Emprisonné aux Baumettes, l’ancien coach de l’Olympique de Marseille et de Montpellier, Rolland Courbis, espère bénéficier d’un aménagement de peine.
Il y avait la solitude du gardien de but au moment du penalty. Celle de l’entraîneur de foot dans la défaite. Et désormais, celle de Rolland Courbis en prison.
L’ancien coach de l’OM et de Montpellier s’est fait arrêter le 20 septembre dernier. A l’occasion d’un OM-Montpellier, justement, auquel il assistait dans les tribunes du Vélodrome et un an après sa condamnation définitive pour abus de biens sociaux dans le cadre du procès des transferts de l’OM.
Même emprisonné aux Baumettes, le gouailleux-gouailleur Rolland continue de chanter sa chanson. "La solitude me pèse", gémissait l’ancien consultant de RMC, dans les pages du Parisien du 30 septembre dernier. Manque de bol en effet, et malgré les coups de filets qui ont frappé le milieu corse ces derniers temps, aucune des connaissances du bon Rolland ne se trouve en cabane à Marseille.
C’est dommage, car l’ancien défenseur de l’AC Ajaccio, du temps de sa prime jeunesse, s’était fait de bons amis sur l’île. Notamment Dominique Rutily, ponte du gang de la Brise de mer, avec qui il fomentait de racheter l’OGC Nice, au milieu des années 90. Malheureusement, Rutily s’est fait dézinguer en 1996, à Hyères, alors qu’il se baladait avec Courbis…qui prit tout de même une balle.
Son retour sur l’île en 2004, comme coach du club ajaccien fut plus glorieux. Pour la première fois de son histoire, l’ACA montait en 1ère division et s’y maintenait même un an. Une superbe publicité pour l’équipe du sud de l’île et le club, tenu par les anciens nationalistes du MPA, dont Michel Moretti (le président), Antoine Nivaggioni (administrateur), ou Alain Orsoni qui suivait le club de loin avant d’en reprendre les rênes en 2008.
Mais aucun de ces amis ne pourront lui serrer la paluche en prison. Moretti s’est suicidé. Poursuivi pour corruption, détournements de fonds etc…et embastillé aux Baumettes, Nivaggionni a été libéré le 13 septembre dernier. Les deux hommes se sont ratés de peu. Quant à Alain Orsoni, le bonhomme soupçonné de tentative de meurtre, il prend le frais à Toulon.
Une rade que Courbis a bien connu. Pour y avoir terminé sa carrière de joueur, commencé celle d’entraîneur…et de prévenu. En 1990, l’affaire de la caisse noire du SC Toulon, lui avait valu une condamnation à trois ans de prison avec sursis, assortie d’un séjour en préventive de trois mois…qui pourrait finalement lui profiter.
Condamné à deux ans de prison ferme, il reste en effet, du fait de la préventive, 21 mois à tirer à l’ami Rolland. Et son avocat compte bien profiter de la toute récente loi pénitentiaire - qui permet des aménagements pour les peines inférieur à 2 ans- pour réduire son passage en cabane. Un espoir pour Courbis. Mais non Rolland, t’es pas tout seul !
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