Jean-Pierre Bechter, le successeur de Serge Dassault à la mairie de Corbeil, ne touche pas son oseille d’administrateur de l’Olympique de Marseille.
Tout frais maire de Corbeil-Essonnes (91), le Dassault Boy Jean-Pierre Bechter n’en conserve pas moins une once de prudence.
S’il a accepté de conserver le pré carré de Papa Serge le temps que l’inéligibilité de l’avionneur soit purgée, la "Bech" veille à ne pas toucher aux billes trop brûlantes. Ou à des jetons trop chauds…
Depuis quelques années en effet, un titre glorieux magnifie le CV de la Bech’ : membre du conseil de surveillance de l’Olympique de Marseille.
Introduit dans ce saint des saints par Vincent Labrune, le président de ladite assemblée qui voulait son agora "peuplée de gens aux bras longs", Bechter peut, à l’occasion d’une élection, se servir du poste pour épater la galerie, ce qui est bien pratique.
Mais il prend bien garde à ne pas toucher d’oseille d’un club assez dispendieux et dont la comptabilité a souvent été prise en défaut.
Ainsi l’administrateur du Figaro a-t-il signifié aux caissiers du plus grand club du monde qu’il ne toucherait pas ses jetons de présence du cénacle.
Pas une somme énorme. Un peu plus de 10 000 euros selon l’estimation au doigt mouillé de Bakchich, mais qui mettent un petit bronx dans la compta marseillaise. Puisque par statut, les jetons de présence ne peuvent être redistribués. Ni imputés à une autre année ou à une autre fonction.
Un surplus dans les caisses, un garçon qui refuse de se servir ? Du jamais vu sur le Vieux-Port ! A moins que la gamelle ne soit trop frugale pour se risquer à y goûter.