’ils appelaient à l’époque « une rumeur sans fondement ». Pas de mise à pied ni d’enquête interne. Mais aujourd’hui, le discours a bel et bien changé.
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