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Les banques se sucrent plus que jamais

Agio-graphie / mardi 1er juin 2010 par Lucie Delaporte
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L’UFC Que Choisir a rendu publique une étude sur les mœurs bancaires en matière de « frais ». Revue de détail à l’usage des clients attentifs.

Devant les abus maintes fois dénoncés des banques concernant leurs « frais », Christine Lagarde a, on le sait, tapé (très fort) de son petit poing sur la table en lançant en mars dernier une mission de réflexion et de propositions sur le sujet, mission confiée à deux personnalités issues du sérail bancaire, Georges Pauget et Emmanuel Constans.

Pour être sûr que ceux-ci cernent bien les enjeux de leur mission l’UFC Que Choisir s’est permis de leur administrer une petite piqûre de rappel sous la forme d’une intéressante étude.

Même les pros rament

D’abord sur la question de transparence, l’UFC Que Choisir pointe que les brochures tarifaires n’ont jamais été aussi indigestes. Soixante-trois pages chez LCL, 393 tarifs présentés aux Caisses d’Epargne ! Avis aux clients qui ont envie de passer leur week-end sur ces pensum.

D’autant que, souligne l’association, les libellés sont tellement incompréhensibles que même les professionnels de la profession sèchent. « On a fait des tests, même les conseillers peinaient à nous expliquer de quoi il s’agissait », précise Alain Bazot, président de l’UFC.

Florilège de ce que le client découvre sur son relevé : « retrait du consentement sur une opération de prélèvement : 18 euros » (Caisse d’épargne d’Auvergne) ou « Commission d’intervention en cas d’opération entraînant une irrégularité de fonctionnement du compte et nécessitant un traitement particulier : 7,8 euros »(Crédit Agricole).

Face à ces intitulés obscurs, ou les tours de passe-passe qui consistent à faire baisser en apparence un tarif en le présentant par mensualité (alors qu’il est ponctionné par an) le client n’a de toute façon que ses yeux pour pleurer puisque les sommes sont prélevées avant même qu’il en soit informé.

Ce qui fait dire à Alain Bazot : « Les banques sont les seules à pouvoir piocher dans les comptes du consommateur. Je ne connais aucun commerçant qui a ce pouvoir. Nous pensons donc qu’il faudrait, à tout le moins, qu’elles préviennent avant de faire ces prélèvements ».

Engrenage

De façon générale, les banques ont concentré leurs augmentations sur les frais de sanctions (pour divers incidents de paiement : chèque sans provision, soit +28% sur cinq ans, des incidents qui touchent en priorité les plus démunis. Mais ça tombe bien ce ne sont pas eux les plus procéduriers… « C’est un principe constant chez les banques, si le client reste dans les clous tout se passe bien. S’il en sort c’est le début de l’engrenage ».

Au mépris de la jurisprudence, les banques dépassent le taux usuraire (maximum autorisé) en cas de découvert en facturant en plus les commissions d’intervention. De plus en plus de « gestes commerciaux » jusque-là gratuits (dépanner d’une photocopie, garder un carnet de chèque le temps que le client vienne le chercher) sont désormais facturés. Également dans la ligne de mire de l’UFC Que Choisir, des packages de services aussi inutiles que coûteux.

L’association relève aussi que cette hausse des frais bancaires intervient alors que parallèlement les établissement ont réalisé ces cinq dernières années de substantielles économies sur le personnel dédié à la clientèle : -10% d’effectif en agence et -27% pour le traitement des opérations bancaires sur la période 2004-2009.

Sur tout ces points l’UFC Que Choisir espère que le gouvernement sortira d’une « gestion molle du dossier » et n’attende pas, comme le laisse supposer la lettre de mission rédigée par Lagarde, « le seul bon vouloir des banquiers », comme le craint Alain Bazot.

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A lire sur Bakchich.info :

La pression sur les salariés des banques n’a jamais été aussi forte. Les conseillers doivent vendre une kyrielle de produits financiers, sans égards pour le budget des clients. Édifiant.
Nos si chers établissements bancaires ont une imagination à nulle autre pareille. Pour gonfler artificiellement leurs chiffres, et se faire un peu de blé au passage, les margoulins en col blanc retardent les transferts de (…)

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6 MESSAGES
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Forum

  • Les banques se sucrent plus que jamais
    le mercredi 25 août 2010 à 15:52, michel befort a dit :
    les banques se sucrent et elles refilent leurs factures salées à leurs clients
  • Les banques se sucrent plus que jamais
    le mardi 17 août 2010 à 09:41, michel befort a dit :
    c est difficile de prendre de gros risques avec de petits bénéfices mais si vous multipliez les petits bénéfices vous retrouvez en final de gros profits et une aptitude à la spéculation.
  • Les banques se sucrent plus que jamais
    le mercredi 16 juin 2010 à 16:23, michel befort a dit :
    mais comment peut on croire que nos elus vont sanctionner les banques qui financent leurs campagnes electorales ?
  • Les banques se sucrent plus que jamais
    le mercredi 2 juin 2010 à 11:33, residant a dit :
    tout ceux qui ont ton RIB ton numéro de compte ou une facture peuvent facilement te sucré entre 100 et 200 euros/an sans que tu t’en apérçois .mais si tu découvre l’arnaque t’a un numéro qui commence par 08 et dérrière une plateforme au Maghreb avec une opératrice qui a 20 questions types et 20 réponses types a qui tu donne tout tes coordonnées et elle se contente de te donner un pseudo .Finalement tu trouve que c’est fatigant et tu te convint que le parie ne vaux pas la chandelle et cette phrase ta banque ou ton opérateur a parier que tu finira par dire .
  • Les banques se sucrent plus que jamais
    le mercredi 2 juin 2010 à 11:12, rico a dit :

    Sur les « Commission d’intervention en cas d’opération entraînant une irrégularité de fonctionnement du compte et nécessitant un traitement particulier : 7,8 euros » du crédit agricole, il s’agit de frais lorsque vous êtes à découvert. Je ne parle pas d’agio, mais de frais fixe à chaque opération et pour laquelle, contrairement au libellé, il n’y a aucun traitement particulier.

    Ex : autorisation de découvert de 500€ à -501 €, chaque paiement entraine 7.8 € de frais supplémentaire.

    Mais à aucun moment vous ne seraient avertis que vous avez dépassé les bornes des limites. (ben non, ça leur coûterait un appel et tarirait la source, ce serait idiot de leur part)

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