Jacques Chirac fait son grand retour à la télévision. Lundi 30 juin, à 20h50, France 2 lui consacre un long documentaire, « Chirac intime », réalisé par Laurent Delahousse (présentateur du 20h sur France 2) et Christophe Deloire (directeur du Centre de Formation des journalistes). Avec une interview exclusive de Claude Chirac, la fille de l’ex président qui ne s’était pas exprimée à la télé depuis 1992 !
Qui est l’ancien Président ? Faut-il parler de l’homme d’État, du chef de clan, de ses affaires de justice, ou du bon vivant fan de bière et de charcuterie ? Il y a deux ans, Patrick Rotman avait déjà réalisé un documentaire sur Chirac, en deux volets : « le jeune loup » et « le vieux lion ». L’animal politique, dont l’auteur voulait retracer le parcours, était alors président de la République en exercice.
Pour Laurent Delahousse et Christophe Deloire, le projet et le contexte de ce nouveau docu sont différents. Chirac a quitté l’Élysée, un an s’est écoulé. « Notre objectif était de réaliser une enquête pour savoir qui était Jacques Chirac, l’homme et sa famille », confie Deloire. « Les affaires de justice sont brièvement évoquées mais ce n’était pas le thème central de notre travail ». Tant mieux, cela laisse du travail à Bakchich…
Le documentaire se lance sur le discours de Jacques Chirac, le 11 mars 2007. Ce jour-là, il annonce qu’il ne se représentera pour un nouveau mandat et prononce cette phrase lourde de sens : « Cette France que j’aime autant que je vous aime ». Signe de l’importance du moment : on recense 104 versions de ce discours, modifié après d’incessants allers-retours entre Jacques Chirac et le secrétaire général de l’Élysée, Frédéric Salat-Barroux. Et dire que certains ont osé qualifié Chirac d’inculte…
Tout s’est cristallisé autour de ces quelques mots. Jacques Chirac voulait égaler son prédécesseur, François Mitterrand, qui dans son discours du 31 décembre 1994, avait déclaré aux Français : « Je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas ». Mais jusqu’au dernier moment, l’inconnu de l’Elysée hésite à se laisser aller à cette déclaration d’amour.
Grâce à des images d’archives, aux témoignages de journalistes et des collaborateurs de l’ex-président - que Rotman n’avait pas obtenus - les réalisateurs qui ont multiplié les entretiens en France et à l’étranger tentent de percer le mystère « Chirac ». Un mystère construit sur plusieurs décennies de vie politique ! Bakchich n’a eu accès qu’au DVD presse de 20 minutes. Nous attendons donc la diffusion pour savoir si les réalisateurs y parviennent…
Ce que l’on sait déjà : les proches de Chichi qui avaient jusque-là peu parlé sortent (enfin !) de leur silence. A l’image de sa fille, Claude Chirac, conseillère en communication de son père pendant douze ans et aujourd’hui directrice de la communication du groupe PPR (ex-Pinault-Printemps-Redoute). François Pinault, un bon ami de « Papa ».
Assurément, Claude est la plus discrète du clan. A côté, sa mère est une pipelette ! « À partir d’octobre 2007, nous avons fait un long travail d’approche auprès des Chirac pour que l’un d’entre eux accepte de s’exprimer dans le documentaire. Nous pensions que ce serait Bernadette », se rappelle le réalisateur. « Nous avions d’ailleurs rendez-vous avec elle, le 12 mars. Elle a annulé au dernier moment. Le 20 mars, nous avons réussi à rencontrer Claude Chirac, au café Le Bourbon, à côté de la Fondation de son père. »
La rencontre avec Claude Chirac n’a pas été facile à obtenir. Les réalisateurs ont multiplié les coups de téléphone directs et les demandes d’entretiens auprès de ses proches. Méfiante, la fille Chirac, qui n’a pas accordé d’interview télévisée depuis l’émission de Mireille Dumas en 1992, hésite. Puis finit par donner son accord, sans poser de conditions. Pas même celui de voir le résultat final qu’elle découvrira lundi soir.
Paradoxe de la situation : celle qui a contrôlé la communication du Président de la République pendant douze ans n’a pas habitude d’être face à la caméra. Généralement avare de confidences, la fille Chirac, timide et dans la retenue, accepte néanmoins de parler de sa famille et même de sa sœur malade, Laurence.
Dans ce documentaire, Claude revient aussi sur la passation de pouvoir entre son père et Nicolas Sarkozy, le 16 mai 2007. Ce jour-là, au milieu des collaborateurs qui se tiennent dans la cour de l’Élysée, elle porte une veste en cuir rouge. Plutôt flashy pour une femme d’ordinaire assez reservée. Faut-il y voir le signe de son émancipation face à son papa ? Réponse de l’intéressée : « Je ne sais pas, je ne m’en souviens plus. C’est mon inconscient qui a dû parler ».
Claude Chirac, à l’image de l’ancien chef d’État, reste mystérieuse et contrôle son image. Si Jacquot s’est construit un rôle de président proche du peuple, capable d’enfiler moult plats et cochonailles, Claude s’est créée un personnage de discrète. Femme de l’ombre - l’ombre de son père - mais omniprésente, elle a eu une influence décisive sur toutes les décisions prises par celui qu’elle appelait en public « Chirac » puis « le Président ». Son père, lui, écoutait souvent - mais pas toujours - les conseils de cette fille qu’il a constamment défendue, même quand elle était sévèrement jugée pour sa possessivité et sa rigidité. « Qu’en pense Claude ? » avait-il d’ailleurs coutume de demander.
Jacques et Claude ont toujours fonctionné en tandem. En duo. Même à la télévision, l’un ne va pas sans l’autre.
C’était je crois jadis ou bien c’était naguère
Dans le Royaume de CeSontLesAutr’QuiRaquent
Toujours en Équipage il faisait tours de Terre
Sans se soucier jamais de l’opinion qui craque
Sequin après sequin grâce aux Partis vainqueurs
Le Trésor de l’État fondait abondamment
En pièces jaunes ça aurait donné bonheur
Quelques vacances pour de bien pauvres enfants
La chasse aux Sans-Logis toujours restait ouverte
Pour l’Ordre CRS Oh ! Pauvre République
Quand il faut obéir à des consciences blettes
Grandes dans la dépense un peu moins dans l’inique
Grâce aux jeunes Élus l’incroyable arriva
On condamna à mort le triste personnage
L’idée d’Égalité ça vous laisse sans voix
On les avait tués ces vieillards gras d’hommages
Il eu pour avocats la crème de la crème
Une noble en CHANEL un débatteur foireux
Qui pourtant à tout coup jusqu’avant CHICHI même
Obtenaient la relaxe au politique honteux
En rien ne pu l’aider la Gauche Monarchique
Les DSK DUMAS et l’un des Fils du VIEUX
Ils piquaient eux-aussi dans les caisses publiques
Leurs recours furent vains craintifs et peu gracieux
Enfin sans fond secret au ras d’un tombereau
Il traça sans payer vers son heure dernière
Le parcours du Palais à la Place Échafaud
Donn’lui sa corona quand même ! Dis mon père …
Hi Hi… Tu déconnes ?
Dis-moi que tu déconnes ! Ce gars, dès lors qu’il a été élu président, n’en a plus foutu un ramée. Il est certes le contraire d’un Sarkozy (vieille école, donc) mais le "pschit pschit" ne vaut pas mieux que le "bling bling" : le premier a ouvert la voix du second.
Et il faut quand même rappeler que sous Chirac le budjet de la présidence a augmenté Entre 1997 et 2005 de 24, 12 millions d’euros .
de 1997 à 2008 le budjet de l’Elysée a augmenté de 27,33 millions
Malgré ce budjet faramineux Sarkouille la fripouille 1er, n’en n’a pas assez, et continue dans la lignée de ce profiteur de Chirac.
Il s’est octroyé près de 9% d’augmentation de budjet en plus de ses augmentations de salaires personnelles.
Sans oublier qu’ à compter de 2002, il a cumulé les fonctions pour verrouiller le pouvoir sans oublier d’empocher plusieurs salaires !
http://www.quid.fr/2007/Institutions_Francaises/Services_De_La_Presidence/1
Budget de la Présidence Année/Président Montant (millions d’euros)
en 13 ans 27,33 millions d’euros d’augmentation du budjet de l’élysée !
1960/de Gaulle 2,35 1974/Pompidou 2,53
1981/Mitterrand 3,03
1994/Mitterrand 3,31
1997/Chirac 7,78
1998/Chirac 13,73
2001/Chirac 21,2
2003/Chirac 30,9
2005/Chirac 31,9
soit augmentation de 24,12 millions d’euros entre 1997 et 2005
2008/Sarkozy 35,11 soit une augmentation en sus de 3, 2 millions d’euros dès sa prise de fonction
soit en 15 ans 27,33 millions d’euros d’augmentation du budjet de l’élysée !