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Bastille Day

La grosse caisse et le pataquès

17 juillet 2010 à 01h47
Jean-François Probst, ex-conseiller de Jacques Chirac, de Charles Pasqua ou de Jean Tibéri, commente l’actualité politique.

Aux Champs-Élysées, en ce 14 Juillet, quelque humide que fût le climat, on avait bien besoin d’être au sec. Et une furieuse envie de crier au Kaiser Sarkoko : « Casse-toi, pov’ con ! » Quel dégoût… Assister au défilé, sur l’avenue de la démocratie, dans le paradis des droits de l’homme, dans la capitale des Lumières, des armées dictatoriales pour célébrer un jour de révolte. Si l’Africain n’est pas entré dans l’Histoire, Sarkozy n’arien compris à son sens.

N’importe quel observateur en vadrouille doit se demander si l’État n’a pas perdu sa tête. À coup sûr, son chef a perdu la boule. Bidasses gabonais, congolais… tout bardés par des décennies de dictature viennent célébrer la prise de la Bastille et la liberté, l’éveil aux droits de l’homme. Le pire de la Françafrique au pire moment, fallait quand même y penser ! Que les anciens combattants venus du noir continent soient honorés, bien sûr, mais pas les instruments des dictatures ! À moins de vouloir toujours plus se vautrer dans les imbroglios. Et faire tonner la grosse caisse sur le pataquès.

Jamais jusqu’alors n’avait été aperçue une telle chienlit. Chacun, chaque jour, apprend les versements réalisés par les bonnes oeuvres des Bettencourt au parti présidentiel, relève les mensonges du pouvoir, la dissimulation des preuves, le maquillage des faits. Les Espagnols sont champions du monde de football, la France vise le titre mondial de la guignolade. Et ces messieurs de l’UMP sont toujours prêts à en rajouter.

Même Sarkoko semble aussi pelé qu’après un passage d’économe. Incapable de parler aux Français, sourd à leurs attentes, transparent. Et pourtant la recette est simple. Séparation des pouvoirs, justice et liberté. Mais, devant un bien tendre David Pujadas, le mari de Carla n’a pas réussi à convaincre qu’il était encore le chef de l’État, à même de mener des réformes ou de diriger le pays. Le pauvre n’arrive même plus à croire à ce qu’il dit ou à y mettre une once d’énergie.

L’heure n’est plus à la dissolution mais à la démission. Puisse le déluge du 14 juillet n’être qu’un prélude à la grande lessive.

Sous les pavés les mines Le joli bazar du début d’été

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