Le 31 décembre dernier, Airy Routier a quitté le Nouvel Observateur, hebdomadaire dont il était l’un des rédacteurs en chef. Officiellement, un départ à la retraite…
Départ quelque peu précipité par la publication, en février 2008, d’un article de Routier sur le site du Nouvel Obs, selon lequel Nicolas Sarkozy aurait adressé à Cécilia, quelques heures avant son mariage avec Carla, un SMS lui assurant : « Si tu reviens, j’annule tout ». Un SMS qui avait fait grand bruit et contraint la direction de l’hebdo à désavouer son rédacteur.
Dans les colonnes du Monde, le PDG du Nouvel Observateur, Claude Perdriel, estimait, dans une formule digne d’un contorsionniste : « L’Obs a fait une erreur, car c’était un SMS d’ordre privé qui, à mon avis, n’a pas existé effectivement. En tout cas, pas à ce moment là. » Comprenne qui pourra. Bien que cette « erreur » ait incité un temps Sarkozy à déposer plainte pour « faux, usage de faux et recel » – une première en France pour un Président –, Perdriel ne devait guère en tenir rigueur à Routier. Ainsi, quelques mois plus tard, Perdriel, qui est aussi propriétaire du club de jazz et restaurant Le petit journal Montparnasse, accueillait personnellement Airy lors de la fête que ce dernier y donnait pour l’anniversaire de son épouse, la journaliste Valérie Lecasble. la promesse faite à Carla. De bonnes relations qui perdurent puisque, malgré son départ à la retraite, Airy Routier va maintenir une collaboration professionnelle conséquente avec le groupe de presse dirigée par Perdriel (Challenges, Sciences et Avenir, etc.). Seule consigne, l’Obs devra rester impérativement exclu de ce périmètre d’activité. Ceci en vertu de la promesse qu’aurait personnellement faite le directeur du Nouvel Obs, Denis Olivennes, à sa grande copine : madame Carla Bruni-Sarkozy.
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On débattait dans le temps du sexe des anges qui n’existent pas, là du départ en retraite volontaire ou non d’un rédacteur éventuellement en chef et d’un SMS qui n’aurait pas existé, ou alors à une autre époque, mais dont le contenu serait privé quand même ?
La notion de contenu d’un SMS qui n’existe pas ou du caractère privé en fonction de l’époque me laisse perplexe.
La théologie éditoriale aurait donc perdu un de ses dieux vivants, le verra-t-on ressusciter au troisième jour ?