Palais de Justice de Paris, le 21 septembre 2009, premier jour d’audience. 50 journalistes s’agglutinent dans le Carré Presse de la 11e chambre correctionnelle. Et certains n’ont pas mis leurs carnets à jour.
Goguenard, un journaliste saisit son carnet de notes et l’ouvre sur une page blanche : « C’est quoi le nom de l’affaire déjà ? »
Bienvenue au dernier rang du carré Presse de la 11e chambre correctionnelle où s’agglutinent une cinquantaine de journalistes. Il est 13h30 et la toute première audience du « procès de l’année » n’a pas encore débuté. La jauge est minuscule, du coup certaines robes noires sont debout dans les allées. Avec cinq prévenus et 41 parties civiles, commence le jeu du Qui-représente-Qui.
Et malgré les « Trombinoscopes Clearstream » juchés sur certains genoux, le Who’s Who côté presse n’est pas toujours très au point : « C’est qui, lui, déjà, le chevelu, là ? » Beaucoup, beaucoup de robes noires. Et autant de têtes côté presse. La place décernée au public pourtant nombreux se limite à deux petits bancs. On attend. Dans la salle des Pas Perdus, le procès a déjà commencé. Après sa déclaration remarquée devant la salle d’audience (« Je suis ici par la volonté d’un homme, par l’acharnement d’un homme, Nicolas Sarkozy »), un Dominique de Villepin particulièrement souriant apparaît. Ce verbatim du principal prévenu face caméras restera le temps fort de la journée, le reste de cette première audience étant entièrement consacré aux questions de procédure. Appel des cinq prévenus, des parties civiles, des témoins, lecture des charges retenues, développement des incidents de procédures…
L’acoustique est terrible : « Micro ! », hurle une journaliste à l’intention de maître Leclerc, l’un des conseillers de monsieur de Villepin. À droite, bruyant clapotis d’ordinateur : un confrère retranscrit en direct l’intégralité de l’audience. À gauche, cliquetis plus discret d’un Blackberry, en lien direct avec une rédaction pour déterminer l’heure du prochain direct. Le blog de l’un, la connexion via Twitter de l’autre, le bip-bip d’un SMS, le tap-tap des touches, les signaux d’alerte des batteries qui s’épuisent déjà, les avertisseurs de connexion au réseau internet. On appuie sur un bouton et c’est déjà parti. Clearstream et son incroyable audience retransmise en temps réel. Pas encore dans le vif du sujet que l’on communique déjà très fort. Un confrère glisse : « J’ai l’impression qu’on va écrire des kilomètres sur un sujet qui n’intéresse peut-être qu’à moitié nos lecteurs ».
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Mrs Barbier, Duhamel, Apathie, FOG, etc … Ceux qui en parlent le + de cette affaire dans leurs médias respectifs, ils n’y sont pas présents au procès ?LOL
Pourquoi ce procès n’est-il pas diffusé à la télé ou au moins filmé, puisqu’il est jugé par certains d’historique et qu’il va ccoûter cher au contribuable français ?
Encore une fois il faudra faire confiance aux différents médias qui rapporteront ce qu’ils voudront bien de ce procès, avec pour beaucoup un engagement pour ou contre les accusés sûrement même forgé bien avant le début de l’ audience ?