Jean-Daniel Lorieux a failli se marier avec Cécilia, future et ex Sarkozy, et a été le voisin du dessous de Carla, la Première dame. Ce photographe de mode publie un livre de souvenirs.
Le photographe Jean-Daniel Lorieux regarde les années passées d’un œil léger. Ce « voleur d’instants », comme il se désigne, a eu face à son objectif et dans sa vie deux futures Premières dames de France, ce qui vous pose un homme. En 1978, il rencontre Cécilia Ciganer, jolie fille de bonne famille, à l’occasion d’une séance de photos pour le magasin de fourrures paternel. La belle plante sort déjà dans la nuit parisienne, de Régine à Castel sans oublier galas mondains et vernissages, et ne tarde pas à succomber à cet homme à (belles) femmes. Lorieux, qui a vu défiler les top models les plus courues de la planète mode, a tout pour lui.
Son récit de souvenirs, Confidences d’un voleur d’instants (Michel Lafon), publié ces jours-ci, égrène galeries de portraits, anecdotes et cartes postales ensoleillées du bout du monde. Lorieux est un héritier aisé (il est issu de la famille des locomotives Batignolles, qui deviendront Spie-Batignolles) qui vit dans un superbe hôtel particulier de la rue Ampère, et dont les parents sont propriétaires de l’abbaye de Royaumont. Petit garçon, il dînait avec Joséphine Baker. Dès quand il en a l’occasion, il saute dans un avion, direction les plages de sable ultra fin, l’eau turquoise et le soleil permanent des Bahamas, son site favori pour les séances photo. Imagerie 80’s garantie.
Un programme qui convient à Cécilia. Elle devient son assistante et lui tombe dans les bras. Ils iront jusqu’à la publication des bans, mais le mariage tombe à l’eau. Jean-Daniel Lorieux se fait discret sur les véritables raisons de cet échec. Selon une version, il semblerait que la dot réclamée par la mère de Cécilia, une Espagnole volontaire, aura découragé le jeune homme. Selon une autre, Lorieux en aurait eu assez des petits mensonges de sa jeune promise. Cécilia a ensuite rencontré Jacques Martin, puis un certain Nicolas Sarkozy. On connaît la suite. Elle s’appelle aujourd’hui Attias.
Spécialisé mode, mais pas seulement, Jean-Daniel Lorieux a autant œuvré pour le magazine de luxe Vogue que pour son amie Stéph’ de Monac’ dont il a réalisé le clip vidéo de Comme un ouragan. C’est dire le grand écart. Au milieu des années 1980, il tombe sur la famille Chirac à l’Eden Roc, le palace du cap d’Antibes. Jaloux du photographe qui se balade dans une voiture digne de ce nom, une Bentley, Chirac lui demande de faire un tour, et depuis cette date Bernadette et Claude sont ses (presque) meilleures amies. Cela lui vaut de réaliser la campagne d’affiches de Chirac, alors Premier ministre de la première cohabitation, pour les législatives de 1988.
Problème, devant l’objectif « Chirac se crispe », écrit Lorieux, dès qu’il est engoncé dans un costume. Ni une ni deux, les photos sont prises à la Gazelle d’Or, l’hôtel préféré de Chichi au Maroc, grâce à un mannequin de l’agence Elite qui va prêter son corps en costume cravate en lieu et place de celui de Chirac. La tête du Premier ministre sera rajoutée au montage. Personne n’en a rien su et le photographe, quelques semaines après, a reçu un mot manuscrit de Mitterrand : « Bravo pour vos images de notre Premier ministre. J’espère qu’il gardera le même sourire jusqu’au second tour ! » Chirac a été battu…
Sinatra, Reggiani, Fernandel, César, Adnan Kashoggi et aussi Brooke Shield, Farrah Fawcett, Claudia Schiffer, Eva Herzigova, Isabelle Adjani, les rencontres avec les people de tout poil, des stars du showbiz au Gotha de la Haute se multiplient. Champagne, paillettes et belles filles, c’est la frime et la flambe de ces années-là. Lorieux fait aussi la connaissance de Catherine, la future femme de Siné, l’ex-pilier de Charlie Hebdo et fondateur de Siné Hebdo. Contrairement à François-Marie Banier, qui chérit les riches héritières telle Liliane Bettencourt, Jean-Daniel Lorieux est fasciné par l’aura des mannequins-vedettes. Parmi elles, Carla Bruni, qui lui propose un appartement au-dessous du sien.
La future madame Sarkozy réside alors dans un hôtel particulier du boulevard Saint-Germain, à deux pas du Flore. Mick Jagger n’en voulant pas, l’appartement est libre. Il y a un jardin, une orangerie transformée en studio photo, une pelouse, des buis et un petit potager. Le soir, la mannequin-chanteuse répète, au piano ou à la guitare, et sa voix parvient aux oreilles de son voisin du dessous. Ce dernier qui visiblement a de l’oreille apprend à connaître les petits copains de mademoiselle, mais il n’en dit rien dans le livre… Des pique-nique en commun sont organisés dans le jardin. Une vie de bobo VIP.
Quand Carla quitte Saint-Germain-des-Prés, Marc Lévy reprend l’appartement. L’écrivain à succès préface le livre de Lorieux, des pages d’un monde glamour dont la légèreté se dissipe comme bulles de champagne. Et dont la futilité semble bien loin de l’ambiance du jour.
Pour lire ou relire les articles de Bakchich sur Cécilia, Carla, Nicolas, Richard et les autres :
pour vous ce ci n’est que de la mauvaise info… cependant avoir un candidat à l’élysée prétendre le parfait amour facon kenedy, être détrui par la hotode l’adultère me permet de me dire s’il vient me mentir sur sa vie privée alors que personne ne lui demande, le pire (on l’a vu) est à craindre
ces petites histoires montrent des arrivistes , incompétents qui se contre foutent des francais
alors soit on se fie à leur sketch… soit on lit ces fausses news qui montent ces corrompus……..
Il s-est quand même réconfortant de voir que ce fils à papa n’a aucun talent et n’a jamais fait une seule photo intéressante de sa vie… J’espère donc que Carla va jouer du piston auprès d’Albanel pour qu’il ait une grande retrospective à la MEP… comme avant lui François-Marie Banier (autre "génie" que le monde nous envie)
Vive la France des Arts des Lettres… et de la combine. On s’étonne moins alors de savoir que Cartier-Bresson a d’abord connu la célèbrité grâce aux USA…