La condamnation avec sursis de Bob Dénard, va peut-être mettre un terme à la carrière de la plus célèbre barbouze française. Vieux, usé, fatigué, le petit Bob va probablement tirer sa révérence, contrairement à ses lieutenants.
Mardi en début d’après midi, l’éternel Bob Dénard, figure de proue des mercenaires françafricains, a été condamné par le Tribunal de Paris à cinq ans de prison avec sursis pour sa participation dans la tentative de coup d’Etat aux Comores, en 1995. On le dit aujourd’hui mourant, frappé d’amnésie (Alzheimmer oblige), sa condamnation risque peu de nuire à d’hypothétiques nouvelles aventures, quoique quelques vieux pontes africains y croient encore (cf.
Les déboire de Déby et Dénard). Le jugement aurait pu être plus ennuyeux pour ses lieutenants François-Xavier Sidos et Emmanuel Pochet, qui tournent aujourd’hui entre Marseille, Vitrolles et Avignon. Tous deux, qui apparaissent régulièrement aux cotés de Bob - celui avec les cheveux blancs, c’est François Xavier, l’autre, crâne rasé, c’est Emmanuel - ont pris trois ans avec sursis. Mais aucune inscription au casier judiciaire ni pour l’un, ni pour l’autre. Autrement dit, ils peuvent l’un et l’autre vaquer à de nouvelles activités, forcément honorables, dans le sud de la France.
On se réjouit pour eux. Forcément.