L’OM attaque les soldes avec un peu d’avance. Sur le terrain où s’enchaînent les défaites et des prestations très moyennes. Mais aussi en coulisses, où le club solde son passif avec son ancien président, Pape Diouf.
Débarqué de son poste de président du directoire de la SASP OM en mai dernier, le volubile sénégalais a continué de toucher son confortable salaire : 50 000 euros par mois encaissés durant tout l’été dans la plus grande légalité, son contrat en tant que salarié de l’OM n’étant pas encore résilié.
Depuis, d’intenses tractations se sont engagées entre un Pape remonté et l’entourage de Robert Louis-Dreyfus, feu le propriétaire du club. Avec en maître d’oeuvre, le légataire de RLD, Xavier Boucobza. Le tout dans la plus grande discrétion. Habitué aux grandes envolées, Diouf n’a guère pipé mot depuis bien cinq mois. Mais le retour est pour bientôt.
Selon les informations glanées dans l’entourage du club, les négociations ont enfin abouti début octobre. Avec un accord sur le montant de l’indemnité. Dans une fourchette "entre un et cinq millions d’euros", estime un sépcialiste ès OM olympien. Vraisemblablement trois.
De quoi voir l’avenir et le Pape buller. Mais un léger incident est venu brouiller un peu la donne et l’horizon dioufien. Une perquisition du siège du club marseillais, intervenu lundi 5 octobre, conduite par la brigade financière locale. Agissant dans le cadre d’une enquête préliminaire, elle a emporté tous les documents liés à l’arrivée et au départ de l’international Franck Ribéry, entre 2005 et 2007. Des transferts conclus sous le haut patronage du président Diouf. Mais depuis des mois, Bruno Heiderscheid, l’ancien agent de Ribéry l’accuse d’avoir, avec son ancien bras droit Julien Fournier, produit des faux. Tant pour recruter le joueur, que pour éviter de lui payer sa commission d’agent. Agaçant. D’autant que le tribunal arbitral du sport a condamné Bruno Heiderscheid à verser 400 000 euros à Ribéry sur la foi de documents que l’agent juge "faux".
Cette agitation autour d’un joueur phare de l’équipe de France…qui a réveillé la fédération française de football. Déposée en mai 2008, objet d’une enquête préliminaire depuis novembre, la plainte d’Heiderscheid n’a été prise au sérieux par la fédération française de football qu’à l’été dernier. Le 30 juin, son président Jean-Pierre Escalettes s’est même fendu d’une lettre recensant tous les courriers et les faits évoqués par Heiderscheid, en pointant leur gravité…Résultat, l’OM pourrait être tenté de geler les indemnités de son ancien président. En attendant d’y voir plus clair..