Serge Dassault encore accusé de jouer à cash-cash

Serge Dassault, sénateur-avionneur-patron de presse, continue-t-il de distribuer du bon argent pour conserver des électeurs et la mairie de Corbeil-Essonnes (91) dans le camp de l’UMP ?

Le sénateur avait vu sa réélection, en 2008, invalidée par le Conseil d’Etat pour "dons d’argent significatifs". Plusieurs témoignages avaient rapporté la circulation d’enveloppes, de la main à la main. Des récits suffisants pour annuler le scrutin, selon la justice administrative.

L’un des participants au système Dassault avait alors accepté de témoigner au micro de Bakchich.

Son témoignage, recueilli par Anaëlle Verzaux :

Dassault et le règne des enveloppes

Le « système Dassault »

La main dans la corbeille

A la suite de la décision du Conseil d’Etat, un nouveau vote a donc été organisé en octobre 2009, favorable, pour 27 voix d’écart, au lieutenant de Dassault, Jean-Pierre Bechter. Mais l’élection de Bechter a été à son tour définitivement annulée en septembre, cette fois pour non-respect du Code électoral : le nom de Serge Dassault apparaissait bêtement sur les bulletins de vote Bechter.

Le siège du premier magistrat de Corbeil est donc remis aux voix des habitants : l’élection municipale se tiendra les 5 et 12 décembre.

C’est au début de cette énième campagne municipale qu’un électeur de Corbeil, Mamadou, a livré à Libération un témoignage selon lequel il aurait touché 100.000 euros en mars pour récompenser son prosélytisme électoral. Libé publie la preuve d’un virement de 15.000 euros émanant de Gérard Limat, un comptable proche du groupe Dassault. Le solde n’a pu parvenir à son destinataire, pour cause de vigilance d’un banquier, et des SMS ont alors été échangés entre Mamadou et Limat, dont le quotidien publie des captures.

Un vrai scoop à la une, qui fait la nique au Parisien, qui s’était plutôt illustré jadis sur les dérives du système Dassault. Lequel est désormais repreneur présumé du quotidien.

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Dassault, Bechter, un scrutin à la corbeille

Après Serge Dassault, c’est au tour de son fidèle bras droit Jean-Pierre Bechter de se faire remonter les bretelles par la justice. Son élection à la mairie de Corbeil-Essonnes est annulée.

L’éternel retour de Dassault à la Corbeil

A cause de l’inéligibilité de l’ancien maire Serge Dassault, coupable d’achat de voix, de nouvelles élections ont eu lieu dimanche 4 octobre à Corbeil-Essonnes. Résultat, Dassault est toujours là.

Le charme Dassault agit au Medef

Jeudi 3 septembre, à l’occasion de son université d’été, le Medef conviait Serge Dassault. Moins pour parler de l’affaire d’achat de voix, dans laquelle le rapporteur public vient de renvoyer toutes ses demandes, que de la crise (…)