Un mouvement général de procureurs généraux et de hauts magistrats se prépare à l’Élysée et à la chancellerie. Et les nominés sont… Laurent Le Mesle, Jean-Claude Marin, Philippe Courroye…
Ça va valser dans la magistrature. Un mouvement général de procureurs généraux et de hauts magistrats se prépare à l’Élysée et à la chancellerie. La faute aux nouveaux retraités, dont certains laissent des place en or : le secrétariat général du ministère de la Justice devrait bientôt être attribuée à l’ancien conseiller de Chirac, Laurent Le Mesle, Marc Moinard, l’homme de l’hélicoptère envoyé au Népal pour sauver les Tibéri, étant renvoyé dans ses pénates. Dans les couloirs du ministère, on observe que certains de ces nouveaux retraités de la magistrature – tel Bruno Cotte depuis le 2 juin, et Yves Bot depuis la fin mars –, qui occupent des fonctions internationales (Juge à la Cour pénale internationale pour le premier, avocat général à la cour de Justice des Communautés européennes pour le second) pourront bénéficier à la fois de leur retraite et de leur traitement de fonctionnaire international. Pas négligeable !
Pour succéder à Laurent Le Mesle au poste de plus haut magistrat de Paris, le fauteuil de procureur général, Jean-Claude Marin – l’actuel procureur de Paris tout court – piaffe d’impatience, et multiplie les gages donnés au pouvoir. Il s’y voit bien, et a de fortes chances d’être nommé. Pour le remplacer comme procureur et chef du parquet de Paris, Philippe Courroye est dans les starting-blocks. L’ancien juge d’instruction vedette du pôle financier, actuellement proc’ à Nanterre et bien vu à l’Élysée, devrait pouvoir y arriver.
À l’Élysée justement, Nicolas Sarkozy pourrait aussi à la fin de l’année se mettre en quête d’un nouveau conseiller chargé des affaires de justice : Patrick Ouart, qui n’appartient déjà plus à la magistrature comme Bakchich l’a raconté, devrait rejoindre le groupe bling bling LVMH. Seul un conseiller technique (Christophe Ingrain) suit aujourd’hui ce secteur sensible à la présidence de la République. Place Vendôme, où Rachida Dati n’a toujours pas trouvé son conseiller diplomatique (le Quai ne lui a pas trouvé de candidat), la valse des conseillers ne s’est pas interrompue.
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