De 2002 à 2007, les actionnaires des grandes banques ont vu leurs dividendes exploser. Et, en pleine crise, les banquiers plaident encore leur cause, pour les engraisser…
S’il y a des actionnaires chouchoutés, ce sont bien ceux des banques françaises. En six ans, pour les exercices compris entre 2002 et 2007, les porteurs de titres BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole SA, ont engrangé 28,15 milliards d’euros de dividendes.
Et la jeune banque de financement et d’investissement, Natixis très mal en point aujourd’hui, qui a fait son entrée en bourse en décembre 2006, a gâté ses actionnaires avec le versement d’un dividende de 569 millions d’euros à l’issue de l’année 2007.
Ces chiffres sont issus des très gros pavés baptisés documents de référence, remis chaque année par les banques cotées en bourse, à l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Au palmarès de la distribution, BNP Paribas arrive en tête avec 12,2 milliards d’euros, suivi de la Société Générale avec 8,11 milliards, talonnée de près par Crédit Agricole SA avec 7,8 milliards. Malgré une année 2007 chamboulée par la perte de près de 5 milliards d’euros sur les marchés boursiers par le trader Jérôme Kerviel, les actionnaires de la Société Générale se sont partagés 420 millions d’euros prélevés sur une réserve spéciale. Une gratification sympathique alors que les résultats de la maison mère affichaient un déficit de 961 millions d’euros et que les résultats de l’ensemble du groupe restés positifs, étaient passés de 5,22 milliards en 2006 à moins d’un milliard en 2007.
Un geste d’autant plus apprécié des actionnaires, que les dividendes sont prélevés sur les comptes sociaux des entreprises (maison mère) et non sur les comptes consolidés (ensemble du groupe).
Comme la loi le stipule, ce sont les conseils d’administration qui décident chaque année de l’enveloppe des dividendes qui est ensuite soumise à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires. Le conseil étant souverain, nul ne peut en théorie, lui dicter sa conduite. Sauf que la donne a changé. La crise financière et ses excès sont passés par là, les banquiers se sont fourvoyés dans des produits financiers à risque faute de contrôles internes suffisants, le système bancaire international a failli sauter, et les Etats ont été contraints de mettre en place des plans de sauvetage, les uns après les autres. Si les grandes banques françaises ont été beaucoup moins dévastées que d’autres établissements étrangers, l’Etat a malgré tout mis 360 milliards d’euros sur la table pour prêter des fonds aux banques et conforter leur capital.
Comme on pouvait s’y attendre la question des contreparties est vite arrivée sur le tapis à l’Elysée comme au ministère de l’Economie : qui dit aide de l’Etat, dit concessions de la part des banques. Les pressions se sont exercées sur la rémunération des dirigeants, celle des traders et le versement des dividendes aux actionnaires.
Réunis par Nicolas Sarkozy le 27 janvier, les banquiers ont plaidé pour le maintien des dividendes. Georges Pauget, directeur général de Crédit Agricole SA et patron de la Fédération bancaire française (FBF) avait donné le « la » en répétant à qui voulait l’entendre : « il ne serait pas logique que les actionnaires qui ont soutenu les banques en temps de crise soient complètement privés de leurs dividendes ». Il est vrai que l’année dernière la Société Générale a réalisé une augmentation de capital de 5,5 milliards, le Crédit Agricole de 5,9 milliards et Natixis de 5,7 milliards en deux fois. Mais c’était avant les aides de l’Etat. Si les actionnaires sont récompensés avec largesse lorsque l’argent coule à flots, ils doivent accepter le régime sec en temps de crise. Acheter une action, c’est aussi prendre un risque. BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole SA joueront sans doute la modération pour 2008. Mais rien ne dit que leurs dirigeants ne continueront pas ensuite de privilégier avant tout leurs actionnaires. Le débat sur la répartition des profits dont s’est emparé Nicolas Sarkozy est ouvert.
A lire ou relire sur Bakchich.info
Le régime vole… au secours des constructeurs auto… au secours des constructeurs béton…
Le socialogaullisme a déjà volé… et vole encore… au secours des bancassureurs… au secours des banquiers !…
Depuis toujours… le socialogaullisme vole… au secours de ses potes… de ses supporteurs…
Indéfectible amitié !
La faillite est pourtant là… annoncée… Le 1er Ministre l’a déclaré publiquement… "les caisses sont vides"… personne n’entend…
Les derniers sous de l’État… pour qui ? Pour les nouveaux pauvres ?… pour les sans-abri ?… Non !.. pour la "protection financière"… pour les banques…
un autre jackpot est aussi preparé par ce noble gouvernement :
LE DEMENTELEMENT DE LA DGCCRF est en marche marche !
PETITION EN LIGNE.
"Une circulaire primo-ministérielle en date du 31 décembre précise les contours de la réforme de la DGCCRF, le défenseur des consommateurs. Au menu, dislocation des services et réduction drastique des effectifs, à la limite du plan social. Les consommateurs enfin matés.. Scandale DGCCRF
La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est une administration de contrôle en charge de la régulation concurrentielle des marchés, la protection et la sécurité du consommateur. En bref, ses agents sont chargés de vérifier la fraîcheur des produits alimentaires ou le respect des normes sanitaires dans les grandes surfaces ou les restaurants. Ils vérifient aussi la sécurité des jouets, tentent de faire respecter la loi chez les assureurs ou serruriers peu délicats. Etc.
Les dossiers ne cessent de s’accumuler : 110.000 plaintes en 2007, en augmentation de 46% par rapport à 2006. Pourtant, les effectifs de l’organisation ne cessent de fondre : De 3735 en 2002, ils sont tombés à 3394 en 2008, dont environ 2500 enquêteurs de terrain. suite de l article lien ci dessous …………………….
l article : http://www.lesmotsontunsens.com/scandale-dgccrf-defense-consommateurs-demantelement-suppression-dgccrf-3319
la pétition : http://www.consommateurendanger.org/