Depuis le début des poursuites engagées par la justice dans le dossier de l’Angolagate et surtout depuis que le procès a été programmé pour le mois d’octobre prochain, le message des Angolais aux Français est clair : Si Pierre Falcone, l’homme clé de ces livraisons d’armes à l’Angola, était par extraordinaire condamné, le groupe Total n’aurait plus une seule goutte d’or noir… D’où, ces derniers mois, l’embarras de l’Élysée, l’agitation diplomatique et les discrets émissaires envoyés à Luanda pour rassurer Dos Santos.
C’est dans ce contexte que le ministre de la Défense, Hervé Morin a adressé le 11 juillet une stupéfiante missive à l’avocat de Falcone, monsieur Veil, pour l’assurer que l’ensemble du dossier est construit sur du vent, ou à peu près. Comme s’il était d’usage qu’un ministre de la République apporte un soutien public à l’avocat d’un courtier en armes qui doit comparaître, dans quelques semaines, devant la justice… L’argumentaire de monsieur Morin, qui fait référence aux seules pièces fournies par l’avocat, est tout aussi extravagant. Le ministère de la Défense plaide t-il, n’aurait jamais du déposer plainte dans cette affaire de commerce d’armes puisqu’il n’y a jamais eu de « trafic » à proprement parler à partir de la France.
Avant d’envoyer cette lettre incongrue, le ministre aurait du demander conseil à sa collègue de la Justice ou du moins au Parquet …Et on lui aurait expliqué que dans ce dossier, l’accusation repose sur un délit précis, le courtage en commerce illicite d’armes. A ne pas confondre justement avec le trafic d’armes stricto sensu. Le concept juridique précis de courtage, régi par une ordonnance de 1939, oblige tout négociant en armes œuvrant depuis Paris à obtenir une autorisation en bonne et due forme du ministère de la Défense. Et peu importe, dans ce cadre juridique que les armes aient physiquement transité ou pas, par le territoire français.
Que dans un dossier aussi brûlant un ministre reprenne l’argumentaire le plus éculé des avocats de la défense et se porte publiquement au secours d’un homme d’affaires qui a déja passé un an en préventive et doit être jugé dnas quelques semaines ne fait pas honneur à notre pauvre République.
En fait Morin est Ministre de la défense, Garde des sceaux, Procureur, juge et partie …
Sarkozy emploie, Atalli l’ un des mis en examen dans l’affaire de l’Angolate…
Sarkozy trouvera des solutions "juridiques", à ses dévoués déchets de la mitterrandie, comme celle qu’il a trouvé pour Bernard Tapie.
Quant à Charles Pasqua, et ses amis, nous pouvons imaginer une réconciliation d’ici octobre…