De curieuses zones d’ombre entourent toujours le transfert de Didier Drogba de l’OM vers Chelsea, à l’été 2004, malgré les déclarations de Pape Diouf. Et bien au-delà du fameux fax publié par « Bakchich » et soumis à l’appréciation de la justice.
Étrangement, le transfert de Didier Drogba mi-2004 reste mystérieux. Aucun dirigeant d’alors de l’Olympique de Marseille ne s’accorde sur son montant. Ou plutôt sur la révision de ce montant à la baisse. Car d’abord annoncé à 39 millions d’euros, le deal s’est finalement conclu avec une rentrée dans les caisses de l’OM de 33,75 millions d’euros. Une jolie réduction accordée au club de Chelsea, propriété du milliardaire russe Abramovitch, pourtant assez leste à la dépense.
Première version de la ristourne livrée par le directeur général du club. « Le chiffre de 33,75 millions d’euros est parfaitement exact, admet-il. Les dirigeants anglais étaient prêt à payer plus, mais en plusieurs fois. La trésorerie marseillaise accusait un trou et avait besoin d’argent frais pour acheter des nouveaux joueurs. Aussi, pour un paiement comptant, l’OM a accepté de réduire la transaction à 33,75 millions ». Bref, à la recherche de fraîche, le club marseillais a cassé les prix.
Son légèrement différent du côté du président de l’époque, l’ancien journaliste Christophe Bouchet. « En fait, l’OM a bien reçu 33,75 millions d’euros comme convenu avec Chelsea. En revanche, nous avons fait endosser aux Anglais les frais annexes, notamment les commissions d’indemnité de formation à verser aux précédents clubs de Drogba. Le club de Londres a donc du à peu près payer 38 millions d’euros »…
Malgré nos nouvelles et répétées approches, Pape Diouf, ancien agent de Drogba devenu peu avant son transfert directeur sportif de l’OM, n’a pas souhaité répondre à nos questions. Bref, personne ne s’entend sur le léger différentiel entre les deux montants, au sein de l’ancienne direction du club. « En tout cas, il n’y a pas eu d’intermédiaire », tient à préciser le président Bouchet.
Pas d’intermédiaire ? Du moins côté marseillais. Chelsea en revanche a bien rémunéré l’agent de Didier Drogba, Pierre Frelot, qui venait d’hériter du portefeuille de joueurs de Pape Diouf deux mois plus tôt. Une jolie somme, 700 000 livres, versées en trois échéances.
Bon garçon, après avoir été auditionné par le juge Van Ruymbeke sur ce transfert, Frelot a mis à sa disposition les factures et le contrat qui le liait à Chelsea. Des documents assez surprenants.
Les factures de XL sport, la société de Frelot, à Chelsea sont assez épurées (voir doc ci-joint). La première, en date du 28 juillet 2004, ne comporte ni numéro de compte en banque, ni mention de la TVA. Seulement un montant à payer, 300 000 livres. Pourtant, « l’agent commission agreement », autrement dit l’accord signé entre le joueur, son agent et Frelot le 19 juillet 2004, exigeait que toutes ces informations soient mentionnées… histoire de s’aligner sur la législation européenne en vigueur. Et rebelote dans la deuxième facture, datée du 28 juillet 2005. Si un numéro de compte apparaît, aucune mention de TVA n’y figure non plus.
Interrogé sur ces points assez précis, M. Frelot n’a pas souhaité répondre à nos interrogations, « n’ayant pas la même conception du métier de journaliste » que Bakchich, affirme-t-il. Dommage. Reste l’enquête préliminaire ouverte en 2006 par le parquet de Marseille, sur la gestion des transferts à l’OM sur la période 2002-2005, « les années Bouchet ».
Principale cible des limiers, menés par le vice-procureur, les conditions du transfert de Didier Drogba. Une enquête qui semble patiner un peu et dans laquelle, ni l’agent du joueur (Frelot), ni le président du club (Bouchet), ni le directeur sportif (Pape Diouf) n’ont été contactés par les enquêteurs. Peut-être que les documents versés au dossier des transferts du PSG, et transmis au parquet de Marseille, intéresseront les limiers du Vieux-Port.
Monsieur Monnier X. La récidive a-t-il un coté jouissif ?tss tss.
Déjà chez nous, dès qu’un gonze commence à mélanger les €, les $, avec les £, on se méfie, y a embrouille pas loin. Et puis on est pas casse pompom chez nous, tu dis 10 et l’autre te donnes pour 5 et ça finit à 7 avec en prime le pastis, on en fait pas tout un pastaga. Faudra que tu apprennes un peu la vie.
Allez zou quitte ta grisaille et vient te griser au soleil. Tu fatigues tu sais avec ton moulin à vent. Zou pitchoun, une bonne sieste, ça éclaircit la cervelle.