Lundi 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, Carla Bruni-Sarkozy tient sa 1ère conférence de presse. Le Fonds mondial contre le sida l’a choisie comme ambassadrice de choc.
Les mauvaises langues diront que Carla Bruni-Sarkozy s’ennuyait trop en attendant son « carlito » de mari, Nicolas Sarkozy… Elle aurait donc décidé de s’activer. Lundi 1er décembre, journée mondiale de Lutte contre le sida, elle fera sa grande rentrée avec un joli cartable et tous ses crayons rapportés de Roumanie par son mari… A deux pas de l’Élysée, à l’hôtel de Marigny, la grande Carla tiendra sa première conférence de presse comme ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, accompagnée du directeur exécutif, le professeur Michel Kazatchkine.
Fin octobre, le Fonds mondial, lancé en 2001 sous l’égide de l’ONU et issu d’un partenariat entre les gouvernements, la société civile et le secteur privé, a contacté Carla Bruni-Sarkozy pour lui proposer de devenir son ambassadrice mondiale. Selon l’Express, elle aurait le titre d’ambassadrice pour la protection des mères et des enfants contre le sida. En clair, un CDI humanitaire avec à la clé une tournée mondiale pour une cause qui lui tient à coeur, comme à sa mère qui a créé a monté sa propre fondation contre le Sida, il y a un an et demi. Comme si de rien était, Carlita a dit oui. Se disant sûrement que de toute façon, ça ne pouvait pas lui prendre plus de temps que de s’occuper de son mari !
En février dernier, lors de son premier voyage officiel en Afrique du Sud et sentant déjà que ses journées seraient longues, l’ex-top model avait exprimé le désir de s’engager dans l’humanitaire (cf. la vidéo).
Cette nouvelle casquette d’ambassadrice n’en est que l’une des réponses. D’ailleurs, Carla n’a pas renoncé à l’idée d’avoir sa propre fondation. L’annonce de ses engagements hexagonaux ne devrait donc pas tarder… dans le bruit et la fureur ! En effet, courant du mois de décembre, la femme du président remettra son premier chèque à la Fondation de France sous l’égide de laquelle travaillent différentes organisations. Comme tout donneur, Carla a pu choisir les centres d’intérêts qu’elle comptait privilégier. Pour elle, un seul desiderata - enfin dans ce domaine !- : promouvoir l’alphabétisation. Nico a dit banco !
Ce n’est pas la première fois qu’une First Lady française s’investit dans l’humanitaire pour échapper au tourbillon politique dans lequel est pris le président. Il y a quelques mois, Cécilia ex-Sarkozy avait été envoyée en mission par l’Élysée pour aider à la libération des infirmières bulgares. Manière, à l’époque, pour l’Élysée d’essayer de lui donner un rôle alors qu’en théorie, la compagne du chef de l’État n’a pas de fonction inscrite dans la Constitution.
Avant elle, il y eu Bernadette Chirac et ses fameuses pièces jaunes ou Danièle Mitterrand et sa fondation France- Libertés, créée en 1986 pour défendre les droits de l’Homme et les droits des minorités. Deux causes sensibles politiquement quand on est l’épouse du président. Mais la femme de « Tonton » avait tout de suite prévenu son petit monde : « Je ne suis pas une potiche ». Et en 1989, devant l’ambassadeur chinois en France, elle avait lancé, sec : « Je suis une femme libre ! Ma Fondation France-Libertés est indépendante ! » Dès lors, il n’était pas question de passer ses journées à répondre au courrier des lecteurs parvenus au Château… (cf. la vidéo)
Ses interventions pour la cause kurde ou tibétaine, ses visites à Fidel Castro avaient fini par agacer le Quai d’Orsay qui estimait que ce n’était pas là, le rôle de la première dame de France. Du fait de cette absence de statut officiel, c’est souvent la personnalité de la First Lady française qui crée la fonction. Dans le bruit médiatique ou dans la discrétion. Pour « Carlita », on penchera d’emblée pour la première option…
Bernadette Chirac avait eu moins de mal que Danielle Mitterrand à faire accepter sa cause relativement consensuelle : l’amélioration des conditions de vie pour les enfants et adolescents hospitalisés. Un engagement qui avait rendu Bernadette Chirac hyper populaire. Au point de devenir un joker pour « Jacquo Chico ». Même si à l’époque, cette forte notoriété n’avait pas été mise à profit par tout le monde… Comprendre Claude Chirac, conseillère en communication de son père qui avait toujours eu peur que l’image vieille France de sa mère ne déteigne sur celle du président.
Aujourd’hui, les réticences ne viennent pas du Palais mais plutôt de la place Vendôme. Comme par hasard, Rachida Dati organisera ce même lundi, à la même heure, une conférence de presse sur le thème de la lutte des mariages forcés. Manière de ne pas laisser un boulevard à l’épouse du patron dans les médias ?
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